Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 13:06

AFFICHE-copie-1.jpgL’échéance de l’élection présidentielle approche. Bien des événements peuvent encore survenir mais, pour l’heure, une perspective se fait incontestablement jour : Sarkozy peut être battu.

 

Je souhaite que cette victoire possible permette au peuple français de sortir de la désespérance, de l’impuissance, de la soumission aux marchés qui font la loi et de redonner la primauté à l’intérêt général.

 

J’ai la conviction que quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle, la 6e circonscription a toutes les chances de basculer à gauche.

 

Il en est ainsi parce qu’ici, plus qu’ailleurs sans doute, le quinquennat de Sarkozy s’est traduit par un appauvrissement de notre territoire : fermeture de Continental, saignée de l’emploi dans le noyonnais, augmentation du chômage, disparition des Services publics en milieu rural, inquiétudes pour l’avenir des jeunes.

 

Cette situation politique ouverte nécessite que nous rassemblions les électeurs dans une campagne dynamique accompagnée de propositions concrètes de développement de notre territoire et de changements profonds pour le pays.

Partager cet article
Repost0
13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 14:32

Bailly-20120206-00291.jpg

Pimprez-20120211-00315.jpg

Ribecourt-Dreslincourt-20120211-00319.jpg

Partager cet article
Repost0
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 11:59

Toute la classe politique est désormais convertie au « produire français », y compris celles et ceux qui ont expliqué que la mondialisation était inévitable, que l’Europe de Maastricht et de Lisbonne était une chance.

 

C’est formidable comme  les campagnes électorales vous transforment les  hommes.  Comme toujours, dans ces cas-là, l’hypocrisie et les faux semblants ne sont pas loin.

 

Mais la réalité rattrape vite les intéressés. Ainsi Renault vient-il de surgir dans l’actualité.

 

Carlos Ghon, PDG  de Renault, a inauguré, en grandes pompes, cette semaine,  son usine de Tanger au Maroc. Il n’y aurait pas grand-chose à en dire si l’ambition était de conquérir des marchés dans les pays du Maghreb et d’Afrique.  Mais il ne s’agit pas de cela. Il s’agit de produire une voiture low-cost, donc à  bas prix, pour le marché français essentiellement. Et par quel miracle ce résultat s’obtient-il ? Grâce aux bas salaires qui vont rétribuer les ouvriers marocains. Ils percevront 250 € par mois.  Renault bat ainsi son record puisque son implantation en Roumanie destinée à produire en particulier la Logan avait permis des rémunérations mensuelles de 280 €.

 

Cette actualité-là tempère, pour le moins, les déclarations gouvernementales sur le coût du travail en France qu’il faut baisser, sur la TVA à 21,2% dite « anti-délocalisation » ; à moins peut-être de ramener les salaires en France au niveau de ceux pratiqués au Maroc.

 

« Ce n’est pas une délocalisation » nous dit Carlos Gohn. Et qu’est-ce d’autres ? Ce qui ne se produira pas en France mais ailleurs participe à la désindustrialisation. Et ce n’est pas un coup d’essai pour Renault. En 2004, le groupe fabriquait plus de 1,3 million de véhicules dans l’Hexagone. En 2011, on n’en comptabilisait plus de 645 000.

Et Carlos Gohn a d’autres projets si  nous le laissons faire : deux autres véhicules à bas prix : une déclinaison de la Kangoo dès 2013, une remplaçante de la Logan et une voiture ultra low-cost à partir de 2016.

 

Rappelons que l’Etat est toujours présent dans le capital de Renault. Nous attendons sa réaction. Les grandes envolées  lyriques sur le « produire français » ne sauraient suffire. C’est au pied du mur qu’on voit le maçon.

Partager cet article
Repost0
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 11:48

Nicolas Sarkozy serait donc sur le point d’annoncer officiellement sa candidature. Sans doute les sondages lui ont-ils inspiré cette accélération.

 

Le Président-candidat livre, dans le Figaro-magazine de cette fin de semaine, quelques grands axes de sa future campagne.

 

Sur le bilan, évidemment, rien ! Pour le reste, c’est le coup de barre à tribord. La cible : les chômeurs et les immigrés. Bref, Sarko fait dans le bleu Marine avec l’espoir de regagner ses voix de 2007, qui naviguent aujourd’hui vers le Front national.

 

Voilà donc que le Président veut organiser des référendums sur les chômeurs ou encore sur les immigrés, trouvailles idéales pour nourrir les divisions, les haines, briser les solidarités et le lien social qui font que le vivre ensemble est possible au-delà des différences.

 

« Référendum », dit-il. Mais alors pourquoi ne pas l’avoir organisé sur la réforme des retraites ou encore sur le traité de Lisbonne en 2007, qui ressemblait comme un frère au traité constitutionnel repoussé par les français en 2005.

 

Un nouveau traité est en préparation. Chiche ! Soumettons-le aux suffrages des français ! Or, pour l’heure, Sarkozy le propose aux parlementaires sous forme de trois textes législatifs portant les mécanismes de stabilité et la règle d’or qui visent à mettre les Etats européens sous tutelle et à la merci des marchés financiers.

 

Sur ce sujet, les députés se sont même vus refuser un vote solennel et public, c’est-à-dire nominatif. Tout doit aller très vite sur des enjeux qui engagent la souveraineté nationale, même si, pour l’heure, Sarkozy ne dispose pas d’une majorité suffisante pour faire voter la réforme constitutionnelle incluant la règle d’or au Congrès. Il faudrait, en effet, pour cela, que le Sénat et l’Assemblée nationale votent le même texte, mais il conviendrait également de recueillir 3/5e des suffrages des sénateurs et des députés réunis à Versailles. Ce n’est pas le cas.

 

Bref, Sarko donne le sentiment de naviguer à vue, tandis que le bateau prend l’eau de toute part.

 

Le premier référendum, c’est le 22 avril : sarko, stop ou encore ?

Partager cet article
Repost0
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 11:47

La 6e circonscription Compiègne-Noyon est objet de convoitises à gauche. Je le comprends car, quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle, elle a toutes les chances de basculer. Chacun veut tenter sa chance, c’est la démocratie. Mais attention, tout de même ! La multiplicité des candidatures, la dispersion des voix ne peuvent que profiter à la droite et à l’extrême droite. Il faut donc faire preuve d’esprit de responsabilité.

 

J’entends engager toutes mes forces dans la bataille pour battre Sarkozy et le député UMP Gonnot, si présent dans les salons parisiens, si absent ici, quand il ne nous aura pas objectivement desservis.

 

Je m’engage, pour ma part, dans cette campagne avec la double ambition d’incarner le changement, dont la France et le Nord-compiégnois ont besoin, et de doter notre territoire d’un député présent, disponible et qui ne trahira pas les engagements pris.

 

Pour l’emporter, il faut se rassembler, éviter les divisions subalternes. Et ce combat débute maintenant !

Partager cet article
Repost0
7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 16:41

L’Inspection Académique de l’Oise, dans son projet de carte scolaire pour la rentrée 2012, a annoncé la fermeture de classes de maternelle et de primaire, sur trois communes de notre territoire : BAILLY, CHIRY OURSCAMP et RIBECOURT-DRESLINCOURT.

 

De surcroît, les communes de THOUROTTE, LONGUEIL-ANNEL et LE PLESSIS BRION ont appris récemment de l’Education Nationale que les enseignantes en congé maternité ne seraient plus remplacées, sans que d’autres solutions pour l’encadrement ne soient proposées.

 

Ces sentences pour nos communes sont inacceptables. D’autant plus que l’ensemble des communes a beaucoup investi pour l’aménagement de nouvelles classes, et sur des créations de logements. Les parents d’élèves et les élus de la Communauté de Communes des Deux Vallées s’y opposent fermement et demandent à l’Education Nationale de revenir, sans délai, sur les fermetures envisagées et les non remplacements.

 

En supprimant ces classes, c’est l’avenir de nos enfants que l’on compromet. Près de 60 000 postes ont été supprimés depuis 2007, en France. La pénurie d’enseignants a été organisée. Notre territoire est victime de cette politique.

 

Nous avons tous le devoir de nous mobiliser, pour dire notre opposition à la détérioration du Service Public de l’Education dans  nos communes.

 

Nous, Parents, Elus et Enseignants du canton de RIBECOURT-DRESLINCOURT nous vous donnons rendez-vous :

 

Ce SAMEDI 11 FEVRIER 2012 A 10 HEURES Place de la Mairie

de RIBECOURT-DRESLINCOURT

 

Pour la défense de nos écoles publiques et de la qualité d’enseignement.

Partager cet article
Repost0
7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:52

 

Sarkozy, lors de son intervention « urbi et orbi » sur neuf chaînes de télévision, a cité 28 fois l’Allemagne comme le modèle à copier. Et comme si nous n’avions pas bien compris, nous avons eu droit, lundi soir, à une interview croisée avec Angela Merkel sur France 2.

 

Mais qu’est donc cet exemple qui aurait terrassé le chômage, garanti la compétitivité de l’économie, la croissance, les exportations ?

 

Quel est donc le secret de cette « réussite » ?

 

En réalité, le tableau n’est pas aussi idyllique que l’on nous le présente. L’Allemagne a subi une purge sociale depuis près de 10 ans.

 

Le social-démocrate Schröder a entamé le processus entre 2003 et 2005 avec les réformes Hartz, du nom de leur inspirateur, qui était le Directeur du personnel de Volkswagen et qui avait négocié les accords du constructeur automobile sur la flexibilité des horaires de travail.

 

Ces quatre réformes successives ont consacré l’installation de la précarité, la réduction à 12 mois de l’indemnisation du chômage. Bref, tout ce dont rêve Sarkozy lorsqu’il évoque la réduction du coût du travail et la compétitivité des entreprises.

 

Mais quel est le bilan Outre-Rhin ?

 

Les chiffres du chômage sont à leur plus bas niveau depuis vingt ans et s’établissent à 7,1% de la population active contre près de 10% chez nous. A ceci près que sur les 41,6 millions d’actifs en postes, un quart sont des emplois précaires non soumis à cotisations sociales. Parmi euix, les « mini-jobs » payés 400 € par mois qui concernent 5 millions de salariés, les jobs à un euro de l’heure exercés par les chômeurs n’ayant plus droit aux indemnités de chômage.

 

Dans un pays qui ne dispose pas de salaire minimum interprofessionnel, 1,2 million de personnes percevaient, en 2010, un salaire égal ou inférieur à 5€ brut de l’heure (8,5 € avec le Smic en France). Le nombre de travailleurs pauvres et le taux de pauvreté explosent.

 

L’an dernier, un rapport de l’OCDE a mis en avant le creusement des inégalités de revenus depuis l’an 2000, en raison notamment de la montée du travail à temps partiel.

 

Et qu’en est-il de la croissance ?

 

Au cours de la décennie écoulée, elle a été inférieure à celle de la zone euro et de la France.

 

Ajoutons à cela une dette publique supérieure à la nôtre et une démographie en berne.

 

Alors, il est vrai que l’Allemagne a eu le souci de défendre et de préserver sa tradition industrielle, ce qui lui garantit ses succès à l’exportation quand nous avons, en France, liquidé 750 000 emplois industriels en dix ans.

 

Mais la politique de purge sociale poursuivie par Angela Merkel crée elle-même les limites de ces atouts productifs, car la baisse de la consommation intérieure et celle que la chancelière veut imposer aux peuples de l’Europe et de la zone euro en particulier risquent fort de tarir les débouchés des produits allemands. Qui seront ses clients quand ils seront devenus insolvables ?

 

Nous touchons là à ce fondement de l’austérité, vantée des deux côtés du Rhin, qui se révèle, jour après jour, non comme un remède mais comme un poison.

Partager cet article
Repost0
7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:49

Sarkozy a été formel, au cours de son show télévisé du 28 janvier : « il faut arrêter que n’importe qui dise n’importe quoi n’importe comment ».


Bien dit, mais à condition de se l’appliquer à soi-même.

 

Ainsi le Président-candidat nous a-t-il expliqué que son projet de hausse de 1,6% de la TVA n’aurait aucun impact sur les prix.

 

Ce serait bien la première fois que l’augmentation d’une taxe serait sans effet. Nous savons d’ores et déjà qu’elle entraînera une flambée de plus sur les carburants : +1,5 € sur le gazoil et + 2 € sur l’essence. Or, nous sommes déjà au zénith de l’inacceptable.

 

Sarkozy a d’ailleurs vendu la mèche. La TVA « sociale » ne rentrera en vigueur qu’au 1er octobre 2012, sous un double prétexte. D’abord parce qu’il y a des problèmes techniques pour régler les ordinateurs ; ensuite parce que le gouvernement espère que, dans ce laps de temps, les français vont procéder à des achats par anticipation et par crainte des hausses de prix et doper la croissance. Mais pourquoi les ménages se précipiteraient-ils puisqu’on leur jure qu’il n’y aura pas de flambée des prix ?

 

Le Président de la République nous explique enfin qu’en Allemagne, l’augmentation de 3% de la TVA en 2007 n’a pas eu de conséquences inflationnistes. Une étude de la Bundesbank prouve le contraire. Elle fonde son analyse sur un panier de 40 biens pour lesquels le surenchérissement de 3 points de TVA a contribué à 2,6% de la hausse des prix en 2007 et n’a, en revanche, que peu d’effet sur la compétitivité.

 

« Elle ne touchera que les produits importés et sera donc un impôt anti-délocalisations », nous dit-il encore. A ceci près que comme nous avons abandonné de nombreuses productions industrielles, et même des filières entières, le consommateur est, de fait, à la merci de produits étrangers puisqu’aucun produit français n’existe pour les concurrencer.

 

C’est donc un marché de dupes d’autant qu’il reste à prouver que la TVA à 21,2% ne concernera que les importations.

 

Dernier mensonge sarkozyen pour finir : la TVA à 21,2% placerait la France dans la moyenne de la TVA des pays européens. Or, c’est plus de deux points au-dessus de la TVA allemande (19%) et en dessous de la moyenne européenne (20,7% et surtout 19,7% pour la seule zone euro)

 

Le proverbe dit : quand on te trompe une fois, c’est de la faute de celui qui t’a trompé. Si on te trompe deux foix, c’est de ta faute ».

 

Pinocchio n’a pas vocation à devenir Président et encore moins à le rester. Voyez comme son nez s’allonge !

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 13:01

La campagne des présidentielles est entrée, cette semaine, dans une phase nouvelle, avec le discours de François Hollande au Bourget et la présentation de ses 60 propositions.

 

On le disait « mou » ; sa prestation de dimanche a fait la démonstration du contraire. On le disait flou ; il a détaillé et chiffré son programme. Incontestablement, le candidat socialiste met un coup de barre à gauche, ce qui est sans doute plus mobilisateur pour l’électorat que cette stratégie attrape-tout, qui le conduisait à des appels du pied vers Bayrou et l’électorat centriste.

 

Cet infléchissement n’est pas inintéressant car, à l’évidence, François Hollande et les siens ont pris la mesure de l’état d’une opinion publique que la politique désespère après cinq ans de sarkozysme, dix ans de droite au pouvoir et une gauche qui a profondément déçu en chaussant les bottes de la mondialisation et de l’Europe libérale. Les citoyens ont besoin de réenchantement , pourvu que celui-ci ne soit pas factice.

 

François Hollande a déclaré au Bourget que son ennemi était la finance. Reste à la débusquer, à l’empêcher de nuire, à lui imposer des règles, à la domestiquer. Comment s’y prend-on ? Le débat est ouvert. Pour l’heure, les propositions du candidat socialiste ne sont pas à la hauteur de la voracité du monstre qu’il nous faut terrasser de la toile tissée et destiné à envahir toutes les activités humaines. La maîtrise publique de l’argent, la priorité à l’intérêt général, la relance du pouvoir d’achat et de la consommation, la réindustrialisation nationale sont les conditions pour que l’action politique prédomine à nouveau sur l’actuelle toute puissance de la finance.

 

A l’issue de cette semaine, la droite est plutôt groggy. Il faut dire que rien ne l’a épargnée. Il y a eu, bien sûr, l’affaire du triple A et ses suites mais surtout les chiffres catastrophiques du chômage avec un million de sans-emploi supplémentaires en cinq ans et une courbe ascendante des chiffres mensuels. Puis, la mort de quatre nouveaux soldats en Afghanistan est venue, encore une fois, éclairer la folie de l’engagement de la France dans cette guerre sans issue, alors que le quinquennat restera marqué par le retour de notre pays dans le commandement intégré de l’OTAN que le Général De Gaulle avait quitté, voici quarante ans.

 

Sarkozy se paie le luxe d’intervenir sur six chaînes de télévision, dimanche soir. Il n’en faudra pas moins pour tenter de convaincre les français de le reconduire, dans trois mois pour un nouveau mandat.

 

Il doit, paraît-il, annoncer des mesures anti-crise. Nous en connaissons déjà les ingrédients, toujours les mêmes, c’est-à-dire ceux qui, en cinq ans, ont mené à l’impasse : austérité renforcée pour le plus grand nombre, baisse du coût du travail, soit de nouvelles exonérations fiscales et sociales au patronat compensées par des impôts et taxes supplémentaires pour les familles. Voilà de quoi nourrir encore un peu plus la crise sur fond de paupérisation du salariat, de précarité renforcée, tout ce qui plombe la consommation, la croissance, l’emploi et nous enfonce dans la récession.

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 16:41

Le sommet social de mardi a bien évidemment accouché d’une souris. Mais fallait-il en attendre autre chose ? Sarkozy a mis 430 millions d’€ sur la table, des crédits redéployés, c’est-à-dire pris ailleurs.

Il est question de former les chômeurs ou encore de baisser les charges pour l’embauche de jeunes de moins de 26 ans. Il est annoncé 1000 créations de cdd à Pôle emploi. La belle affaire ! On en a supprimé 1800 l’an dernier et, de toute façon, les cdd ne pourront excéder un an.

Les TVA sociale et la flexibilité du temps de travail ont été renvoyées à la fin janvier.

De tout cela se dégage néanmoins un fil conducteur que les ministres et les dirigeants de l’UMP nous défilent en boucle : il faut baisser le coût du travail.

Il est tout de même extraordinaire que le seul moyen dont l’homme dispose –à savoir son travail- pour créer des richesses et satisfaire des besoins soit considéré comme un coût, une charge, un boulet, une entrave. Si le travail est tout cela, il faut le supprimer ! Mais qu’en résultera-t-il ? Chacun mesure mieux ainsi l’absurdité du propos.

De la même manière, les cotisations sociales, dont s’acquittent le salarié et l’employeur et que Sarkozy veut faire passer à la trappe, se sont pas des coûts. C’est du salaire différé reçu sous forme de prestations sociales.

Ce ne sont ni les salaires, ni les cotisations qui coûtent, c’est la confiscation d’une part croissante des richesses créées par ceux qui ne les produisent pas : les actionnaires, les financiers, les fonds de pensions…

La fermeture de l’entreprise Lejaby en Haute-Loire a ému, cette semaine, toute la France. Le groupe industriel est aux mains d’un fonds de pension italien qui se moque complétement de ce fleuron de l’industrie française. L’usine est spécialisée dans la lingerie féminine haut de gamme.

Or, sur un produit que les consommatrices paieront 80€ dans le commerce, 2€ seulement servent à rémunérer le travail. Une délocalisation dans les contrées où les salariés sont réduits à l’esclavage permettrait, peut-être, d’économiser encore 50 centimes sur le « coût » du travail. Et alors ? Combien paierons-nous les dégâts, ici, en France. Evidemment, beaucoup plus ! Et que valent les envolées lyriques sur le « produire français » que toutes les forces politiques entonnent à présent ?

Et comment réduire la dette et les déficits si nous allongeons le cortège des chômeurs (+1 million en 5 ans), des laissés-pour-compte (8 millions de nos concitoyens en dessous du seuil de pauvreté) ? La demande sociale ne peut qu’exploser, tandis que la consommation s’étiole entrainant dans sa chute la production, la croissance et l’emploi et rendant la France dépendante des importations de produits qu’elle ne fabrique plus.

Voilà la spirale qu’il faut briser et cela ne passe que par la valorisation du travail, sa juste rémunération, l’accroissement de la productivité, la réindustrialisation, la lutte contre les délocalisations et la financiarisation de l’économie.  

Partager cet article
Repost0