Les tarifs à la pompe ne cessent d’augmenter. La droite cri, pour la forme, mais ne fait rien. Résultat, les français galèrent et paient la grosse bouffe de quelques irresponsables, TOTALement déconnectés de la réalité.
Vous ne cessez pas de vous serrer la ceinture, de regarder à la moindre dépense, pourtant certains n’hésitent pas à se goinfrer, sur votre dos. Parmi ceux-là, Christophe de Margerie, le PDG de Total est un des plus culotés. Payé 3 millions d’euros sans compter les « stocks options », nul doute que ce grand génie n’a aucun problème pour remplir le réservoir de sa voiture.
Une observation de 4 économistes du laboratoire de recherches économiques de l’école supérieure de gestion démontre que de 1990 à 2011, une augmentation du prix du brut de 1%, a provoqué, dès la semaine suivante, une hausse de 0,12% du prix du gazole et de 0,08% du prix du sans plomb 95 alors qu’une baisse de 1% ne s’est traduit que par une diminution du prix du gazole de 0,07% et de 0,05% pour le sans plomb 95, 10 semaines plus tard en moyenne.
Pour compléter, notons que quand la marge brute sur un litre d’essence augmente de 1 centime, la marge des compagnies pétrolières en France augmente de 1,4 millions d’euros par jour !
Réponse de Total : le calcul réel du prix à la pompe est très compliqué. Pas pour nous ! Nous y voyons très clair ! Total nous prend pour des idiots, et se goinfre, avec le consentement passif de la droite.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a remis un rapport allant dans ce sens au gouvernement le 27 mai dernier. Leur diagnostic ? La répercussion de la baisse du pétrole est beaucoup trop faible sur les prix à la pompe. C’est vous qui trinquez !
Bon appétit le libéralisme, la concurrence libre et non faussée, le marché roi… blabla. Voilà le fameux système de la « modernité », de la « responsabilité » que l’on nous vend depuis des années.
Cerise sur le gâteau, Total échappe à l’impôt sur les sociétés. Comment est-ce possible ? Grâce au talent de spécialistes de la combine fiscale et à la complicité du gouvernement. Total fixe hors de France la valeur de ses produits et y affecte les charges. Les bénéfices sont donc « offshore » et les charges dans l’Hexagone.
Rappelons au passage que l’impôt des groupes privés du CAC 40 n’est que de 3,3%.
Le gouvernement ose encore, après ça, nous servir le refrain de la dette et des "caisses qui sont vides". Ce sont eux qui les vident ! Ouvrons les yeux, la solution est devant nous. Reprenons le contrôle du groupe pétrolier, qui a d’ailleurs été créé par l’Etat français en 1924, longtemps appelé « compagnie française des pétroles ». Nous pourrions contrôler les hausses et les baisses de tarifs.
Mais pour cela, encore faudrait-il rompre avec le sacro-saint dogme du marché roi, que l’on nous sert, jusqu’à l’écœurement.
En 2012, entre un député porte-parole des pétroliers et un député porte-parole des salariés, il vous faudra choisir. Nul doute que la majorité d'entre vous choisira le second !