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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 10:55

Les tarifs à la pompe ne cessent d’augmenter. La droite cri, pour la forme, mais ne fait rien. Résultat, les français galèrent et paient la grosse bouffe de quelques irresponsables, TOTALement déconnectés de la réalité.

 

Vous ne cessez pas de vous serrer la ceinture, de regarder à la moindre dépense, pourtant certains n’hésitent pas à se goinfrer, sur votre dos. Parmi ceux-là, Christophe de Margerie, le PDG de Total est un des plus culotés. Payé 3 millions d’euros sans compter les « stocks options », nul doute que ce grand génie n’a aucun problème pour remplir le réservoir de sa voiture.

 

Une observation de 4 économistes du laboratoire de recherches économiques de l’école supérieure de gestion démontre que de 1990 à 2011, une augmentation du prix du brut de 1%, a provoqué, dès la semaine suivante, une hausse de 0,12% du prix du gazole et de 0,08% du prix du sans plomb 95 alors qu’une baisse de 1% ne s’est traduit que par une diminution du prix du gazole de 0,07% et de 0,05% pour le sans plomb 95, 10 semaines plus tard en moyenne.

 

Pour compléter, notons que quand la marge brute sur un litre d’essence augmente de 1 centime, la marge des compagnies pétrolières en France augmente de 1,4 millions d’euros par jour !

 

Réponse de Total : le calcul réel du prix à la pompe est très compliqué. Pas pour nous ! Nous y voyons très clair ! Total nous prend pour des idiots, et se goinfre, avec le consentement passif de la droite.

 

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a remis un rapport allant dans ce sens au gouvernement le 27 mai dernier. Leur diagnostic ? La répercussion de la baisse du pétrole est beaucoup trop faible sur les prix à la pompe. C’est vous qui trinquez !

 

Bon appétit le libéralisme, la concurrence libre et non faussée, le marché roi… blabla. Voilà le fameux système de la « modernité », de la « responsabilité » que l’on nous vend depuis des années.

 

Cerise sur le gâteau, Total échappe à l’impôt sur les sociétés. Comment est-ce possible ? Grâce au talent de spécialistes de la combine fiscale et à la complicité du gouvernement. Total fixe hors de France la valeur de ses produits et y affecte les charges. Les bénéfices sont donc « offshore » et les charges dans l’Hexagone.

 

Rappelons au passage que l’impôt des groupes privés du CAC 40 n’est que de 3,3%.

 

Le gouvernement ose encore, après ça, nous servir le refrain de la dette et des "caisses qui sont vides". Ce sont eux qui les vident ! Ouvrons les yeux, la solution est devant nous. Reprenons le contrôle du groupe pétrolier, qui a d’ailleurs été créé par l’Etat français en 1924, longtemps appelé « compagnie française des pétroles ». Nous pourrions contrôler les hausses et les baisses de tarifs.

 

Mais pour cela, encore faudrait-il rompre avec le sacro-saint dogme du marché roi, que l’on nous sert, jusqu’à l’écœurement.

 

En 2012, entre un député porte-parole des pétroliers et un député porte-parole des salariés, il vous faudra choisir. Nul doute que la majorité d'entre vous choisira le second !

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 15:54

Les ministres des finances de la zone euro ne se quittent plus. C’est la panique à bord. Le navire euro prend l’eau de toutes parts.

 

Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, voici l’Italie. Et cette fois-ci, l’affaire pourrait tourner au vinaigre. Il s’agit de l’un des pays fondateurs de la communauté économique européenne. A elle seule, elle pèse deux fois plus que les trois pays précités.

 

Si la péninsule cède, avec ses 16 000 milliards d’euros d’endettement, le cœur même de la zone euro serait atteint.

 

Mais faut-il s’étonner de cette chronique de faillites annoncées ?

 

L’Union européenne est devenue un vaste espace où les capitaux circulent « librement », où la concurrence est « libre et non faussée ». Pour y parvenir, les Etats membres se sont vus imposer des règles économiques et budgétaires à travers les fameux critères de Maastricht. Le principe de l’austérité imposée est inscrit dans le marbre des traités européens.

 

Le résultat de cette construction a débouché sur la privatisation de toutes les activités humaines livrées au marché, sur les délocalisations à la recherche de main d’œuvre bon marché, sur davantage de chômage, un pouvoir d’achat en baisse, un développement de la précarité. Ainsi a été brisé l’un des ressorts de la croissance, à savoir la consommation. En même temps, la demande sociale augmente. Au final, les Etats vivent à crédit. C’est un cercle vicieux, une spirale vers le déclin.

 

Les banques et les institutions financières se nourrissent de ce cancer. Voyez la Grèce. Plus le pays s’enfonce, plus les agences de notation le rétrogradent, plus le loyer de l’argent pour lui augmente, tandis que les investissements dans l’économie réelle le désertent.

 

Si nous voulons sortir de cette situation, il faut que les nations reconquièrent leur souveraineté, ce qui ne s’oppose pas aux coopérations, aux projets communs mais sur des bases saines.

 

Quelle spectacle affligeant que ces réunions à répétition des ministres des finances qui étalent leur impuissance.

 

Si nos concitoyens peinent à voir la différence entre la gauche et la droite, si c’est un ministre socialiste qui aujourd’hui en Grèce saigne son propre peuple, c’est parce que les pouvoirs politiques ont démissionné de leurs responsabilités, sont soumis aux diktats de la finance, aux directives de Bruxelles, aux injonctions de l’organisation mondiale du commerce (OMC) et du FMI.

 

Il s’agit de se reconnecter à l’économie qui crée des richesses, satisfait des besoins, d’édicter des règles pour que les banques participent à cette reconquête, de pénaliser et de combattre la spéculation.

 

Soyons clairs : sans s’atteler à ce chantier-là, aucune politique de gauche n’est possible.

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 15:52

Sarkozy s’est rendu en Afghanistan auprès de nos troupes. La veille, l’un de nos soldats était mort accidentellement. Le lendemain, cinq tombaient victimes d’un attentat-suicide. Le surlendemain, un sixième était tué.


Depuis 2001, 2547 militaires dont 1632 américains et 70 français ont perdu la vie. Plus de 1400 civils ont trouvé la mort durant le premier semestre 2011. Et nous n’avons pas le bilan des civils tués par la coalition occidentale au titre des « dégâts collatéraux », selon cette horrible expression, ou des bombardements sur des quartiers ou villages.

 

C’est dire si le déplacement de Sarkozy était piteux. Il avait pour objectif d’annoncer le retrait des troupes françaises à partir de 2012. Ce dernier le justifiait au prétexte que la présence militaire étrangère ne serait peu à peu plus nécessaire en raison des résultats obtenus et du transfert de compétences de maintien de l’ordre aux autorités et forces afghanes.

 

Quelle sinistre dérision ! Les talibans contrôlent plus de la moitié du pays. Et nous avons pu entendre le chef de l’Etat-major des armées, l’amiral Guillaud, sur Europe 1 déclarer : « les talibans modifient leur guerre, ils ont sans doute compris qu’ils ne pourraient pas gagner sur le terrain et ils sont passés en mode terreur aveugle, c'est-à-dire l’attentat suicide ». De qui se moque-t-il ? Les talibans contrôlent le terrain. Ils sont chez eux. Leur force est de ne pas être une armée mais des combattants de l’ombre, rompus à la guérilla, prêts à tout. Et ce n’est pas nouveau.

 

Telle a toujours été leur stratégie. C’est bien pourquoi une intervention militaire était illusoire. Il est évidemment difficile de donner le change, de dissimuler un retrait qui sonne comme une retraite car l’objectif ne peut être atteint par ces moyens-là. C’est un fait. La réponse des talibans à la venue de Sarkozy est celle du berger à la bergère. Ils rappellent qui sont les maîtres. Quant au pouvoir afghan, il est gangréné par la corruption, à l’image, cette semaine, du demi-frère du Président Karzai, exécuté par la mafia en raison de son évidente implication dans le trafic de drogue. Et tout est à l’avenant.

 

Nous sommes loin du soleil d’Austerlitz et plus proche de la retraite de Russie.

 

Le Parlement avait, en outre, à décider de la poursuite de l’engagement militaire en Lybie. Il s’agissait, au départ, de protéger les populations civils des raids des troupes de Kadhafi. Nous sommes aujourd’hui dans un tout autre registre. Là encore des civils ont été victimes des bombardements occidentaux. L’enlisement s’installe et Kadhafi est toujours là, tandis que nous nous acheminons au mieux vers une partition du pays.

 

27 députés ont voté contre ce qui se présente comme un nouveau gâchis : 23 députés communistes et parti de gauche, 1 socialiste, 1 UMP, 2 non-inscrits.

 

Quand la France retrouvera-t-elle sa voix originale sur la scène internationale en faveur de la paix et d’une diplomatie intelligente et offensive ?

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 17:47

La droite en avait fait son cheval de bataille, Nicolas Sarkozy n’hésitant pas à déclarer à tous les micros et devant toutes les caméras, depuis 10 ans, qu’il ferait baisser les crimes et délits en France, qu’il ferait la chasse aux voyous, qu’il nettoierait les quartiers populaires au Karcher. Aujourd’hui, le récent rapport de la cour des comptes le rappelle à la réalité : la politique de la droite en matière de sécurité publique est un échec. 10 ans pour rien !

 

Que reste-t-il des promesses de Sarkozy ? Pas grand-chose. Les voyous rient au nez de ce Président bateleur qui ne leur fait pas peur, ne reculant plus devant les plus infamantes pratiques (récemment des trafiquants échangeaient des tirs devant une école à Sevran). Le gouvernement a beau user de toutes les combines pour masquer la réalité, celle-ci vient d’exploser au nez du Ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui va, dans sa mauvaise foi, jusqu’à remettre en cause la probité et la compétence de la Cour des comptes.

 

Dans le rapport, une bien étrange pratique des autorités de l’Etat, en charge de la sécurité, est soulignée. Ainsi, le rapport juge (page 32) que « les statistiques départementales présentent parfois une grande instabilité qui peut faire douter de leur fiabilité ». Par exemple, dans l’Oise, on constate que les statistiques de la délinquance de proximité ont connu des « inversions de tendance de grande ampleur […] où une baisse de 12,2% en 2008 a laissé place à une hausse de 14,6% l’année suivante ». Des statistiques que les autorités de l’Etat peinent à expliquer ! En somme, les statistiques sont bidonnées, fausses, erronées ! La droite a échoué à rétablir l’ordre républicain, elle s’enfonce et triche pour ne pas perdre.

 

Nous n’avons cessé de dire : « arrêtez les bobards ! ». Aujourd’hui, nous voyons qu’il s’agit d’un domaine supplémentaire où la droite a fait dans le renchérissement, le spectacle, le bruit et où elle s’est illustrée par son incompétence. Sa seule obsession de réduire l’intervention publique l’a conduit à réduire le nombre de gendarmes et de policiers.

 

Nous voyons bien qu’il s’agit d’une stratégie. La droite cherche à affaiblir le service public pour essayer d’obtenir que ce qui était auparavant mutualisé (Police national, Gendarmerie national) devienne un service privé (des sous-polices privées pour les nantis). Police, transport, énergie, les fous furieux de la privatisation à toute berzingue ont à cœur de détruire le patrimoine commun de tous les français pour que les affairistes puissent en tirer profit. Ils coulent le service public puis viennent clamer « voyez, cela ne marche pas, il faut privatiser ! ».

 

Nous avons sous les yeux, avec le rapport de la Cour des comptes, sur la sécurité, les résultats de telles stratégies : c’est un désastre. Il faut résister et dire non !

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 15:44

Il est beaucoup question, ces derniers temps, de l’exploitation du gaz de schiste. Il s’agit d’hydrocarbures dits « non conventionnels » nécessitant des forages en eaux profondes selon une technique de fracturation hydraulique présentant des risques lourds pour l’environnement.

 

Une mobilisation citoyenne s’est opérée en France sur ce thème car les régions du sud-est, de l’Ile-de-France et du sud de l’Oise sont concernées.

 

Le parlement s’est saisi de ce dossier et a voté, au final, un texte interdisant l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique mais sans remettre en cause les permis délivrés, ce qui est pour le moins paradoxale.

 

A l’évidence, les lobbies pétroliers sont à la manœuvre et Total en fait partie. Une mission d’information de l’Assemblée Nationale s’est penchée sur le sujet. Un rapport a été rendu début juin. Les deux rapporteurs ont émis des appréciations contradictoires : Philippe Martin (PS) s’est clairement prononcé contre l’exploitation, François-Michel Gonnot a joué, quant à lui, le porte-valise des industriels du pétrole.

 

Cette position n’étonnera personne. FM Gonnot est, au sein du groupe UMP, le M. énergie ou plus exactement le porte-parole de tous les lobbies de l’industrie énergétique. Il préside ainsi un club intitulé « Energie et développement » qui organise régulièrement des colloques à la Maison de la chimie à 95€ le droit d’entrée.

 

Le dernier s’est déroulé en janvier sur la loi NOME, qui ouvre le marché de l’électricité à la concurrence et fera flamber la facture des usagers. Les PDG de Suez, Poweo, Dalkia, Direct énergie… tous étaient là sous la présidence du député lobbyiste.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 15:11

La loi de réforme des collectivités territoriales de décembre 2010 avait fixé pour objectif d’achever la mise en place des structures intercommunales. Chaque commune devait adhérer à l’une d’entre elles. Les préfets étaient donc en charge d’élaborer des schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI).

 

Celui de l’Oise s’est exécuté, achevant sa copie fin avril, les communes disposent de 3 mois pour donner leur avis.

 

C’est ainsi que, dans le Nord-Compiégnois, les élus de l’agglomération de la région de Compiègne (ARC) ont découvert qu’ils étaient invités à fusionner avec la communauté de communes de la Basse Automne (Bethisy-St-Pierre, Béthisy-St-Martin, Saintiens, Néry, Verberie, Saint Vaast de Longmont).

 

On cherchera en vain la cohérence territoriale d’un tél découpage mais surtout les conseils municipaux ont à délibérer sans qu’aucune étude d’impact et de prospective n’ait été conduite. L’avis des communes de l’ARC risque donc bien d’être négatif.

 

Nous touchons, en fait, à travers ce projet, au fondement du processus engagé par la loi Chevènement en 1999 finalisée par celle de 2010.

 

Il est depuis longtemps question d’en finir avec les communes, ces foyers de démocratie hérités de la Révolution française. Le rapport Guichard en 1976 s’en fixait déjà l’objectif.

 

Un dispositif à trois niveaux s’est mise en place depuis. Les communes ont été ainsi invitées à se regrouper, puis à multiplier les transferts de leurs compétences vers la structure intercommunale, enfin à abandonner la maitrise de leur taxe professionnelle au profit d’une taxe professionnelle unifiée à l’échelle de l’intercommunalité. Les communes embarquées dans ce processus tendent à devenir sans pouvoir sur leur sort.

 

La loi de 2010 prévoit la suite : la création de communes nouvelles sur la base de la fusion de communes réunies en intercommunalité.

 

En définitive, le rapport des structures intercommunales aux communes est la même que celui qui tente de s’imposer entre l’Europe et les nations. Le pouvoir s’éloigne chaque jour davantage du citoyen, ce qui est évidemment plus aisé pour lui imposer des politiques qu’ils condamnent mais devant lesquelles il se sent impuissant.

 

J’ai, pour ma part, toujours veillé, au sein de la CC2V, à ce que les communes conservent leur pouvoir de décision mais c’est un combat et nous voyons bien que les évolutions législatives tendent à avoir raison de cette aspiration démocratique.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 13:54

Le 1er juillet dernier est entrée en vigueur l’une des dispositions les plus régressives de la loi de réforme des retraites de novembre 2010.

 

Nous avons, en effet, entamé le processus tendant à repousser l’âge légal de départ à la retraite au rythme de 4 mois de cotisations supplémentaires par an et pour atteindre 62 ans en 2018.

 

A peine cette mesure entrait-elle dans les faits que Xavier Bertrand, le Ministre du travail, de l’emploi et de la santé, surenchérissait.

 

Il se déclarait prêt à signer un décret, en décembre prochain, portant à 166 trimestres, soit 41,5 annuités, la durée de cotisations nécessaire, pour la génération née en 1955.

 

Quelle mouche a donc piqué le successeur d’Eric Woerth au ministère de la régression sociale ? A-t-il oublié que des millions de français sont descendus dans les rues pour dire non à cette réforme de démolition du modèle social français ?

 

Cette annonce répondrait, selon lui, aux conclusions du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) qui a été présenté cette semaine et qui établit le constat d’un allongement de la durée de vie. Cette dernière atteindrait 22,4 ans au-delà de 60 ans pour les hommes en 2010 contre 21,8 ans en 2006, 27,2 ans pour les femmes contre 26,7 ans précédemment.

 

En second lieu, le Ministre se réclame de la loi Fillon de 2003 pour justifier d’un allongement de la durée de cotisation à mesure de l’accroissement de l’espérance de vie.

 

Les organisations syndicales contestent les évaluations du COR et rappellent que ses avis, en tout état de cause, ne constituent que des recommandations.

 

Ensuite, la loi de 2003, pour régressive qu’elle fût, a fixé la durée de cotisations à 163 trimestres pour la génération de 1951, à 164 trimestres pour celle de 1952 à compter de 2012 et à 165 trimestres pour celle de 1953 et suivantes en 2013.

 

Et lors de la réforme de 2010, le passage à 166 trimestres n’était évoqué que pour les générations nées à partir de 1958 à l’horizon 2020.

 

Aucun cadre législatif ne permet donc la mise en œuvre de ce nouveau recul social annoncé pour la fin de cette année.

 

Alors pourquoi cette précipitation vers une mesure qui résonne comme une provocation à l’égard des français toujours très remontés contre la réforme de 2010 ? Xavier Bertrand a vendu la mèche, en déclarant :

« Il vaut mieux qu’on conduise les réformes plutôt que de se les voir imposer comme la Grèce. »

 

En définitive, le gouvernement agit sous la pression de Bruxelles, des marchés financiers et des agences de notation, lesquelles viennent de rétrograder, après la Grèce, le Portugal avec, pour effet, un renchérissement du coût du crédit, une aggravation de la charge de la dette, un découragement des entrepreneurs à investir dans l’économie réelle. Bref, si vous n’obtempérez pas aux exigences de la finance, celle-ci vous enfonce.

 

C’est ainsi que la France, comme les autres, est sommée de jeter au panier ses avancées sociales et de faire place aux marchés. Sinon !

 

Pour Xavier Bertrand, les agences de notation méritent davantage d’attention que le peuple français. Sauf que ce ne sont pas les agences de notation qui font l’histoire, mais les « masses », comme disait un certain Karl Marx.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 15:43

Il s’est enrichi de nouveaux épisodes au cours de cette semaine. Comme disait De Gaulle : « ce qui menace, ce n’est pas le vide ; c’est le trop plein. »

 

Martine Aubry est donc désormais officiellement candidate à la primaire socialiste. C’était un secret de Polichinelle ; n’empêche qu’au château et à l’UMP, on a craint, un moment, que cette entrée en lice n’envahisse les écrans. Il a donc fallu allumer des contre-feux. Sarkozy s’est ainsi fendu d’une conférence de presse sur les résultats du grand emprunt et sur le thème : heureusement que je suis là car ici, ça va mieux qu’ailleurs ! Les chômeurs, les précaires, les petites retraites, les jeunes qui galèrent apprécieront. Puis il s’est rendu dans la Sarthe sur les terres de Fillon pour nous jouer : « embrassons-nous Folleville. »

 

C’est finalement Christine Lagarde qui a sauvé la mise. Sa nomination à la tête du FMI a fait un carton médiatique. La reine Christine a immédiatement déclaré : je m’inscris dans la continuité de Dominique Strauss-Kahn. Personne n’en doutait. Entre adeptes de la mondialisation libérale, les recettes ne peuvent être que partagées. Bref, Christine a volé la vedette à Martine, au point que même le remaniement ministériel de Sarko est presque passé inaperçu. Il faisait pourtant partie du « plan com ».

 

Ce quasi flop vient sans doute du fait que seul le microcosme politique a pu saisir la subtilité de ce jeu de chaises musicales. Sarko a appelé en renfort des centristes pour, comme il le dit élégamment, « emmerder » Borloo et comme les français de l’étranger vont disposer, lors de la prochaine législature, de députés, les voilà d’ores et déjà flanqués d’un secrétaire d’Etat en la personne du populaire David Douillet.

 

Et puis, cadeau des dieux pour enterrer l’entrée en scène de Martine, la libération tant attendue de deux journalistes de France 3, otages durant 18 mois en Afghanistan, la nouvelle étant annoncée en plein déroulement de la séance des questions d’actualité au gouvernement à l’Assemblée nationale, mercredi après-midi.

 

Joie et soulagement, bien sûr, pour ces deux hommes, leurs familles, leurs collègues.

 

Et puis, présidentielle toujours, Eva Joly devance Nicolas Hulot, qui, avec son projet de se « pacser » avec Jean-Louis Borloo, en a, du même coup, complétement perdu de vue que les militants écologistes en France étaient plutôt de gauche.

 

Enfin, nouveau déplacement de Sarko dans le Lot et Garonne où il se fait agripper par la veste par un employé de la ville d’Agen avide visiblement de lui offrir des pruneaux.

 

Et puis, après tant de péripéties en si peu de jours, on croyait pouvoir souffler au cours de  ce premier week-end de juillet. Raté ! DSK, le retour ! Voilà que la femme de ménage du Sofitel ne serait pas celle que nous avons crue. Et aussitôt des voix socialistes se font entendre pour réclamer que soit repoussé le dépôt des candidatures à la primaire du PS pour permettre à DSK de recoller éventuellement au peloton.

 

Martine, Christine, Nicolas… et Dominique dans le jeu subtil des ombres et des lumières. Quelle semaine !

 

Au fait, quand parlerons-nous dans cette présidentielle des préoccupations et du ras-le-bol des Français ?

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 15:31

Pendant que nos ténors politiques s’égaient joyeusement en campagne, le 1er juillet sera, pour les français, le mois des hausses en tout genre : transports, électricité, timbre-poste… Ce sera aussi l’entrée en vigueur de la réforme des retraites et le début du report de l’âge légal de départ.

 

Le prix de l’électricité est emblématique. La facture des particuliers augmente de 2,9 %. Il en est ainsi pour la sixième année consécutive.

 

Et nous risquons de n’en être qu’au début d’augmentations à répétition. Le 1er juillet entre, en effet, en application la loi Nome (pour « nouvelle organisation du marché de l’électricité »), un texte adopté par le Parlement en décembre dernier.

 

Cette loi a pour objet d’organiser la concurrence entre le producteur et fournisseur historique EDF et ses concurrents. EDF doit leur vendre un quart de l’électricité produite que ceux-ci commercialisent ensuite.

 

Le prix de vente est fixé à 40€ le mégawatt/heure jusqu’au 1er janvier puis à 42€ en 2012. EDF vend donc son courant à un prix supérieur à celui auquel il le commercialise (35€).

 

A l’horizon 2015, la loi Nome prévoit une convergence de tous les tarifs pratiqués. Il y a donc fort à parier que les prix vont s’envoler de 20 à 25 % selon les associations de consommateurs, les concurrents d’EDF mettant en avant que la distorsion des prix fausse la concurrence, règle d’or des traités européens.

 

Pourtant rappelez-vous : l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité devait bénéficier aux consommateurs et les tarifs baisser. Il se passe l’exact contraire. Que voulez-vous ? Hier, l’usager était au centre du dispositif. On devait accéder à l’électricité partout au même prix et au plus juste prix. A présent, il faut rémunérer les actionnaires. L’usager est devenu un client.

 

Une vraie leçon de choses sur les dégâts du libéralisme. Voilà un bon sujet pour les présidentielles ! Mais qui donc en parle ?

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 14:54

 Le sommet européen des chefs d’Etat s’ouvre en cette fin de semaine avec en toile de fond la tragédie grecque et les menaces pesant sur l’existence même de l’euro. La crainte s’accroit d’un effet dominos à l’Espagne, au Portugal, à l’Irlande, à l’Italie et à la Belgique.

 

Des milliards d’euros sont en jeu et si les banques et les institutions financières, peuvent faire face aux pertes enregistrées à l’échelle d’un pays. La mission devient impossible dès lors que le cancer gagne la zone euro.

 

Quiquonque a un peu de bon sens pourrait penser que le sommet européen se fixera pour objectif de contenir la gangrène spéculative, qui n’a cessé de prendre le pas sur l’économie réelle et conduit à la faillite.

 

Il n’en est rien. L’air du temps se niche dans l’espoir de mettre en place un pouvoir européen fort et centralisé imposant aux Etats de la zone euro une discipline budgétaire de fer, grâce à laquelle ce sont les peuples qui paient la casse, tandis que les économies sont livrées à la voracité des marchés.

 

De ce point de vue, il est des promotions tout à fait symboliques et lourdes de sens. Il en est ainsi que Mario Draghi, actuel gouverneur de la banque d’Italie, qui devrait prendre la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE).

 

De 2002 à 2005, celui-ci a occupé le poste de Vice-président pour l’Europe de la banque d’affaire mondiale, Goldman Sachs.

 

Ce géant de la finance fondé en 1869 s’est trouvé au centre de toutes les crises financières qui, depuis sa création, ont frappé les Etats-Unis et le monde : le crash de 1920, la bulle internet, la spéculation immobilière, la bulle pétrolière, les subprimes…

 

Le New-York Times révélait que Goldman Sachs a joué un rôle majeur dans la crise grecque. Les faits remontent à 2001 et courent jusqu’en 2009, période au cours de laquelle Mario Draghi était à la tête de la banque pour l’Europe. La Grèce fait alors son entrée dans la zone euro. Elle se doit de remplir les conditions fixées par les traités en vigueur.

 

Goldman Sachs, avec l’appui d’autres banques de Wall Street comme JP Morgan Chase, vont mettre à sa disposition des outils pour lui permettre d’emprunter et de vivre à crédit, tout en dissimulant l’ampleur de sa dette. Nous connaissons la suite. Elle se déroule sous nos yeux à Athènes. A ce petit jeu, la banque a empoché au passage près de 300 millions de dollars. Et les mêmes outils ont été utilisés en Italie, en Espagne et au Portugal.

 

Et c’est l'auteur parmi d’autres de ces usines à gaz qui va prendre la tête de la BCE et faire payer les grecs, les portugais, les espagnols et les suivants, qui sont là où la Goldman Sachs les a mis.

 

Ajoutons à cela la nomination de plus en plus problable de Christine Lagarde à la tête du FMI, l’autre institution rapace avec la BCE, l’actuelle ministre français de l’économie, qui a fait ses armes aux Etats-Unis dans le cabinet d’avocats d’affaires, Baker et Mckenzie. En 2005, le Wall street journal la classait 5e femme d’affaires européenne.

 

C’est vous dire si nous sommes en de bonnes mains… celle des prédateurs.

 

Sous leur domination, que restera-t-il ? les ruines du Parthénon ?

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