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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 15:53

Cette campagne des présidentielles prend des allures de course à l’échalote.


Sous l’œil inquisiteur des instituts de sondages, les deux principaux protagonistes multiplient les annonces chocs au rythme de leurs meetings géants et de leurs prestations télévisées.

 

Cette semaine écoulée nous aura offert un modèle du genre.

 

Un sondage, après le show de Villepinte, donnait, pour la première fois, Sarkozy devant Hollande. Il était immédiatement contredit par un autre. Puis un troisième surgissait pour donner les deux « champions » au coude à coude.

 

Et à mesure que les enquêtes d’’opinion égrainent leur surprise, les candidats rivalisent dans le « coup qui tue » qui est censé vous faire gagner quelques points sur l’adversaire.

 

La stratégie de Sarkozy consiste à tenter de reconstituer sa base électorale de 2007 et donc à siphonner l’électorat de Marine Le Pen. Exercice délicat car nous ne sommes plus en 2007 et le Président porte la croix d’un bilan accusateur.

 

Hollande, quant à lui, doit compter sur la montée de Mélenchon sans se couper d’électeurs modérés et centristes dont il aura besoin. Exercice périlleux qui l’a incité, ces derniers jours, à dégainer l’argument du vote utile dès le 1er tour.

 

Sarkozy aura fait très fort, dans l’effet d’annonce. Il affirme vouloir diviser par deux le nombre d’étrangers accueillis légalement en France, chaque année. Il veut réviser les accords de Schengen et même évoque la possibilité pour la France de s’en retirer unilatéralement. Le voilà enfin qui veut taxer les évadés fiscaux.

 

En cas de reconduction de son mandat, il est clair qu’il ne mettra en œuvre aucune de ces dispositions. Mais qu’importe ! L’objectif est de piéger l’électeur.


Le souhait de Hollande de renégocier le futur traité européen imposant la règle d’or à tous, c’est-à-dire l’austérité éternelle, laisse tout aussi pantois, surtout quand les parlementaires socialistes ont achevé la session par une abstention sur deux textes instaurant le mécanisme européen de stabilité (MES), véritable pendant du traité incriminé.

 

Les électeurs sont-ils dupes de cette course effrénée ? Je n’en suis pas sûr.

 

Pour ma part, j’entends être porteur de cette volonté populaire pour qui le jeu politique est de plus en plus détestable et l’enjeu réside dans l’impérieuse nécessité de s’en dégager pour faire enfin du nouveau. Il est urgent de bouleverser la donne.

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 17:22

AMBROISE CROIZAT

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 15:26

Sarkozy n’avait qu’une obsession, lors de son show télévisé de mardi dernier sur France 2 : comment conjurer cette image qui lui colle à la peau, celle de Président des riches ? Comment se débarrasser du Fouquet’s et du Yatcht de Bolloré ? Il est évidemment difficile d’apparaitre comme le « candidat du peuple » quand, pendant cinq ans, on l’a étranglé pour enrichir ceux qui l’étaient déjà.

 

La première partie de l’émission se sera donc transformée en une sorte de « mea culpa » pathétique et dérisoire, la seconde aura consisté à promettre le contraire de ce que l’a fait (taxer les entreprises du CAC40… leurs responsables s’en étouffent de rire), la troisième s’est résumé en un concours de « vacheries » avec Laurent Fabius.


Ce dernier aura toutefois tapé juste en affirmant : « votre bilan, c’est votre boulet ! »


De fait, cette semaine, « Libération » livrait les résultats d’une étude réalisée par « Terra Nova » sur l’état de la redistribution de l’argent public durant le quinquennat.

 

84 milliards d’euros ont été déployés au cours des cinq années écoulées, soit 50 milliards d’euros (59,6%) accordés aux entreprises, 18,4 milliards d’euros (22%) dans les poches des plus favorisés et 15,4 milliards d’euros (18,4%) au reste de la population.

 

Sur la seule enveloppe consacrée aux ménages, 54,5% du montant redéployé a profité aux 10% les plus riches contre 45,5% pour les autres.

 

Sarkozy, pour discréditer ses adversaires, a un argument qui tue : il est difficile d’être Président quand on ne l’a pas été. Et pourquoi alors ne pas supprimer les élections ? Nommons un Président à vie !

 

Dans son cas, il sera difficile de le rester, précisément parce qu’il l’a été et le même ne trompe pas le peuple deux fois.  

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:34

J’ai découvert avec stupéfaction dans la presse régionale que M. Gonnot et 14 de ses collègues UMP venaient de déposer à l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à encadrer les licenciements pour raisons économiques.

 

J’ai d’abord cru à un canular. J’ai consulté mon agenda : non, nous ne sommes pas le 1er avril.

 

Franchement de qui se moque-t-on ?

 

La droite est aux affaires depuis 10 ans, M. Gonnot, député, depuis aussi longtemps, sans discontinuité.

 

Durant cette période, 750 000 emplois industriels ont disparu en France sur fond de délocalisations et de dumping social.

 

Au cours de la législature qui s’achève (2007-2012), Continental à Clairoix a été liquidé après que le groupe allemand a fait miroiter aux salariés qu’ils sauveraient l’entreprise s’ils acceptaient de travailler plus et de gagner moins. Qu’a fait M. Gonnot, si ce n’est traiter les syndicalistes et les salariés de « voyous » lorsqu’ils laissaient éclater leur légitime colère ?

 

Pendant cinq ans, l’hémorragie des emplois s’est accélérée dans le noyonnais. Où était M. Gonnot ?

 

A l’Assemblée nationale, les députés de gauche ont pris de nombreuses initiatives pour la mise en place d’une législation destinée à combattre les délocalisations et les licenciements alors que les multinationales concernées accumulaient les profits.

 

En 2009, le groupe des députés communistes et républicains a obtenu l’examen d’une proposition de loi en ce sens. M. Gonnot et ses collègues de l’UMP ont voté contre.


En revanche, il a toujours été présent quand il s’est agi d’exonérer les entreprises de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, ce qui a encouragé aux bas salaires et décourager les embauches, de multiplier les niches sociales et fiscales aux grands groupes qui ont ainsi pu mieux arroser leur riches actionnaires… J’arrête là, la liste serait longue.

 

M. Gonnot et des collègues ont déposé leur proposition de loi, le 21 février. L’Assemblée nationale a cessé ses travaux le 6 mars. Cette initiative si tardive ne sert donc à rien, sauf peut-être à tenter de faire oublier que des centaines d’emplois ont disparu dans sa circonscription sans qu’il ne lève le petit doigt.


Si les électeurs me confient, en juin prochain, le mandat de les représenter à l’Assemblée nationale, je déposerai, avec mes collègues, à l’ouverture de la législature, une proposition de loi d’action concrète et efficace contre les délocalisations et les licenciements boursiers.

 

Et j’engagerai une bataille pour qu’une véritable volonté politique d’agir se substitue à la soumission actuelle aux intérêts de la finance et aux opérations de communication destinées à donner le change.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 16:27

La proposition de François Hollande de taxer les revenus à 75% au-delà d’1 million d’euros annuels a fait un tabac.

 

Elle a évidemment provoqué les cris d’orfraies d’un certain nombre de ceux qu’elle concerne, ainsi que les forces politiques qui les représentent… et les footballeurs.

 

L’apocalypse nous a été décrite. Nous avons imaginé ces longues files de riches jetés sur nos routes par un exode qui les conduiraient vers des paradis fiscaux pour mettre à l’abri leur cassette. Ils sont les nouveaux émigrés de Coblence qui fuirent la Révolution.

 

Parmi eux marchent nos professionnels du ballon rond les mieux payés. Frank Ribéry en tête du classement, a perçu en 2011 un salaire de 11,4 millions d’euros.

 

Il parait que cette taxation annoncée tuerait le foot, selon Frédéric Thiriez, Président de la ligue de football professionnel. L’entraîneur de l’équipe de France de handball, Claude Onesta, a fort heureusement sauvé l’honneur en déclarant que l’impôt est « un rendez-vous citoyen » et que le « le champion ne vit pas dans une bulle. Il est dans la cité ».

 

Franchement, que d’indécence ! 8 millions de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté, 4,5 millions sont privés de travail, 7 millions connaissent la précarité… Et nous devrions plaindre les 3000 contribuables fortunés concernés par la mesure de François Hollande, ainsi que les 120 à 150 footballeurs de la Ligue 1 qui perçoivent bien au-delà du million d’euros.

 

Tous ces gens-là ont, durant cinq ans, bénéficié des largesses du sarkozysme. L’impôt sur la fortune a fondu à leur avantage, le bouclier fiscal les a enrichis puisque les impôts leur rendaient même de l’argent.

 

Que je sache, aucune de ces mesures à leur profit n’a fait revenir ceux qui étaient partis… Ils continuent de dormir au soleil sur leur tas d’or.

 

Ces sommes amassées proviennent du travail des salariés ou, de manière croissante, des opérations spéculatives qui jouent contre les peuples et les nations. Il est temps qu’il serve l’intérêt général.

La disposition fiscale de François Hollande ne peut être que la partie d’un tout, à savoir une réforme de la fiscalité qui permettra que l’argent redevienne utile.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 16:25

La Banque centrale européenne a remis le couvert le 21 décembre dernier. Elle distribuait 489 milliards d’euros à 523 banques. Mercredi dernier, elle a annoncé qu’elle venait d’allouer 529,5 milliards d’euros à 800 banques européennes.

 

Au total, le grand argentier aura injecté plus de 1000 milliards d’euros dans le système bancaire européen en moins de 2 mois, sous forme de prêts au taux dérisoire de 1%.

 

Mais quelles sont les contreparties demandées aux banques en retour ? Aucune, si ce n’est l’espoir qu’ainsi elles accorderont des crédits aux nations, aux entreprises, aux collectivités territoriales, aux particuliers qui en ont besoin. C’est même la condition si nous voulons qu’il continue d’exister une activité économique, de la croissance et des emplois.

 

Sauf que cela ne se passe pas ainsi ! Non seulement les banques concernées rechignent à ouvrir le robinet du crédit. Lorsqu’elles s’y résolvent, c’est à des taux bien au-delà des 1% qui leur ont été consentis par la BCE. Et pour les Etats, c’est à des niveaux de rendements usuraires, qui enfoncent encore un peu plus ceux qui sont déjà en difficulté.

 

Au cours de cette même semaine, 25 pays sur 27 de l’Union européenne ont signé le nouveau pacte budgétaire, qui impose l’austérité comme règle d’or à tous les membres de l’Union. Le traité s’appliquera dès que douze Etats l’auront ratifié, avec la menace d’un arrêt de l’aide financière européenne aux pays qui le rejetteraient. C’est ce qui s’appelle « donner le choix ».

 

Bref, d’un côté l’argent coule à flots pour les banques et leurs actionnaires, de l’autre, c’est le pain sec pour les peuples dont l’avis ne sera évidemment pas sollicité et qui se voient imposer l’horizon devenu indépassable de la diète permanente.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 15:58

L’Assemblée nationale a adopté, mardi dernier, le mécanisme européen de stabilité (MES). Officiellement, il s’agit d’instaurer une cagnotte de solidarité avec les pays de la zone euro en difficulté. Le MES prendra le relai du Fonds européen de solidarité (FESF) le 1er juillet 2013 et disposera de 500 milliards d’euros.

A sa création, La France devra lui verser 16 milliards d’euros et en cas de crise, 144 milliards d’euros, soit l’équivalent d’une année de déficit budgétaire et 10% de la dette publique.

 

Ce dispositif accompagne le pacte de stabilité budgétaire concernant les 25 pays de l’UE et la fameuse « règle d’or » que nous sommes invités à graver dans le marbre de notre constitution. En clair, il s’agit d’inscrire l’austérité comme horizon indépassable de nos politiques publiques. C’est le régime grec pour tous : les peuples au pain sec et bombance pour les marchés, les multinationales et les privilégiés de la fortune.

La droite a massivement voté pour. Gonnot et Degauchy en ont évidemment  été.

 

Je ne peux que déplorer que la gauche n’ait pas fait bloc au Palais Bourbon en votant contre ce texte. Le groupe socialiste a choisi de s’abstenir, tandis que les communistes, le Parti de gauche, les Verts rejoints par seize députés socialistes et des parlementaires non-inscrits ont voté contre.

 

Comment penser que nous puissions changer quoi que ce soit en France en abandonnant notre souveraineté et en nous livrant pieds et poings liés aux marchés et aux autorités de Bruxelles ? J’ai le sentiment que la réponse est contenue dans la question.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 15:40

Nicolas Sarkozy nous refait la campagne de 2007. Evidemment la crédibilité du propos en souffre car, voici 5 ans, il n’était pas à la barre ; maintenant il l’est et le mandat s‘achève. Difficile  de vendre ce que l’on n’a pas réalisé, a fortiori quand on a fait même le contraire de ce qui avait été promis.

 

Cette semaine, il est ainsi allé voir la France qui se lève tôt à Rungis, la France des prolos dans quelques usines qu’il prétend avoir sauvées. Les hôtes sont, bien sûr, triés sur le volet. Il faut que la photo soit bonne. Les mécontents et autres syndicalistes, ces « corps intermédiaires » à qui le Président veut faire la peau car ils l’empêchent d’avoir un contact direct avec le peuple, sont écartés.

 

Sur France 2, il nous a fait le coup du candidat du pouvoir d’achat, avec une réforme de la prime pour l’emploi remplacée par des allégements de charges. Et comme plus le mensonge est gros, plus il a des chances d’être crue, pense Nicolas Sarkozy, celui-ci a affirmé qu’ainsi 7 millions de salariés allaient percevoir près de 1000 euros de plus par an.

 

Les chiffres avancés sont parfaitement fantaisistes. Si nous prenons le cas d’un smicard célibataire, son revenu serait augmenté de 70 euros par mois. Il faut ensuite prendre en compte la suppression de la prime pour l’emploi. Le gain pour notre smicard sera de moins de 6 euros par mois.

 

Puis le Président-candidat s’est transformé en gauchiste impénitent : il veut limiter le salaire de grands patrons, faire disparaitre les retraites chapeaux… Autant de promesses déjà avancées en 2007 et restées dans les cartons. Pour les dirigeants des entreprises du CAC40, tout va bien, merci, leur rémunération a augmenté en 2010 de 34%. Onze d’entre eux ont dépassé le plafond de 240 SMIC.

 

Confession pour conclure : Sarkozy ne retournera pas au Fouquet’s. J’espère bien que les français ne lui en donneront pas l’occasion, quand bien même il en aurait la tentation. Pour l’heure, en tout cas, il nous sert la même tambouille qu’en 2007. Elle est amère.

 

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 11:36

La rémunération des patrons du CAC 40 a augmenté de 34% en moyenne en 2010 pour atteindre 4,1 millions d’€.

 

Que ceux des salariés qui ont obtenu une telle progression de leur salaire lèvent la main ! Je n’en vois pas.

 

A titre de comparaison, les montants de ce que perçoivent les dirigeants équivalent à 250 fois le SMIC.

C’est curieux ! Je n’entends personne s’offusquer d’un coût du travail trop élevé, nuisant à notre compétitivité.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 11:35

Au terme d’un suspense insoutenable, Nicolas Sarkozy s’est donc officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle.

 

Son problème est que tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait est désormais à contre-temps. A l’entendre, on a le sentiment qu’il n’est pas le Président sortant.

 

Son slogan : la France forte. Comment peut-il oser ? Son mandat s’achève avec 1 million de chômeurs supplémentaires, des déficits records, une dette abyssale, notre système de solidarité et de redistribution sociale mis à mal, des centaines de milliers d’emplois industriels disparus.


Sous Sarkozy, la France s’est affaiblie. Sur l’affiche, le Président-candidat apparait sur fond de paysage maritime, une photo achetée à une banque d’image, nous dit la presse, représentant la mer Egée qui baigne les côtes grecques. Tout un symbole ! Celui de la faillite et du chaos, de la colère populaire face à l’austérité et à la misère.

 

Le premier meeting s’est déroulé en Haute Savoie, sans doute avec la volonté de prendre de la hauteur. Raté ! Sarkozy s’est présenté comme le candidat anti-système, fustigeant les syndicats, tous ceux qu’il appelle, les « lobbies ». Il veut donc rendre la parole au peuple.

 

On croit rêver ! Lui qui est devenu un adepte du référendum « quand ça coince », comme il dit. Qua n’a-t-il consulté ce peuple-là quand 70% des français étaient opposés à sa réforme des retraites ? Que ne l’a-t-il fait au moment du traité de Lisbonne qui foulait au pied le traité constitutionnel de 2005 repoussé par les électeurs ? Que ne l’annonce-t-il pour le traité à venir avec sa règle d’or, c’est-à-dire l’austérité institutionnalisée.


Tout sonne faux dans la campagne du Président-candidat. Et cela saute aux yeux. Sa parole se perd dans l’océan de ses mensonges. De ce point de vue au moins, l’affiche est bonne.

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