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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 17:40

Dimanche dernier, vous avez majoritairement  manifesté une volonté claire : mettre un terme à l’expérience des 5 années écoulées avec Nicolas Sarkozy. Un profond souhait de changement s’est exprimé.

C’est nécessaire et urgent pour la France et pour le Nord-compiégnois où nous vivons et à qui tant de mauvais coups ont été portés.

Nous ne pouvons plus accepter que notre pays s’affaiblisse, que les classes populaires et les classes moyennes s’appauvrissent, que les jeunes galèrent, tandis qu’une poignée de privilégiés s’enrichit dans le même temps.

Nous ne pouvons plus tolérer un Président et un gouvernement qui ont abandonné le pouvoir aux financiers et aux puissants. Il s’agit de reprendre notre destin en main.

Cette volonté-là, nous l’avons exprimée, au premier tour, par des votes divers.

Le moment est venu de nous rassembler.

François Hollande est arrivé en tête au 1er tour. C’est donc derrière lui qu’il faut nous retrouver.

J’appelle les habitants du compiègnois et du noyonnais à voter pour François Hollande.

Saisissons cette occasion d’écrire une nouvelle page de notre histoire, d’impulser une dynamique nouvelle pour notre pays et notre territoire, de partager les richesses, de relocaliser l’économie, de permettre l’accès à l’éducation et à la formation pour tous, de garantir le droit à la santé pour chacun.

Rien ne se fera sans nous.

Il s’agira ensuite de nous doter de députés non pas aux ordres comme depuis 5 ans mais déterminés à construire les changements attendus. Je serai candidat pour cela dans notre circonscription.

Le 6 mai, la France a rendez-vous avec l’avenir.

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 22:34

Ce dimanche, nous allons être confrontés à un choix déterminant pour notre avenir, et celui de la France. Chacun devra dire, si notre pays doit continuer ou non, dans la voie engagée depuis 2007, de l’austérité, du pouvoir donné aux banques et aux financiers et du serrage de ceinture permanent pour les plus modestes.

 

Bien évidemment, pour moi comme pour de très nombreux français, la réponse est non. Pourquoi ?

 

D’abord parce que chacun peut mesurer les dégâts causées par la politique menée par Nicolas Sarkozy depuis 2007. En cinq années de mandat, ce gouverne­ment aura distribué aux plus riches contribuables du pays, près de 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux, et à l’inverse, il n’aura pas cessé de vous assommer en supprimant des services publics, en acceptant l’augmentation du gaz, de l’électricité et du carburant, et en vous ordonnant de payer une dette qui est celle des spéculateurs.

 

Les français sortent affaiblis de ces 5 années de sarko­zysme. L’illusion de 2007 a laissé place à l’augmenta­tion du chômage, de la précarité et donc à l’appauvris­sement. Ainsi, beaucoup de français ont été laissé à l’écart par le pouvoir, enfoncés dans leurs difficultés, sombrant parfois dans le désespoir, la colère et le re­noncement.

 

Cette désespérance, il faut en sortir, on peut en sor­tir ! On peut redonner la primauté à l’intérêt général, contre les marchés qui font la loi. C’est le sens de mon soutien au candidat du Front de gauche.

 

En taxant ceux qui ont très largement profité de la crise financière, en récupérant ce que l’on distribue aux plus riches chaque année, on trouve les marges de manœuvre nécessaire au partage de la richesse, à l’augmentation du Smic à 1700€, à la relocalisation de l’économie, à la santé et l’éducation pour tous.

 

Ainsi, je vous invite de tout cœur, à mettre dans l’urne le bulletin du Front de gauche, pour que nous ne soyons pas toujours condamnés à accepter la dictature des banquiers, pour que la France citoyenne et populaire reprenne enfin voix au chapitre.

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 15:04

Le camp Sarkozy fait grise mine. Les arguments de fin de campagne en témoignent.


Ce n’est jamais bon signe quand on en est réduit à convoquer la « majorité silencieuse », à contester les sondages alors qu’on passe son temps à les scruter, à promettre le chaos en cas de victoire de l’adversaire…


Tel est pourtant l’infâme brouet servi par Sarkozy depuis une semaine, le meeting de la Concorde en ayant constitué le point d’orgue.


Mais, en l’occurrence, la majorité silencieuse n’était pas au rendez-vous. On nous avait promis une marée humaine, telle celle que le Général De Gaulle avait rassemblée en 1968 sur les Champs-Elysées en riposte à la mobilisation du mois de mai. Là se sont pressés 45 000 personnes conquises à l’avance et transformées par les organisateurs en 120 000.


Pour finir, Sarkozy nous promet une surprise dans les urnes. Qu’à cela ne tienne ! je crains fort que la dite surprise ne le surprenne.


A l’évidence, la volonté de mettre un terme à cinq ans de sarkozysme est forte. Et les énormités qui ont ponctué la campagne du Président-candidat l’ont amplifiée. Tout sonnait faux : mensonges sur son bilan, diversions avec la viande Halal et le permis de conduire, promesses de 2007 non tenues mais pourtant réitérées…


Comme disent les professionnels de la publicité, pour vanter un produit et le vendre, il faut avant tout qu’il soit bon. Or, ce n’est pas le cas, d’autant que l’expérience est là et les faits sont têtus.

Bref, la débâcle est proche. Déjà quelques-uns quittent le navire et passent à l’ennemi.


Sarkozy a pu faire illusion en 2007 mais le temps des illusions est passé. La réalité d’une politique injuste et dévastatrice s’y est substituée. Il est urgent de tourner la page. Et comme l’écrivait un certain Karl Marx : « quand une idée s’empare du peuple, elle devient une force matérielle ».

Sacrée responsabilité pour la gauche !

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 17:35

Deux décisions importantes sont venues, cette semaine, illustrer ce que serait un quinquennat bis de Sarkozy si, par malheur, il était réélu.

 

Le gouvernement, avec François Baroin et Valérie Pécresse, ont réuni les commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat, mercredi dernier.

 

Il s’agissait de présenter aux parlementaires, sans que ceux-ci n’aient à se prononcer puisque le parlement ne siège plus d’ici aux prochaines élections législatives de juin, le « programme de stabilité ».

 

Ce dernier est censé fixer le cap des politiques économiques jusqu’en 2016, à savoir un plan de réduction des déficits jusqu’à l’équilibre budgétaire et une réduction de la dette publique.

 

Parlons clair : nous entrons dans une logique d’austérité drastique à la mode grecque ou espagnole, d’autant qu’au terme de l’accord Sarkozy-Merkel et de la fameuse « règle d’or » qu’il reste à ratifier, les Etats seront mis sous tutelle et devront soumettre préalablement  leur budget aux instances européennes avec sanctions pour les réfractaires.

 

Les ministres ont communiqué aux parlementaires la recette : 115 milliards d’ « efforts » annoncés dont les deux tiers par des économies de dépenses auxquelles seront soumises, outre l’Etat, les collectivités territoriales. Le tout signifie : nouveau serrage de vis sur la protection sociale, les retraites, les services publics, les dotations aux communes, départements et régions…

 

Deuxième décision significative et qui prouve que les déclarations de Sarkozy sur sa volonté de dompter la finance ne sont qu’à usage électoral : la mise en place, à compter du 16 avril, d’un nouvel instrument spéculatif sur la dette publique française.

 

En quoi cela consiste-t-il ? Lorsque le Trésor public français émet un emprunt de plusieurs milliards d’euros sur le marché financier, les acheteurs de ces titres ont la possibilité de les revendre, de les racheter. Leur valeur d’échange évolue selon la demande et le niveau des taux d’intérêts de la dette publique française.

 

Le produit lancé, l’Eurex permet de vendre ou d’acheter à terme des obligations d’Etat français. Ainsi un fond qui s’adonne à la spéculation pourra, le 17 avril, conclure un contrat avec des investisseurs par lequel il s’engage à leur céder, trois mois après, un certain nombre de titres.

 

On se met alors d’accord sur le prix unitaire de livraison correspondant à la valeur des obligations à la date du 17 avril.

 

Le vendeur parie alors sur la baisse de leur prix au moment de la vente, d’autant plus qu’il ne les a pas encore achetés.

 

Si la baisse a été fixée initialement à 100 € et que trois mois après la valeur a chuté à 80 €, il achète alors à 80 € et revend à 100 €, soit 20 € d’empochés.

 

S’en suit alors de la part des acquéreurs un jeu d’achat et de vente dont le mouvement est de nature à déstabiliser les émissions de la dette publique française et à pousser à la hausse les taux d’intérêts.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 16:13

Raymond Aubrac nous a quittés, cette semaine, à l’âge de 97 ans. Il était le dernier des responsables de la Résistance à avoir été arrêté avec Jean Moulin, le 21 juin 1943, à Caluire.

 

Il s’évadera le 21 octobre de la même année, de la prison de Montluc grâce à une opération commando organisé par sa femme Lucie, un épisode relaté, en 1997, par le film de Claude Berri.

 

En 2004, Raymond Aubrac, à l’occasion du 60e anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), cosignait un appel avec d’autres résistants enjoignant les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.

 

Depuis 2007, cet appel est relayé par le collectif Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui, chaque année, par un rassemblement sur le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance.

 

En 2011, les candidats à l’élection présidentielle étaient ainsi interpellés sur la mise en cause des acquis de la Libération, fondateurs du modèle social français : Sécurité sociale, retraite par répartition, entreprises et services publics, répartition des richesses…

 

A méditer à quelques jours du 1er tour de l’élection présidentielle.

La vie de Raymond Aubrac est une leçon pour tous ceux qui s’interrogent sur ce que résister veut dire.

 

 

 

 

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 14:50

Très instructif mais terriblement accusateur, le rapport de la cour des comptes, révélé en fin de semaine par « Le Monde », sur la répartition des moyens consacrés à l’école.

 

S’il fallait résumer, une seule phrase suffirait : l’éducation n’est plus nationale.

 

Ainsi, en 2010, l’Etat a dépensé 47% de plus pour former un élève parisien que pour former un élève des académies de Créteil, de Versailles ou d’Amiens.

 

Les chiffres sont éloquents : 9300 € dépensés annuellement à Paris pour un élève du second degré, 6 477 € à Amiens, 6 320 € à Créteil et 2 833 à Versailles.

 

La différence représenterait, selon la Cour des comptes, l’équivalent d’une année d’enseignement sur la période du primaire.

 

Et le tableau montre les mêmes disparités dans la scolarisation des enfants de moins de trois ans, dans le nombre d’élèves par classes au sein des collèges et lycées, dans la répartition des enseignants les plus qualifiés, dans la diversité de l’offre de formation.

 

Bref, en cinq ans, les inégalités se sont encore creusées et la disparition de millions de postes d'enseignants, chaque année, a accentué gravement cette tendance.

 

On ne bénéficie donc plusde la même qualité d’enseignement sur l’ensemble du territoire national.

 

Un sacré défi pour la gauche car mesurons bien qu’il en va de l’avenir du pays et de la cohésion nationale.

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 17:16

Invité, ce matin, sur RTL, Nicolas Sarkozy s’est livré à une curieuse démonstration. Jean-Michel Apathie lui faisait remarquer qu’une étude établissait que les baisses d’impôts en dix ans pour les plus riches avaient été six fois supérieures à la moyenne.

 

Le candidat-président lui a répondu que les prélèvements obligatoires, en raison de la crise, avaient augmenté. Et donc qu’on ne pouvait pas dire que l’imposition des riches avait diminué car, dans ce cas, les prélèvements auraient globalement baissé.

 

Je ne sais pas si Nicolas Sarkozy a été élevé chez les jésuites, ce qui ne serait pas une tare mais qui ne serait pas sans effet sur sa manière de raisonner. Un jour, un jésuite demande à un passant son chemin. Ce dernier reconnaissant à sa tenue le serviteur de Dieu lui répond : « vous ne trouverez pas mon père ; c’est tout droit ».

 

Voilà un président qui nous a inventé le bouclier fiscal, c’est-à-dire le plafonnement de l’imposition pour les contribuables les plus riches (les impôts ont même remboursé certains d’entre eux).

 

C’était indispensable afin que ceux-ci ne fuient pas à l’étranger, que ceux qui étaient partis reviennent, qu’ils investissent en France, créent des emplois, rémunèrent leurs salariés, etc…

 

Rien de tout cela ne s’est produit. Les exilés fiscaux le sont toujours. Les délocalisations n’ont jamais été aussi nombreuses. Nous n’avons jamais autant détruit d’emplois industriels.

 

Et pour faire bonne mesure, l’impôt sur la fortune a fondu comme neige au soleil, pour les mêmes raisons.

 

Sarkozy nie. Nous l’avons pourtant vu, entendu et vécu. Même Saint Thomas ne le nierait pas.

 

Mais voilà, Nicolas Sarkozy a un problème : l’image de président des riches lui colle à la peau. Il veut être le candidat du peuple, qu’il a saigné à blanc durant cinq ans. Il ne reste donc plus que le mensonge, ou le raisonnement si tortueux qu’à la fin, on ne se souvient plus de la question qu’on lui a posée.

 

Les faits sont têtus : 8 millions de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le chômage a explosé au cours du quinquennat qui s’achève. En revanche, les riches ne l’ont jamais été autant. Et ces derniers peuvent dire merci au président candidat à la poursuite de ce désastre économique et social.

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 14:58

Il fallait, nous avait-on dit, nous attendre à des surprises. Sarkozy présentait son programme, jeudi dernier. Les amateurs de sensations fortes en auront été pour leurs frais. Le Président candidat nous promet, pour les cinq ans à venir, le quinquennat qui s’achève… en pire.

 

Résumons : 124 milliards d’euros d’économies qui doivent permettre de ramener le déficit à zéro en 2016 et même de dégager un excédent budgétaire de 0,5% du PIB en 2017. Et comment y parvient-t-on ? Plus de la moitié sera financé par les mesures déjà en place et 53,5 milliards d’efforts supplémentaires s’y ajouteront. Poursuite donc de la diminution du nombre de fonctionnaires (éducation, hôpital…) et extension de cette purge aux collectivités territoriales, en violation du principe constitutionnel garantissant leur libre administration.


Mais ce n’est pas tout ! Plus du tiers des économies annoncées seront réalisées sur le budget de l’assurance maladie. Cela veut dire nouveau tour de vis sur les remboursements des médicaments et des consultations, austérité renforcée pour les hôpitaux publics, qui sont déjà au bord de l’asphyxie.

 

De nouvelles baisses de cotisations sociales patronales sont annoncées à hauteur de 5,5 milliards sur les bas salaires, ce qui aura pour effet d’y encourager et d’aboutir à de nouvelles diminutions du pouvoir d’achat.


De côté des dépenses nouvelles, 4 milliards d’€ sont prévues pour créer 24 000 places de prison mais aussi, nous dit-on, en faveur de la dépendance, disposition déjà promi en 2007 mais repoussée aux calendes grecques.

 

Sarkozy nous jure qu’il va s’attaquer aux niches fiscales et aux exilés de l’impôt, lesquels en tremblent… de rire.

 

Le Président-candidat se plait à répéter, tout enflé de son importance, que, grâce à lui, la France se porte mieux que d’autres pays. Non seulement cette assertion reste à prouver mais surtout il convient d’en accorder le bénéfice au modèle social français qui, par ses mécanismes de solidarité et de redistribution, amortit les crises. Or, c’est ce modèle-là que Sarkozy, durant cinq ans, s’est appliqué à démolir.

 

Les mesures futures programmées, si elles devaient entrer en vigueur, achèveraient la sinistre besogne. Elles sont marquées du sceau des situations grecques et espagnoles.

 

Aucune perspective de redémarrage et de croissance n’est envisagée. Or c’est la seule capable de créer la dynamique d’un nouveau développement. Le choix est dans l’asphyxie. Il est suicidaire.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 15:34

BILLET PATRICE CARVALHO POUR TELECHARGER L'ARTICLE EN PDF, CLIQUEZ-ICI

 

 

Ce quinquennat, qui s’achève, aura décidément été malfaisant jusqu’au bout.

 

Chacun conservera en mémoire que la protection sociale aura été une cible privilégiée de Sarkozy. C’est un vice-président du MEDEF, Denis Kessler, qui, dans une interview au magazine « Challenges », en octobre 2007, avait rédigé la feuille de route : « défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la résistance ».

 

Il s’agissait d’en finir avec les principes de la redistribution sociale et de la solidarité. La santé, la retraite sont appelés à devenir des marchandises comme les autres.

Ainsi avons-nous eu droit à une série de mesures visant à dérembourser consultations et médicaments. Les effets n’ont pas tardé à se faire sentir : un nombre croissant de nos concitoyens renoncent à des soins et à des prescriptions. Les mutuelles sont contraintes d’augmenter leurs cotisations et lorsque nous savons que 8 millions de personne vivent en dessous du seuil de pauvreté, il est aisé d’en mesurer les conséquences : 7% des assurés sociaux ne sont pas couverts par des mutuelles.

La retraite a, elle aussi, fait l’objet de toutes les attentions avec une réforme, qui aura consacré l’allongement de la durée de cotisations et sonné le glas du départ à 60 ans.

 

Et là, les assurances guignent à la porter car le marché des retraites par capitalisation représente un pactole estimé entre 40 et 110 milliards d’euros par an à l’horizon 2020, partant du fait que la baisse des pensions est évaluée à 8%, selon le Conseil d’orientation des retraites. Parmi les prédateurs, nous trouvons le groupe Malakoff Mederic, dont le délégué général n’est autre que Guillaume Sarkozy, Monsieur Frère du roi.

 

La dernière trouvaille néanmoins réside dans les dépassements d’honoraires pratiqués par les professionnels de santé, souvent au sein même de l’hôpital public.

 

La Cnam et la Mutualité française estiment, pour 2010, que l’augmentation de la part des honoraires situés au-dessus des tarifs professionnels s’est élevé  à 6% et qu’en 20 ans, ces dépassements ont doublé.

La loi « hôpital, patients, santé, territoires » de 2009 avait prévu que le directeur de l’organisme local d’assurance maladie pouvait sanctionner les professionnels concernés. Très bien ! Sauf que les décrets d’application ne sont jamais parus au Journal officiel.

 

Mais la cerise vient d’être placée sur le gâteau. Le gouvernement a publié un autre décret. Il vise à contraindre les mutuelles à rembourser les dépassements d’honoraires établis jusqu’à  50% au-dessus du tarif Sécu.

 

Ainsi la pratique du dépassement se trouve-t-elle encouragée, tandis que les cotisations des mutuelles vont à nouveau augmenter.

 

Un nouveau coin se trouve donc enfoncé dans le droit à la santé pour tous.

 

J’en connais un qui s’en moque : il a à sa disposition l’hôpital américain de Neuilly ou le Val de Grâce. Que cela n’empêche pas les français de le mettre à la retraite au plus vite. Rassurez-vous, lui aura de quoi vivre !

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 15:52

Les policiers du RAID ont mis fin, vendredi, à la croisade meutrière de Mohamed Merah. Il sera parvenu à perpétrer sept assassinats avec, pour victimes, trois enfants juifs, trois militaires parachutistes et un  enseignant.

 

Et il avait en projet, nous dit-on, d’autres expéditions du même type.

Ces faits, à la fois incroyables et dramatiques, ont saisi la France entière. Comment est-ce possible ?

 

L’assassin traînait derrière lui un casier judiciaire bien fourni. Mais surtout, il se dépeignait comme jihadiste, membre d’Al Quaida et était passé par les camps d’entrainement du mouvement terroriste en Afghanistan, là où on apprend à mener la « guerre sainte »,  les armes et les explosifs à la main.

 

On peut certes considérer qu’il s’agit d’un fou isolé et fanatisé. Mais est-ce suffisant et ne se rassure-t-on pas à bon compte ?

 

Il a existé le précédent de Khaled Kelkal, ce jeune de 24 ans, d’origine algérienne, élevé dans la banlieue lyonnaise et qui va perpétrer la vague d’attentats commis en France à l’été 95, au nom du Groupe islamique armé (GIA). Lui aussi, comme Mohamed Merah, aura croisé les islamistes radicaux en prison, alors qu’il purgeait une peine pour vols.

 

Nos services de renseignements savent que d’autres jeunes français sont passés par les camps d’Al Quaida en Afghanistan ou au Pakistan.

 

Ils n’ignorent pas non plus que ces rencontres avec le terrorisme islamique se nourrissent de la ghettoïsation de quartiers de nos villes, de l’installation du communautarisme, de la logique de rupture avec la société et la République, le tout sur fond d’exclusion, de paupérisation, de mise en place d’économies parallèles.

 

Ce sont d’ailleurs dans ces mêmes endroits oubliés de la République que se compte le plus grand nombre d’abstentionnistes lors des scrutins, marque de désertion citoyenne et de mise en marge.

 

Alors, bien sûr et fort heureusement, il ne sortira pas du bois un Mohamed Merah tous les jours.

 

Mais mesurons que la marginalisation, la panne de la capacité de notre société à intégrer, c’est-à-dire à faire en sorte que chacun se sente utile à la collectivité, laquelle le rend en retour, constituent une marmite en ébullition. L’explosion survenue, voici quelques années, dans les quartiers en est un témoignage.

 

Peut-être serait-il temps d’en prendre conscience !

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