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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 15:50

Après sa défaite à l’élection présidentielle, l’UMP est un peu à court d’arguments.

 

Aussi, en désespoir de cause appelle-t-elle donc les électeurs à voter pour elle et à lui donner une majorité à l’Assemblée nationale au nom de l’équilibre des pouvoirs. Pourtant que n’a-t-elle dénoncé jadis la cohabitation et appelé, en 2007, à donner une majorité à Nicolas Sarkozy.

 

Si elle devait gagner les législatives –ce qui est fort improbable– il est clair que François Hollande serait dans l’impossibilité d’agir et otage d’une majorité de droite, qui s’appliquerait à saboter toute tentative de changement et à poursuivre la politique catastrophique de Nicolas Sarkozy.

 

M. Gonnot emboîte, bien évidemment, le pas et nous sert la même soupe. Il a la mémoire courte, le député fantôme. A moins que l’on reconnaisse un authentique politicien à sa capacité à varier selon les évènements et à servir d’abord sa carrière.

 

Ainsi voilà ce que M. Gonnot titrait dans son journal de campagne en 2002, après la victoire de Jacques Chirac :

 

 

VOTER-UTILE001.jpg

 

Puis voilà ce qu’il écrivait dans sa propagande électorale en 2007, après la victoire de Nicolas Sarkozy :

 

MAJORITE001

 

Merci à lui car c’est pour ces deux raisons évoquées à cinq ans d’intervalle qu’il faut donner à la gauche une large majorité pour gouverner et des députés qui ne soient pas des petites soldats soumis comme lui entre 2007 et 2012 mais résolus à œuvrer à ce que les engagements soient tenus.

M. Gonnot a l’avenir d’une feuille morte.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 14:53

François Hollande est donc devenu officiellement Président de la République au terme de la passation de pouvoir à l’Elysée.

 

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, Président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale depuis 15 ans, a été nommé Premier Ministre.

 

Enfin, pour achever cette semaine chargée, le gouvernement a été mis en place.

 

J’en retiens la parité hommes-femmes, une première politique, il faut bien le dire. D’aucuns surtout à droite, qui n’ont que cela en magasin –ce qui est bien pauvre–, déplorent l’inexpérience gouvernementale de la majorité des ministres.

 

Je considère, quant à moi, que c’est plutôt une chance. Nous souffrons trop de cette extrême professionnalisation de l’action politique, qui réduit l’exercice du pouvoir à un petit cercle d’initiés faisant carrière, devenant, au fil du temps, quasi inamovibles.

 

Tous ceux-là, au final, s’enkystent dans l’appareil d’Etat, reproduisent les stéréotypes. Aucune pensée neuve et dérangeante ne peut en émerger. Alors un peu d’air frais ne peut faire que du bien !

 

Cela mérite d’être dit. Mais, à présent, tout commence.

 

Il faut affronter la toute-puissance de la finance, les diktats européens qui veulent nous imposer l’austérité comme seul horizon. En bref, il importe de reconquérir le pouvoir politique qui nous a été confisqué.

 

Le rôle de la France peut être décisif au moment où la Grèce et l’Espagne sont asphyxiées par Bruxelles et le FMI. Nous pouvons ouvrir une autre voie fondée sur le progrès social, la production et la croissance, condition d’une dynamique nouvelle.

 

Voilà bien l’un des messages que j’entends porter à l’Assemblée nationale.

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 15:04

L’imposteur Gonnot a décidé de transformer son blog en site satirique. N’exagérons rien néanmoins! L’humour pratiqué à la légèreté de celui de Jean-François Copé, le patron de l’UMP.


Le député fantôme nous annonce donc, en début de semaine, qu’il est candidat à sa réélection. Puis il égrène son programme.


« L’emploi sera ma priorité », affirme-t-il. En attendant, depuis 5 ans, le nombre de chômeurs a grimpé d’un million. Merci donc de bien vouloir soudainement s’en préoccuper !


« Je veux défendre nos industries », dit-il encore. En 5 ans, 400 000 emplois industriels ont disparu. Et ici, nous mettons des noms sur ce massacre : Continental, Rigida…


Il veut aussi « défendre » nos deux hôpitaux, notre tribunal, nos services publics. Mais durant 5 ans, il a voté à l’Assemblée nationale toutes les lois de financement de la Sécurité sociale, qui ont abouti à mettre les hôpitaux à la diète et à fermer des établissements, telle que la maternité de Noyon.


Il a voté la réforme générale des politiques publics (RGPP), qui a conduit à diminuer, par exemple, le nombre d’enseignants et fermer nos classes. Il a voté le changement de statut de La Poste sur injonction de Bruxelles, ce qui conduit ce service public à être géré comme une entreprise privée et à fermer nos bureaux en milieu rural.


Franchement, il est heureux que le ridicule ne tue pas. Car les votes de François-Michel Gonnot au Parlement, son absence et son inaction sur place sont non seulement en contradiction avec ce qu’il avait déjà promis, voici 5 ans, mais pire, au cours de cette législature qui s’achève, il a démoli ce qu’il prétend défendre aujourd’hui. L’imposture a ses limites.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 17:08

L’UMP a trouvé son slogan de campagne pour les élections législatives : « Ensemble, choisissons la France. »

 

Je me suis demandé aussitôt si le message ne s’adressait pas aux amis du Fouquet’s et aux milliardaires intimes du Président sorti, lesquels ont préféré les paradis fiscaux à notre pays. Ils ont d’ailleurs été généreusement aidés par la majorité gouvernementale durant cinq ans. L’injonction, dans ce cas-là, est donc salutaire. Merci l’UMP !

 

Pour le reste, je ne vois pas très bien ce que les électeurs pourraient choisir d’autre que la France, qui, elle, n’a pas choisi l’UMP pour s’occuper d’elle, forte de cette expérience quinquennale qui l’a beaucoup abimée.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 17:07

Un premier sondage pour les législatives a été réalisé par l’institut BVA pour le « Courrier Picard » et la presse régionale.

 

Il donne la gauche (PS, Front de gauche, PRG, Verts, NPA) à 45,5 % au premier tour, soit un résultat très proche de celui de 1997 (47%) quand elle avait remporté le scrutin.

 

L’UMP totalise 32,5%, soit une baisse de 13,5% sur les législatives de 2007. Le FN est crédité de 16%, ce qui laisse augurer des triangulaires dans de nombreuses circonscriptions au deuxième tour. Le MODEM est à 5%.

La gauche part donc favorite, d’autant que la victoire de François Hollande va constituer un élément d’amplification de son propre résultat.

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 17:56

 

POUR CONSULTER L'ARTICLE DU COURRIER PICARD SUR LA CANDIDATURE DE PATRICE CARVALHO CLIQUEZ-ICI

 

PARI002

J’ai tenu, lundi dernier, un point de presse pour lancer la campagne des législatives.

 

Ce fut l’occasion de rappeler que la 6e circonscription de l’Oise peut être gagnée par la gauche dans la foulée de la victoire de François Hollande. Une dynamique va se déployer. Elle est en mesure de chasser de notre territoire le député fantôme Gonnot après la défaite de Sarkozy.

 

 

Afin de faciliter le rassemblement à gauche, dès le premier tour, le 10 juin, j’ai décidé de faire alliance avec Thierry FRAU, divers gauche, Maire de Lassigny et Conseiller général.

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 17:50

Cette semaine, nous avons appris, dans la presse régionale, qu’un candidat de la formation de Jean-Pierre Chevènement (MRC) avait été désigné dans la 6e circonscription avec le soutien du PS aux termes des accords électoraux nationaux. Il réside à Chantilly et n’a donc aucun rapport avec notre territoire et nos préoccupations. Surréaliste !

 

Le Maire de Noyon, Patrick Deguise, devrait annoncer, nous dit-on, sa candidature en dissidence avec le PS. Une attitude suicidaire pour la gauche qui, ainsi divisée, à tout à perdre mais aussi pour lui-même car son attitude risque de remettre en selle Gonnot battu aux municipales à Noyon et devant l’être en juin prochain, mais aussi de conforter le FN. Je ne sais pas quelle mouche l’a piqué.

 

Pour ma part, je continue sur la dynamique d’une campagne engagée déjà depuis longtemps : rassemblement, pas de dispersion des voix pour un siège gagné à gauche par un député qui ne sera ni soumis, ni aux ordres, mais fidèle aux engagements pris en faveur du changement.

 

En attendant que l’esprit de responsabilité l’emporte dans les états-majors politiques et, dans les consciences de candidats aventuriers, je m’en remets à la sagesse des électeurs de cette circonscription.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:42

Nicolas Sarkozy s’était promis d’ « exploser » François Hollande lors du débat télévisé, selon l’une de ses expressions délicates dont il est coutumier. Ce devait être le tournant de la campagne.

C’est peu dire que la montagne a accouché d’une souris. La baudruche s’est vite dégonflée.


En définitive, les propositions de François Hollande ont été au cœur de l’échange tandis que le Président-candidat a dû se contenter de justifier le calamiteux bilan de notre quinquennat.

Le premier est apparu serein, le second inutilement agressif.

Les médias ont été quasi-unanimes à saluer une victoire aux points de François Hollande.

 

En tout état de cause, ce n’est pas ce show télévisé qui fera l’élection. Aucun de ces exercices, depuis leur naissance en 1974, n’a inversé la tendance.

 

François Hollande continue de faire la course en tête et l’un des ressorts de cette avance tient au rejet de Nicolas Sarkozy. A l’évidence, une majorité de français ne veut pas revivre cinq ans de plus avec le Président sortant, d’autant que plus rien ne le retiendra dans l’outrance puisqu’il ne sera pas rééligible en 2017.

 

Qui veut connaître un quinquennat sarkozyen à la puissance dix, avec l’austérité pour règle et l’opulence renforcée pour les amis du Fouquet’s ? La France sort affaiblie de ces cinq années écoulées, les français appauvris et fragilisés. Rêvons-nous d’aller plus loin, à l’image du régime imposé  aux espagnols et aux grecs ?

 

François Hollande a toutes les chances de l’emporter dimanche. Reste que cette victoire doit permettre de déboucher sur les changements attendus. Et pour cela, il va falloir se dégager des marges de manœuvres, c’est-à-dire desserrer l’étau de la dictature de la finance et des banques, reprendre en main les rênes du pouvoir politique, juguler la mondialisation folle, redonner du pouvoir d’achat aux français, clé de la relance de la croissance.

 

Pour l’heure, une première étape est à franchir dimanche avec la victoire de François Hollande. Une majorité parlementaire devra ensuite être élue. Je souhaite qu’elle ne ressemble pas à celle qui a occupé l’Assemblée nationale depuis cinq ans, soumise et aux ordres. Elle devra être combative et déterminée à répondre aux attentes des français. C’est pour cela que je serai candidat dans la 6e circonscription de l’Oise.

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 15:15

Nicolas Sarkozy a atteint hier un nouveau sommet.

 

Exploitant la mise en examen d’un policier en Seine-St-Denis pour homicide volontaire, accusé d’avoir tué un multirécidiviste, il a repris à son compte une proposition de Marine Le Pen : la présomption de légitime défense.


Voici quelques semaines, Claude Guéant affichait son désaccord avec cette suggestion en la comparant à un « permis de tirer ? »

 

Mais qu’importe, ce n’est pas la première fois que le Président-candidat contredit ses déclarations précédentes ou celles de ses proches. Tout est bon dans la chasse aux électeurs. On peut dire n’importe quoi.

 

Car que signifie cette « présomption de légitime défense » ? Cela veut dire que, quoiqu’il arrive, si un policier tue un homme, il est automatiquement considéré qu’il a agi en état de légitime défense.

 

Il appartiendra à la justice de prouver le contraire si elle souhaite le poursuivre. C’est l’inversion de la charge de la preuve et le piétinement des éléments les plus basiques de notre droit.

 

Tout citoyen poursuivi bénéficie de la présomption d’innocence tant qu’il n’a pas été définitivement jugé. Et c’est dans un débat contradictoire d’instruction à charge et à décharge, de confrontation des arguments et des faits entre l’accusation et la défense que s’établissent la vérité et le jugement. Cela vaut aussi pour les policiers.

 

La nouvelle sortie de Sarkozy relève donc du gadget électoral et, disons-le, du baroud d’honneur. Mais ajoutons qu’elle est aussi destinée à produire un écran de fumée masquant son échec dans la lutte contre l’insécurité et la délinquance qu’il se proposait de pourfendre.

 

Pour l’heure, le résultat se résume en une tentative réitérée d’opposer la police et la justice, comme si c’était le moyen le plus sûr d’agir pour la tranquillité publique.

 

Nicolas Sarkozy aura passé toute cette campagne à diviser les citoyens. Comment peut-on prétendre à la plus haute fonction dans ces conditions, quand le Président de la République est censé être le garant de la cohésion nationale ?

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 14:51

 

Nicolas Sarkozy est donc engagé dans une course poursuite avec les électeurs du Front national. C’est peu dire que la surenchère est sa boussole pour le second tour.

 

Il ne nous épargnera rien. Ainsi avons-nous eu droit à l’organisation annoncée d’un 1er mai du « vrai travail » en opposition à ce ramassis de fainéants qui s’apprête à défiler traditionnellement à l’appel des organisations syndicales.

 

« Syndicats », avez-vous dit ? Un gros mot car lui se revendique d’un contact direct avec le peuple.

 

Ce discours-là est connu et relève des thèmes à peine recyclés de l’extrême-droite. De ce point de vue, pour ce 1er mai à la mode Sarko, Henri Guaino n’aura pas la peine d’écrire un discours car son contenu figure, en tous points, dans celui du Maréchal Pétain, le 1er mai 1941.

 

Dans le même registre, le Président-candidat nous décline les couplets rebattus sur l’immigration, le droit de vote des étrangers et, depuis son passage hier au journal télévisé, l’appel qui aurait été lancé en faveur de François Hollande par les recteurs des 700 mosquées en France et même par Tariq Ramadan, le tout démenti formellement par le Conseil français du culte musulman et par le recteur de la Mosquée de Paris.

 

Bref, tout est bon, même le pire !

 

Les premiers effets de cette campagne nauséabonde ne se sont pas fait attendre. Au sein de l’UMP, beaucoup renâcle et refuse de s’engager dans cette voie

 

Luc Ferry écrit, ce matin, dans « Le Figaro » : « cette stratégie de droitisation fut, reste et restera une erreur, un piège mortel. »

 

De côté des centristes, certains ont déjà annoncé leur intention de choisir François Hollande et pour les autres, le fléau de la balance penche de plus en plus de ce côté-là aussi.

 

En réalité, Sarkozy commet une grave erreur d’appréciation. Tous les électeurs de Marine Le Pen ne sont pas des fachos, des racistes, des xénophobes, des « bouffeurs » de syndicats ou encore des « angoissés », ou des gens « en souffrance » comme l’affirme le Président-candidat.

 

Ce sont d’abord des citoyens en colère contre les élites politiques de droite et de gauche, qui n’exercent plus le pouvoir et l’ont abandonné à la mondialisation et à la finance, qui bradent la France aux intérêts des banquiers et des nantis.

 

Marine Le Pen a bien compris qu’il y avait là de quoi déployer le catéchisme de l’extrême-droite en le rendant plus présentable et en surfant sur le vide politique d’alternative aux solutions libérales.


Sarkozy a donc décidé de mettre ses pas dans les mêmes traces.


Seulement voilà, lui, transformé en pourfendeur des élites et de la mondialisation, en père-protecteur de la patrie menacée, ce n’est guère crédible et même franchement ridicule.

 

On a envie de lui demander : dites donc, où étiez-vous ces cinq dernières années ? Et que faisiez-vous ? N’étiez-vous pas le Président de la République ?

 

S’il en est un qui incarne le modèle même de ces gouvernants démissionnaires et soumis aux forces de l’argent, c’est bien lui !

 

Ses surenchères risquent de tourner court.

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