La semaine politique aura été chargée, même s’il n’en ressort qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de l’austérité.
Mardi : Manuel Valls prononçait sa deuxième déclaration de politique générale en six mois.
A l’issue du vote de confiance, la majorité gouvernementale s’est réduite, telle une peau de chagrin : 31 députés socialistes se sont abstenus, de même que 17 députés écologistes. Mon groupe et moi-même avons voté contre.
De fait, le premier ministre n’a fait que confirmer sa ligne libérale, autrement appelée « politique de l’offre », soit des milliards € déversés dans les caisses du MEDEF sans contrepartie, lequel MEDEF n’en a jamais assez et en réclame toujours plus. La veille même de la déclaration de politique générale, Pierre Gattaz demandait l’assouplissement du SMIC, l’autorisation du travail du dimanche, la suppression de deux jours fériés etc…
Le seul élément nouveau du discours de Manuel Valls se trouve dans l’annonce, d’abord obscure, de la baisse de l’impôt sur le revenu pour 6 millions de foyers.
Le soir, sur TF1, il précise qu’un million de ménages seront exemptés de ce même impôt en 2015.
Il faudra attendre, le lendemain, son intervention sur France Inter pour qu’il manifeste son intention de supprimer la première tranche de l’impôt. Ce n’est évidemment pas anodin puisque une telle disposition concernera près de 9 millions de contribuables et, néanmoins, 3 milliards € de recettes en moins. Il reste à nous expliquer comment sera compensée cette perte et qui la paiera, ce qui reste pour le moins flou pour le moment.
Chacun aura bien compris qu’il s’agit ainsi de donner le change quand le pouvoir d’achat des français diminue, tandis que les dividendes des actionnaires s’envolent, confortés par les largesses gouvernementales.
Jeudi, c’était au Président de jouer sa partition. Un long plaidoyer insipide sur la difficulté de la tâche et sa détermination à poursuivre dans la voie choisie… une impasse.
Ce week-end marquera l’apothéose de cette semaine politique avec le retour de Nicolas Sarkozy, qui sera l’invité du journal de France 2, dimanche soir. Il ne manquait plus que lui.
Hasard du calendrier ? Ce 21 septembre sera aussi la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Il faudrait, en effet, que les Français en soient dramatiquement frappés pour oublier les 5 années piteuses de sarkozysme et en redemander.