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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 15:03

La politique ne sortira pas grandie de cette rentrée. Son image s’est à nouveau ternie, d’abord avec l’affaire Thomas Thévenoud, puis avec le livre de Valérie Trierweiler.

J’ai eu l’occasion de côtoyer le député de Saône-et-Loire puisqu’il était récemment rapporteur de la proposition de loi concernant les taxis et les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) et, moi, j’étais le porte-parole de mon groupe sur ce texte.

Je garde un bon souvenir de ce débat parlementaire et de Thomas Thévenoud dans son impressionnante maîtrise du sujet qu’à l’évidence, il avait beaucoup travaillé.

Je croyais avoir face à moi le Docteur Jekyll. C’était, en réalité, Mister Hyde.

Comment un député, c’est-à-dire un élu, qui vote les lois de finances fixant le montant et les modalités de l’impôt, peut-il s’exonérer de sa propre contribution, penser un seul instant qu’une telle attitude est possible, ne pas payer non plus ses loyers ? Voilà qui dépasse l’entendement.

Quant à l’explication fournie par l’intéressé sur ce qu’il appelle « ses négligences », c’est à tomber à la renverse : il serait atteint de « phobie administrative ».

Celle-ci n’est pas répertoriée dans la liste des phobies. C’est donc nouveau ! Cela vient de sortir !

Il a évidemment été immédiatement débarqué du gouvernement, neuf jours après y être entré.

Question subsidiaire : échaudés par le cas Cahuzac, l’Elysée et Matignon ne vérifient donc pas la situation, notamment fiscale, des personnalités qu’ils s’apprêtent à nommer ? Un simple coup de fil préalable à Bercy aurait suffi.

Quant à Thomas Thévenoud, au comble de l’inconscience, il a certes été invité à quitter le PS et le groupe socialiste mais s’imagine pouvoir demeurer député. On croit rêver ou plutôt cauchemarder.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, la parution du livre de Valérie Trierweiler complète le pitoyable tableau.

J’ai de la compassion pour cette femme à l’évidence blessée. Mais, franchement, étaler ainsi sur la place publique les vicissitudes de sa vie privée comme thérapie et comme vengeance, ce n’est pas sain ! C’est irresponsable et cela entache la République dès lors que la personne visée en est le Président.

Notre République, parlons-en ! Je la crois bien malade sous le flot des turpitudes qui l’enlaidissent et nourrissent la désespérance de nos concitoyens.

Les Français ont le sentiment de n’être plus représentés ou de l’être par des gens cupides et corrompus. La démocratie représentative est en crise et cela ne pourra pas durer.

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