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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 11:33

Hugo_Chavez.jpg


Je viens d’adresser un courrier à monsieur Jesύs ARNALDO PÉREZ, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela pour présenter mes condoléances au peuple vénézuélien :

 

Monsieur l’Ambassadeur,

Cher ami,


J’ai appris avec tristesse la disparition du Président Hugo Chavez. Je salue sa mémoire et exprime toute ma solidarité au peuple vénézuélien.

 

Il demeurera l’une des consciences de l’Amérique des peuples. Le sien l’aimait parce qu’il avait changé la vie de millions de laissés-pour-compte. Ainsi son action a-t-elle permis de faire reculer la pauvreté de moitié, d’instaurer l’éducation et la santé gratuite, de créer l’ALBA contre les accords de libre-échange, de bâtir un Venezuela souverain, indépendant et respecté.

 

Le rayonnement de la révolution bolivarienne dépasse les frontières du Venezuela. D’autres pays en Amérique latine s’en inspirent, apportant la démonstration que le règne de la finance et des puissants n’est pas un horizon indépassable pour les sociétés humaines.

 

Je vous présente mes plus sincères condoléances et suis convaincu que le peuple vénézuélien aura à cœur de poursuivre l’œuvre d’Hugo Chavez.

 

Avec mes cordiales salutations,

 

 

Patrice CARVALHO

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 16:24

L’Assemblée nationale débattra entre le 2 et 5 avril prochains du projet de loi transposant l’accord dit de « sécurisation de l’emploi » signé par le MEDEF et trois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC et CFE-CGC)

Ce texte sera présenté demain au conseil des ministres, tandis qu’une journée nationale d’action à l’appel de la CGT, de FO et de la FSU sera organisée dans tout le pays (170 manifestations annoncées).

L’accord en question constitue un véritable recul social.

Ainsi le licenciement serait plus aisé sous prétexte de compétitivité ; la mobilité serait imposée à tous les salariés et tout refus pourrait entrainer le licenciement pour faute personnelle. La baisse du salaire ou l’augmentation du temps de travail, sur la base d’un simple accord d’entreprise, s’imposerait aux salariés sans garantie réelle pour l’emploi. Les recours en justice seraient limités, de même que ceux auprès des prud’hommes.

Lors du débat à l’Assemblée nationale, je vais déposer avec mes collègues des centaines d’amendements destinés à détricoter ce texte.

Nous avons élaboré, en liaison avec nos amis sénateurs, une proposition de loi contre les licenciements sans justification économique. Nous allons la décliner en amendements avec l’objectif de redéfinir les licenciements économiques, les licenciements abusifs, pour permettre aux salariés d’opposer aux projets patronaux des alternatives de développement de l’entreprise et de les faire prendre en compte.

Ainsi allons-nous opérer la jonction entre la mobilisation sociale de demain et la bataille parlementaire que nous sommes déterminés à engager.

Il est évidement hors de question que la représentation nationale accepte d’entériner un texte dicté par le MEDEF et renonce ainsi à sa mission de législateur, c’est-à-dire de seul élaborateur de la loi.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 16:23

Le Sénat a adopté, la semaine dernière, la proposition de loi du groupe communiste prononçant l’amnistie des syndicalistes condamnés dans le cadre de mouvements sociaux de défense de l’emploi.

Le MEDEF et la droite poussent évidement des cris d’orfraies. Il s’agit, affirment-ils, d’une incitation à la casse. Les voilà donc qui pointent le bout de leur nez : L’action revendicative est considérée comme un acte délictueux, menaçant l’ordre établi. La droite est décidemment incorrigible malgré ses efforts pour être présentable. Chassez le naturel, il revient au galop.

Il revient à présent à l’Assemblée nationale d’adopter ce texte, en l’améliorant encore.

Il aura, en effet, fallu toute la combativité des sénateurs communistes pour aboutir à ce résultat.

Il n’était pas acquis que les sénateurs socialistes le vote. Il a été envisagé, un moment, que la loi ne soit pas rétroactive, ce qui lui aurait ôté toute valeur. Elle concerne, au final, les faits intervenus entre 2007 et 2013.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 16:14

Stéphane Hessel nous a quittés, pas son indignation.

Lorsque je pense à lui, à cette figure de la Résistance, qui, tout récemment, invitait à s’indigner, j’ai en mémoire l’article 35 e la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 rédigée par Saint-Just et Hérault de Séchelles qui stipulait : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable des devoirs. »

En guise d’hommage, voici le billet du comédien François Morel lu vendredi dernier sur France Inter :

Billet

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 11:38

L’hécatombe humaine liée à l’exposition à l’amiante occupe toujours le devant de l’actualité.

Le bilan passé et à venir est accablant : 100 000 personnes sont mortes ou mourront entre 1995 et 2025 d’un mésothéliome de la plèvre.

Pourtant les faits sont établis : les employeurs savaient depuis longtemps que l’amiante était  mortelle. Ils n’en ont pas moins exposé leurs salariés. La Picardie et l’Oise sont aux premières loges de ce point de vue. Les retraités de Valeo Amiens plaidaient hier leur cause en appel, car pour toutes les victimes, c’est un véritable marathon judiciaire afin de faire reconnaître le préjudice et percevoir quelques indemnisations. Un comble !

Voici une semaine, en Italie, s’ouvrait le procès en appel des dirigeants de l’usine Eternit à Casale Monferrato, qui avaient été condamnés, l’an dernier, à 16 ans de prison ferme, en première instance.

A l’opposé, en France, la perspective d’un tel procès pénal s’est encore éloignée avec la décision de la chambre d’appel de Paris, le 8 février dernier, d’arrêter d’instruire et de ne pas juger la responsabilité du patron d’Amisol, une entreprise de Clermont-Ferrand, pourtant emblématique des pires conditions de travail liées à l’amiante.

Dans notre pays prévaut l’incroyable argument selon lequel il faut dépénaliser les accidents de travail et les catastrophes industrielles en indemnisant les victimes plutôt qu’en établissant la responsabilité de l’employeur et en le condamnant.

Pour les industriels de l’amiante, ce scénario leur va bien : le coût des indemnisations est moindre que les bénéfices réalisés en exposant les salariés.

Pourtant, comment qualifier l’attitude de quelqu’un qui sciemment met en péril la santé et la vie d’un tiers ? C’est à tout le moins une tentative d’assassinat. La sanction pénale s’impose donc pour affirmer que cela ne doit pas se renouveler.

A l’évidence, la France connait sur ce point une impasse juridique, dans laquelle nous continuons de nous enfoncer dix-sept ans après les premières plaintes déposées par les salariés victimes.

Il faut une volonté politique affirmée pour en sortir. J’ai l’intention de saisir la ministre de la justice, garde des sceaux à ce sujet. Je l’avais d’ailleurs déjà interpellée par une question écrite en octobre 2012.

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 10:06

Maurice Taylor, le PDG de Titan, a dû lire mon blog, la semaine dernière. J’y décernais le palme de l’arrogance et du cynisme à Carlos Ghosn, le patron de Renault, qui mettait en jeu momentanément une infime partie de son salaire en compensation de l’acceptation par les salariés de copieux sacrifices.

Le sang de M. Taylor n’a fait qu’un tour. Il dirige un groupe mondial de fabrication de pneumatiques et avait été pressenti pour reprendre Goodyear à Amiens.

Il vient de se fendre d’une lettre à Arnaud Montebourg pour dire tout le mal qu’il pense des salariés français et de la France en général.

La lecture dans le texte vaut tous les commentaires : « Les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et le déjeuner, discutent pendant trois heures. Je l’ai dit aux syndicats français. Ils m’ont répondu que c’était comme ça en France. »

Et plus directement à propos de Goodyear, il souligne qu’il serait « stupide » de rouvrir une négociation face à un « syndicat fou ».

Il conclut sur sa recette, en annonçant qu’il va « acheter un fabricant de pneus chinois ou indien, payer moins d’un euro l’heure de salaire pour exporter vers la France les pneus dont elle a besoin. »

Et d’achever en invitant Arnaud Montebourg à « garder ses soi-disant ouvriers ».

Et puis comme il pensait sans doute ne pas en avoir dit assez, il ajoutait dans une déclaration à l’AFP que « bientôt en France, il n’y aura plus d’emploi et tout le monde passera la journée assis dans les cafés à boire du vin rouge ».

Incontestablement M. Ghosn est battu à plates coutures.

Le triste sire s’est acquis une solide réputation aux Etats-Unis. En 1996, il avait caressé le fol espoir d’être candidat républicain à la présidentielle. Sa sauvagerie libérale a effrayé les républicains eux-mêmes qui lui ont accordé 1% à la primaire.

La perspective de la reprise de Goodyear vient, en tout cas, de s’éclairer d’un jour singulier et syndicats et salariés avaient bien raison de se méfier de ce titan-là.

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 10:04

J’ai quitté l’hôpital de Compiègne mardi dernier et regagné mon domicile pour une période de convalescence que j’espère la plus courte possible.

Celles et ceux qui me connaissent bien savent ce qu’il m’en coûte de devoir rester allongé, en attendant que côtes et vertèbres veuillent bien retrouver leur état initial. Il faut laisser le temps faire son œuvre. Je m’y résous.

Je veux vous remercier chaleureusement vous tous qui en ces moments difficiles, m’avez témoigné de votre amitié et de votre soutien. Vos messages m’ont aidé à surmonter l’épreuve.

De mon lit, je continue de travailler avec les élus et mes collaborateurs et d’exercer les mandats que vous m’avez confiés. Le corps est contraint au repos, mais pas la tête.

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 15:55

22 salariés protégés de Continental, usine fermée depuis mars 2009, avaient contesté le motif économique de leur licenciement devant le Tribunal administratif d’Amiens.

Une démarche similaire a été engagée devant le conseil des prud’hommes de Compiègne pour environ 700 anciens salariés du site de Clairoix.

Hier, le Tribunal administratif a annulé le licenciement des élus du personnel en contestant le motif économique ayant conduit à la fermeture. Théoriquement, cela signifie la réintégration des salariés concernés, à défaut de quoi il s’en suit de lourdes pénalités et des dommages et intérêts.

Il est probable que Continental fera appel de cette décision. Le feuilleton risque donc de se poursuivre.

En attendant, cette décision de justice intervient deux semaines avant que les 700 salariés ne se retrouvent, une nouvelle fois, devant le conseil des prud’hommes avec un juge départiteur. On voit mal comment le conseil pourrait rendre un jugement différent de celui du tribunal administratif d’Amiens concluant à l’absence de motif économique.

Ce nouvel épisode de la lutte des Conti prouve, sur fond de conflits actuels chez Peugeot et Renault, l’urgence de légiférer afin d’empêcher les plans de restructuration à la convenance des actionnaires mais sans motif économique fondé.

C’est le sens de la proposition de loi que j’ai co-signée avec mes collègues du groupe GDR et dont nous demandons l’examen à l’Assemblée nationale.

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 11:39

Le PDG de Peugeot, Philippe Varin, a l’air d’un enfant de chœur à côté du patron de Renault, Carlos Ghosn.

Dans les rapports sociaux, nous sommes entrés dans l’ère du chantage. Les salariés doivent se sacrifier en échange d’une illusoire promesse sur la pérennité de leur entreprise et de leur emploi. Très vite, on se rend compte qu’il s’agit, à chaque fois, d’un marché de dupes.

Carlos Ghosn vient de décrocher la palme d’or au poker menteur.

Il somme les syndicats de signer son accord de compétitivité, selon l’expression dans le vent, aux termes duquel ils acceptent le gel de leurs salaires, l’allongement du temps de travail et la suppression de 8260 postes.

En échange, le bon monsieur Ghosn renoncerait à 30% de la part variable de son salaire, encore que renoncer n’est pas le mot exact car cette somme lui serait versée au 31 décembre 2016.

Faisons le point sur la rémunération de M. Ghosn.

En 2012, il aura perçu 13,3 millions €, soit 36 400 € par jour. Le tout se décompose ainsi : 1,23 million € de salaire fixe, 1,6 million € de salaire variable, 1,5 million de revenu en actions et 9 millions versés par Nissan.

En 2013, il était prévu qu’il touche un salaire fixe équivalent, des revenus en actions du même ordre, un salaire variable d’1 million € et 10 millions de Nissan, soit 33 000 € par jour.

Dans sa grande mansuétude, M. Ghosn veut donc bien geler 30% de son salaire variable, ce qui portera son revenu à 30 000 € par jour, soit 400 fois le SMIC.

Rappelons au passage que si les ventes mondiales de Renault ont baissé de 6,3% par rapport à 2011, le groupe reste bénéficiaire en 2012 à hauteur de 1,735 milliard €. C’est si vrai que les dividendes versées aux actionnaires passeront de 384 millions € au titre de l’exercice 2011 à 508 millions € en 2012.

Par conséquent, Carlos Ghosn bluffe, espérant profiter de l’air désenchanté du temps pour imposer ces reculs sociaux qu’il ne saurait obtenir en d’autres circonstances.

Partout, les grands groupes adoptent ce tempo. Il est temps d’y mettre un terme car à jeu-là, pour l’enrichissement de quelques-uns, c’est la France et les français qui s’appauvrissent.

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 17:24

Hier, un chômeur en fin de droits âgé de 43 ans s’est immolé par le feu au Pôle emploi de Nantes.

Ces derniers jours, il était venu à plusieurs reprises pour tenter de régulariser sa situation, en vain.

Le problème est qu’il n’avait pas déclaré un travail pendant son indemnisation. Pour lui, c’était donc double peine. On lui demandait de rembourser ses indemnités et il n’avait plus droits aux allocations. Il se retrouvait sans revenus et avec une dette.

A cette mort sociale, à laquelle il était condamné, il a ajouté la mort physique.

Combien faudra-t-il de drames de ce genre pour prendre conscience que cette société marche sur la tête et que des changements réellement profonds s’imposent dans l’urgence ?

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