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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 14:17

Deux dossiers essentiels vont dominer la rentrée : la réforme des retraites et le budget pour 2014.

Le Premier ministre a reçu lundi et mardi, les organisations syndicales et patronales et le projet de loi doit être présenté au Conseil des ministres, le 18 septembre prochain.

En préambule au débat parlementaire qui suivra, je vais déposer, avec mon groupe parlementaire, une proposition de loi pour le financement de la retraite à 60 ans. Il s’agit de montrer qu’il existe une autre réforme que celle qui consiste à allonger la durée de cotisation ou à augmenter le niveau de ces dernières.

Cette initiative vient en écho à la mobilisation populaire du 10 septembre, à l’appel des organisations syndicales.

Suivra le débat budgétaire, d’ores et déjà marqué par l’annonce gouvernementale de nouveaux efforts demandés aux français. Là encore nous ferons des propositions en faveur d’une autre politique.

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 14:16

Un feuilleton à multiples épisodes aura marqué la période estivale. Il s’agit de la partie de ping-pong entre le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et la ministre de la justice, Christiane Taubira.

Les médias s’en sont donné à cœur joie pour qu’enfle la polémique : le premier des protagonistes serait pour une politique de fermeté, la seconde pour le laxisme et la permissivité.

Franchement, la question traitée mérite mieux que cela et j’espère que le débat parlementaire, qui s’ouvre à la rentrée sur le projet de loi de réforme pénale se situera à un autre niveau.

Face à la délinquance, la fermeté est évidemment nécessaire. Sinon s’installe le sentiment d’impunité, qui encourage à la récidive. Mais la question est la suivante : qu’est-ce qu’être ferme ?

Durant 5 ans, sous l’ère Sarkozy et même un peu avant lorsqu’il sévissait au ministère de l’intérieur, la réponse était : la prison.

Les peines planchers ont été instituées. Elles conduisent directement le délinquant récidiviste derrière les barreaux, quelle que soit sa faute, en violation de l’un de nos principes de droit, qui repose sur l’individualisation de la peine, c’est-à-dire sur l’évaluation et la prise en compte de la personnalité et du parcours des délinquants.

Le bilan, c’est que nous atteignons un niveau record du nombre de personne incarcérées : 68 589 au 1er juillet, dont 17 318 n’ont pas encore été jugées.

9 établissements connaissent une densité d’occupation de 200%, 34 entre 150% et 200%, 58 entre 120% et 150%, 29 entre 100 et 120%.

Le paradoxe est qu’à ce niveau de surpopulation carcérale, des peines prononcées par la justice ne peuvent être exécutées. Rien de tel pour décribiliser notre système judiciaire.

Et bien sûr, dans ces conditions, il est bien difficile de prétendre entreprendre, dans nos prisons, le travail nécessaire de réinsertion et de retour à la vie sociale des détenus.

Les petits délinquants côtoient les grands et, au final, sortent de là plus délinquants que quand ils y sont entrés. Les petits caïds qui empoisonnent la vie de nos quartiers, portent leur passage en prison comme une médaille, un brevet du parfait délinquant estampillé par la société. Un comble !

Au bout du compte, la délinquance ne recule pas, elle s’amplifie. Et les rodomontades de type sarkosyste ne sont que des moulinets avec un sabre de bois.

L’incarcération est nécessaire car la société et ses citoyens ont besoin d’être protégés contre la violence délinquante. Mais cela ne peut être la réponse à tout. La meilleure preuve en est que cela ne marche pas.

Il faut donc un panel de peines, qui permettent, en même temps, de remettre dans le droit chemin celui qui a porté atteinte à une personne ou à ses biens. L’idée de la probation de Christiane Taubira est donc une bonne piste. Mais il y a une condition à son efficacité : la garantie du suivi effectif du délinquant condamné et cela nécessite des moyens, en particulier pour les services d’insertion et de probation, qui en manquent aujourd’hui cruellement.

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 15:23

Comme la majorité des élus, je suis contre le projet de hausse du taux de TVA, appliqué à la gestion des déchets. J’ai attiré l’attention du ministre de l’écologie sur ce sujet.

Question écrite

Patrice Carvalho attire l'attention de M. le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur l’évolution préoccupante de la fiscalité sur la gestion des déchets.

La TVA, qui lui est appliquée, a presque doublé en deux ans, puisque le taux est passé, au 1er janvier 2012, de 5,5% à 7% et qu’il devrait s’élever à 10% au 1er janvier 2014.

Pour les collectivités, la hausse de la facture est estimée à 2,4 millions € par an pour la ville de Paris, 1,5 million pour la communauté urbaine de Lyon,
300 000 € pour celle de Brest.

Cette situation va inciter les élus à augmenter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (Teom) payée par leurs administrés, à qui il a souvent été promis que leurs efforts en matière de tri permettraient de diminuer la taxe.

Constatant cette nouvelle augmentation tandis que la Teom atteint, voire dépasse, le montant collecté de la taxe d’habitation, les citoyens risquent fort d’être démotivés dans leurs efforts de tri.

La fiscalité nationale – TVA, taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), frais de gestion de la Teom prélevées par le fisc, se chiffre aujourd’hui à 1,1 milliard € par an, soit 15% des coûts de collecte, tri et traitement.

Il serait temps de reconsidérer cette fiscalité exponentielle et insupportable pour nos concitoyens.

Si nous voulons encourager la culture du tri, il faut que la fiscalité soit différenciée selon que les déchets sont recyclables et à ce titre moins taxés ou non recyclables et plus fortement imposés.

Un tel dispositif aurait un effet incitatif non seulement pour les familles mais pour les producteurs, qui développeraient alors l’offre de bien recyclables, pour les collectivités également qui seraient encouragées à recycler plutôt qu’à incinérer ou à enfouir.

Le député souhaite savoir si M. le ministre est prêt à examiner de telles pistes.

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 15:23

Alerté par le Barreau de Compiègne, j’ai interpellé Mme la garde des sceaux sur la situation et le fonctionnement du Tribunal de Grande Instance de Compiègne.

Question écrite

 

Patrice Carvalho attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur les conditions de fonctionnement du Tribunal de Grande Instance de Compiègne.

Cette juridiction, qui ne dispose plus suffisamment de magistrats du siège pour assurer son fonctionnement dans des conditions régulières, doit faire appel au concours du Barreau. Une telle situation n’est pas acceptable. Le recours aux avocats doit rester exceptionnel tant il n’entre pas dans leurs fonctions de juger les justiciables.

Les avocats du Barreau de Compiègne, réunie en assemblée générale, le 3 juillet dernier, ont adopté une motion pour dénoncer les conséquences de cette criante insuffisance des moyens.

Il y est également fait mention, dans le même esprit, de la décision de compléter le Tribunal correctionnel à raison de deux audiences par semaine pendant la période provisoirement arrêtée du 15 juillet au 29 août 2013.

Aussi, le député demande à Mme la ministre de bien vouloir lui préciser les dispositions qu'elle entend prendre pour donner à cette institution, fragilisée au cours de ces dernières années dans son indépendance, son efficacité et son respect, les conditions de travail indispensables à l'exercice de son activité judiciaire et de sa mission de service public.

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 15:19

J’ai adressé au ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie une question écrite relative aux tarifs de cession de l’électricité aux entreprises locales de distribution (ELD)

Question écrite

 

Patrice Carvalho attire l'attention de M. le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur les tarifs de cession de l’électricité aux entreprises locales de distribution (ELD).

Ces dernières sont au nombre de 150 en charge de la fourniture de l’électricité sur le territoire nationale. Elles desservent environ 3 millions d’habitants et représentent 7000 emplois.

En articulation avec les hausses de tarifs réglementés de vente (+5% ay 1er aout et 5% en 2014), le gouvernement a décidé d’augmenter le tarif de cession de l’électricité à ces ELD à hauteur de +8,4%.

Ce choix conduira à fragiliser les ELD prises en ciseau entre les recettes plus aléatoires consécutives aux augmentations successives et l’accroissement de la précarité énergétique des usagers et des coûts fixes qui s’accroissent au même niveau que ceux d’EDF.

La diminution des marges des ELD qui en résultera aura des conséquences sociales mais également des effets sur les investissements de ces entreprises.

L’entretien du réseau et sa modernisation risquent d’être mis en cause.

Les ELD contestent, en outre, la surévaluation de leurs marges nettes qui préside à l’augmentation du tarif de cession. Elles signalent, par ailleurs, que les tarifs proposés n’intègrent pas la mise en application des nouveau tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE 4) au 1er janvier 2014, qui constitue donc une double peine pour les ELD.

Pour toutes ces raisons, les ELD suggèrent que le niveau de hausse du tarif de cession soit limité à 6,3% tenant compte des coûts commerciaux et de l’inflation prévisionnelle.

Le député demande à M. le ministre de bien vouloir prendre en considération ces différents éléments, l’arrêté gouvernemental de fixation des tarifs devant intervenir avant la fin du mois de juillet pour leur mise en œuvre le 1er août.

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 14:30

Après la catastrophe ferroviaire de Bretigny-sur-Orge, je reste médusé devant les images, qui passent en boucle à la télévision, du déraillement d’un TGV à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne.

80 personnes y ont perdu la vie et 180 sont blessées dont 36 gravement.

Les deux accidents ont des causes différentes mais leur rapprochement dans le temps écorne pour le moins la confiance que les usagers plaçaient dans le transport ferroviaire, le plus sûr néanmoins de tous les moyens existants pour se déplacer.

A Bretigny, je l’ai dit ici, le problème de l’évolution des conditions d’entretien du réseau est posé.

En Espagne, l’accent est mis sur l’erreur humaine, dès lors que le conducteur roulait à 190 km/h au lieu des 80 km/h autorisés dans une courbe jugée dangereuse.

Pourtant, toutes les lignes TGV européennes sont équipées de systèmes de signalisation avec contrôle continue de la vitesse, laquelle est envoyée en temps réel au calculateur du train. Si la vitesse autorisée est dépassée, le train déclenche un avertissement au conducteur, puis un freinage d’urgence si ce dernier ne s’y conforme pas.

Il semble bien que le tronçon ferroviaire concerné n’en était pas équipé et qu’à cet endroit, le train circulait sur une voie classique.

Alors absence d’investissement ? Souci d’économies ? Défaillance technique ? Autant de questions auxquelles il faudra répondre.

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 16:28

Goss France : Inacceptable et illégal

 

Voici le courrier que j’adresse, ce jour, à Arnaud MONTEBOURG, ministre du redressement productif, au sujet de la liquidation de Goss France à Montataire et à Nantes :

 

 

Monsieur le ministre,

 

Le Tribunal de commerce de Compiègne examinait hier, pour la cinquième fois, un projet de reprise de Goss France, qui emploie actuellement 433 salariés dans notre pays (323 à Montataire et 110 à Nantes).

 

Le montage proposé est le suivant : la société Goss France a été placée en redressement judiciaire en avril dernier. La maison mère, Goss international, a déposé la seule offre de reprise avec la conservation de 123 emplois seulement, à peine plus que dans le précédent plan que le tribunal avait repoussé en mai dernier.

 

Les usines de Montataire et Nantes sont promises à la fermeture. Seuls les services vente,  après-vente et le bureau d’études seraient maintenus et s’installeraient sur un nouveau site en région parisienne.

 

En termes industriels, cela signifie que plus aucune rotative de type Goss ne serait produite en France.

 

Le plus incroyable est que le Ministère public a hier apporté son soutien à cette proposition et il est probable que le Tribunal, dont le délibéré sera rendu, ce vendredi, suivra ces réquisitions.

 

Ainsi la maison mère, Goss International, s’est-elle organisée pour mettre en faillite sa filiale française, ce qui la dégage d’un certain nombre d’obligations légales notamment en matière de licenciements.

 

Elle rachète ensuite ce qui l’intéresse via une nouvelle filiale, Goss Europe, laissant sur le carreau 300 salariés sans garantie pour les 123 qu’elle prétend conserver.

 

L’Etat et votre ministère ne peuvent cautionner de telles opérations, qui sont un encouragement à tous les patrons voyous, d’autant que nombre de dispositions du plan violent le droit :

-          Non-respect de l’article L642-3 du code du commerce, qui définit la notion de tiers et le degré d’indépendance dont doit justifier le repreneur à l’égard de l’entreprise reprise.

-          Non-respect de l’article L1224-1 du code du travail qui prévoit que lorsque survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise.

 

En outre, la loi, précisée par une juridiction constante, stipule que les mesures de sauvegarde de l’emploi doivent être proportionnées aux moyens du groupe auquel appartient l’entreprise, en l’occurrence le groupe Shangai Electric qui chapeaute l’ensemble, sous peine de nullité.

 

Or tel n’est pas le cas, eu égard aux 9,6 milliards € de chiffres d’affaires en 2012 (+7% par rapport à 2011), au 1,7 milliards € de résultats d’exploitation et à une trésorerie disponible de 2,8 milliards €.

 

Enfin, sur le volet prix de la reprise des actifs, l’offre s’apparente à une véritable braderie, tant les prix proposés sont faibles, au vu de profits futurs considérables.

 

Rien de ce projet n’est conforme à nos principes de droit.

 

Depuis le rachat par Goss d’Heidelberg en 2004, près de 500 emplois ont été liquidés sur le site de Montataire, qui comptait plus de 1100 salariés à la fin des années 90.

 

Sa fermeture constituera une nouvelle perte sèche d’emplois industriels avec des effets induits sur les sous-traitants.

 

La Picardie a perdu 5300 emplois en 2012 et figure dans le peloton de tête national des régions sinistrées. Le nombre des chômeurs (catégories A) a augmenté de près de 14% en un an dans l’Oise. Ce nouveau coup porté accentue cette dérive.

 

Je souhaiterais savoir ce que votre ministère a entrepris sur ce dossier pour préserver l’industrie et l’emploi, les raisons qui ont conduit le ministère public à approuver le plan de Goss International précédemment repoussé et ce que vous comptez entreprendre aujourd’hui.

 

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le ministre, en l’assurance de mes respectueuses salutations.

 

Patrice CARVALHO

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 15:53

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, n’a pas attendu 24 heures pour fournir l’explication du déraillement du train en gare de Brétigny : une éclisse, c’est-à-dire une pièce métallique servant à raccorder deux rails, en serait l’unique cause. Et depuis, toute la communication de la SNCF nous sert en boucle cette justification, au point que nous pouvons nous demander si des enquêtes sont encore nécessaires. Le Procureur de la République d’Evry a, pour sa part, ouvert une information judiciaire permettant de mener une enquête indépendante.

Les cheminots ont, en tout cas, une autre version. L’éclisse n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Ainsi pointent-ils les dix années de restructurations à répétitions vécues à la SNCF, qui ont réduit le personnel, réorganisé les équipes de maintenance, développé la sous-traitance, remplacé le principe de prévention, qui permettait de changer des pièces avant leur taux d’usure, par du curatif, qui amène à repousser plus loin leur durée de vie…

Les syndicats alertent depuis des années sur les manquements à la sécurité qu’impose une logique de chasse aux coûts.

La sous-traitance s’est généralisée pour le nettoyage, la restauration, la construction des voies, le gardiennage, les travaux à l’équipement…

Aujourd’hui travaillent sur les voies des salariés non cheminots, souvent précaires, à moindres salaires et formations, autant de facteurs d’insécurité potentielle.

Sur la vétusté du matériel, un indice tout récent nous a été livré. Mon collègue, Philippe Duron, député (PS) du Calvados a remis, le 27 juin, son rapport au gouvernement sur le Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT). Il s’agissait de dégager des priorités dans les investissements d’ici à 2025.

Sur le ferroviaire, il est préconisé de sortir du « tout TGV » et de se concentrer sur le réseau intercités et TER délaissé depuis trop longtemps.

L’explication de Guillaume Pepy est donc un peu courte. La dérive libérale n’a pas épargné la SNCF. Il est urgent de revenir au service public.

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 15:51

J’ai eu l’occasion de vous parler ici du fameux accord national interprofessionnel (ANI) signé par le MEDEF et trois syndicats minoritaies.

Le gouvernement en a assuré la transposition législative, en nous jurant que l’emploi s’en trouverait sécurisé. Il s’agit, en réalité, d’un détricotage du code du travail.

L’ANI vient de connaitre l’épreuve des faits. La loi est entrée en vigueur le 1er juillet. Le lendemain, le groupe Hamelin, 454ème fortune de France, 3000 salariés dans 21 pays, 700 millions € de chiffres d’affaires, connu pour ses marques Oxford, Canson, Super Conquérant, s’en saisissait et annonçait la fermeture de cinq sites dont trois en France, soit 200 emplois liquidés.

Dès le 2 juillet, donc, il a déroulé en comité européen d’entreprise son plan de restructuration. Le 8, il a informé les salariés. Et la première réunion de négociation du plan social, prévue ce 25 juillet, intervient à la veille de la fermeture de l’usine pour congés durant trois semaines, ce qui réduit un peu plus le délai de deux mois déjà très court durant lequel le comité d’entreprise peut se retourner.

La nouvelle loi a, en effet, supprimé la possibilité d’intervention du juge des référés durant la procédure. Impossible donc de suspendre le plan. Quant aux délais de deux mois, il ne permet plus à l’expert, désigné par le comité d’entreprise, d’analyser le bien fondé du motif économique invoqué pour justifier les licenciements.

Désormais, seule l’administration du travail donnera un avis, qui se limitera à juger la qualité des reclassements des salariés. En l’occurrence, elle aura 21 jours à compter du 25 septembre pour homologuer ou non le plan.

En fait de sécurisation de l’emploi, l’ANI en sécurise surtout les suppressions. Pourquoi croyez-vous que le MEDEF applaudissait ?

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 14:41

Le magazine « Challenges » a publié, hier, une radiographie des 500 plus grandes fortunes de France. Il y apparait qu’elles ont augmenté de 25% en 2012.

En tête, Bernard Arnault, PDG de LVMH, dispose d’un pactole de 24,3 milliards €, en hausse de 14,6%, Liliane Bettencourt (L’Oréal) avec 23,2 milliards € en hausse de 51,6%, Gérard Mulliez (Auchan) avec 19 milliards €, soit + 5,6%, Serge Dassault avec 12,8 milliards €, soit +29,3%, François Pinault avec 11 milliards €, soit +74,6%.

Le patrimoine de ces 500 plus grandes fortunes de France s’élève à 330 milliards €. « Challenges » commente : « Jamais, depuis 1996, année où Challenges a lancé son classement des « 500 », leur fortune globale n’avait atteint de tels sommets. »

En résumé, celles-ci représentent désormais l’équivalent du budget de l’Etat, 16% du PIB (qui mesure la totalité des richesses produites en France, chaque année) et 10% du patrimoine des Français, détenus par conséquent par 0,001% d’entre eux.

La seule augmentation des dix plus grandes fortunes en 2012 suffirait à éponger le déficit du régime des retraites et représente 2,4 fois ce que le dernier plan du gouvernement envisage de consacrer à l’investissement dans l’industrie durant les dix prochaines années.

Dans le même temps, la population connait la plus importante baisse du pouvoir d’achat depuis trente ans. Nous fabriquons 1200 chômeurs de plus par jour, 80 000 personnes de plus par mois basculent sous le seuil de pauvreté.

S’il faut en tirer une morale, elle est simple. Pour que les uns se gavent et que les autres soient au pain sec, il faut bien que les premiers confisquent les richesses produites par les seconds à leur profit. Sinon, comment expliquez-vous une telle situation ? Tout cela a de plus en plus des allures d’Ancien régime, avant la nuit du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges.

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