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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:54

Il paraît que le bouclier fiscal divise la majorité. Il a pourtant été inventé par Jean-François COPE, patron des députés UMP aujourd'ui, ministre du budget en 2006. Le dispositif a été complété en 2007 pour permettre aux plus fortunés de ne pas payer plus de 50 % de leur revenu fiscal.

 

A l'origine, il s'agissait, nous a-t-on dit , d'empêcher l'évasion fiscale et de faire renvenir en France les fortunes parties grossir sous des paradis sans impôts.

 

Ainsi en 2009, 16350 contribuables se sont vus rembourser 585 millions d'euros par le Trésor public.

Les plus pauvres des plus riches, dont le patrimoine est inférieur à 760 000 €, n'ont touché qu'un chèque de 535 €.

 

En revanche, les plus riches des plus riches, dont le patrimoine est supérieur à 15,5 millions d'euros, se sont partagés 288,6 millions d'euros. Ils sont 756 et ont donc perçu du Trésor un chèque de 381 782 € chacun.

 

Le "hic" c'est que le nombre des exilés fiscaux a continué d'augmenter en 2007 et 2008.

821 redevables de l'impôt sur la fortune nous ont quittés en 2008 contre 719 en 2007. Et s'ils ont été plus nombreux à revenir (312 en 2008 contre 246 en 2007), le solde migratoire des grosses fortunes reste négatif et s'est même détérioré en un an : 500 redevables à l'ISF en 2008 contre 473 en 2007.

 

Le problème avec les riches, c'est qu'ils n'ont même pas la reconnaissance du ventre. Normal, il est toujours plein, ils ne voient donc pas la différence. 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:31

La majorité des élus de France a compris qu'il est urgent de changer radicalement nos conceptions de l'urbanisme. Ainsi faut-il en finir avec la concentration des familles en difficulté dans des cités inhumaines. L'une des réponses, car la seule vraie qui vaille tient en un changement politique profond garantissant l'intégration de tous dans la vie et le développement de la nation, réside dans la mixité sociale, c'est à dire un brassage des populations, et dans la répartition sur le territoire de l'offre sociale, aujourd'hui concentrée en milieu urbain.

 

Le gouvernement fait tout le contraire. Ainsi a-t-il réactivé les surloyers pour chasser de leur logement social ceux qui ont un peu plus que ceux qui n'ont plus rien. C'est la logique du ghetto.

Et il continue ! Les élus ont appris, médusés, lors du dernier comité régional de l'habitat réuni le 1er avril (et ce n'était pas un poisson !) de la bouche du Préfet, une baisse de 41 % des aides de l'Etat pour la construction en Picardie.

 

Pour l'Oise, les aides de l'Etat passeraient de 3,6 millions d'euros à 2,1 millions d'euros en 2010 pour le secteur public et les aides chuteraient de 70 000 € pour le secteur privé. Concrètement, là où l'aide se montait à 3000 € par logement, elle dégringolerait à 1000 €.

 

Et les critères retenus sont tels que se trouvent pénalisés tous les projets en zones rurales et au nord du département. Seuls seront financés les travaux du sud du département là où la concertation urbaine est la plus forte.

 

Ainsi, se trouve mise en cause cette priorité retenue dans l'Oise de favoriser la construction de petits ensembles dans des communes moyennes plutôt que dans des agglomérations déjà très concentrées.

 

La fronde grondait déjà dans les départements, cette semaine, face aux compétences transférées non financées par l'Etat, Arnaud Montebourg, le président du Conseil général de Saône et loire, a obtenu la condamnation de l'Etat sur cette question. La Seine Saint Denis a décidé d'inscrire à son budget les 75 millions d'euros que l'Etat lui doit et ne lui a pas payés. L'Oise a également décidé de contre-attaquer.

 

Voilà une raison supplémentaire d'organiser la résistance dans les collectivités territoriales face à une politique que nous ne pouvons plus supporter.       

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 09:05

Le second tour des régionales a donc été à l’image du premier : une débâcle pour la droite.

Dès le lendemain, Sarko et Fillon ont procédé à un mini- remaniement ministériel. Pour les commentateurs, nous serions passés de l’ouverture à gauche (Kouchner, Besson, Bockel, Hirsch) à l’ouverture à droite (un chiraquien, Baroin et un villepiniste, Tron).

Je ne suis pas sûr que les Français verront la différence. Les mêmes causes produisent les mêmes effets : une politique qui accorde toujours plus aux plus aisés au détriment du plus grand nombre a le même visage, quelle que soit l’identité des ministres qui la mettent en œuvre.

Mais les élections régionales offrent au mouvement social un espace… à condition de l’occuper pour exiger et imposer le changement dont la France a besoin.

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 14:56

La taxe carbone vient de connaître un enterrement de première classe. Je ne serai pas parmi ceux qui portent le deuil.

Toutefois, son histoire est riche d’enseignements sur les motivations qui président aux décisions politiques d’un jour, à leur renoncement du lendemain.

Clémenceau disait qu’un homme d’Etat prépare la prochaine génération, un politicien la prochaine élection. Il n’y a donc plus beaucoup d’hommes d’Etat à l’heure du capitalisme mondialisé. L’histoire semble écrite d’avance. Il ne reste aux dirigeants qu’à surfer sur la météo électorale.

Au lendemain des élections européennes de juin 2009 et du score des verts (16,3%), Sarkozy décidait d’exhumer une des idées de Nicolas Hulot, promu, lors des présidentielles, pape de l’écologie médiatisée auquel tous les candidats avaient fait allégeance. Il s’agissait de la taxe carbone. Objectif de l’Elysée : récupérer l’électorat écolo au moment des régionales.

Sarko et sa majorité avaient décidé de tout repeindre en vert. Et ils n’ont pas mégoté : un Grenelle pour l’environnement, un drapeau vert français pour le sommet de Copenhague, qui accouchera d’une souris et … la taxe « écologique ». Celle-ci devait être, selon le chef de l’Etat, l’équivalent de l’abolition de la peine de mort.

Mais la machine s’est enrayée. Sarkozy, Borloo, les verts, Rocard, tous croyaient avoir déniché le Saint Graal : diminuer l’émission des gaz à effet de serre en responsabilisant ces pollueurs, c'est-à-dire en frappant au portefeuille des citoyens élevés au grade de criminels de l’environnement.

Les lobbies capitalistes y mettant du leur obtiendront alors d’être exonérés de la dite taxe, tandis que les familles rurales qui n’ont pas de transports en commun, utilisent leur voiture et se chauffent au fioul paieront plein pot, avec la vague promesse d’être partiellement remboursées. L’impôt que l’Etat vous rembourse,… il fallait le trouver !

Résultat : le conseil constitutionnel juge la taxe créatrice d’inégalités devant l’impôt et l’annule.

Surviennent les régionales : Sarko ne récupère pas une voix écolo. Arrière toute : la taxe est enterrée, renvoyée à un destin européen.

Fin de partie.

Tant mieux pour le contribuable. Tant mieux peut être aussi pour la réflexion qui devrait conduire à considérer que le sabotage de notre environnement est d’abord le bilan d’un mode de production, pas la responsabilité de ceux qui en sont les victimes.

Quiconque le laisserait croire renoncerait à toute perspective de transformation sociale, sciemment où à son corps défendant.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 15:46

Restera-t-il quelques réserves de mauvaise foi à la droite au soir du second tour des régionales ?

Sans doute davantage que d’électeurs abstentionnistes du premier tour.

L’UMP a incontestablement subi, dimanche dernier, l’une des défaites de la droite les plus cuisantes de la V ème République.

Et bien non ! Et contre toute évidence, les dirigeants de la « Sarkozie » se sont appliqués à nous prouver le contraire, débitant un argumentaire concocté à l’Elysée. Cela vaut d’être entendu. Résumons :

1-       plus de la moitié des électeurs se sont abstenus. Donc, il ne s’est pas dégagé une majorité pour sanctionner l’UMP. Comme chacun le sait, bien évidemment, s’abstenir dans de telle proportion équivaut à signifier sa satisfaction à l’égard du pouvoir en place. Il fallait le trouver.

2-       Si les abstentionnistes sont aussi nombreux, c’est que les majorités de gauche des conseils régionaux n’ont pas su convaincre. En définitive, c’est elles qui sont sanctionnées. Donc, le 1er tour est une défaite de la gauche. Très convaincant !

3-       Le taux d’abstention montre que les Français rejettent l’actuelle organisation territoriale et plébiscite donc la réforme sarkozyste en la matière. De plus en plus fort !

4-       Enfin, le Front national n’a pas progressé…par rapport à 2004, quand il obtenait 18%.

Mais alors que fait-on des scores des présidentielles et des européennes ? Le FN a multiplié ses voix par deux en un an. Les promesses sécuritaires de Sarkozy avaient siphonné les voix frontistes. Deux ans et demi après, devant le bilan sarkozyen, elles refont le plein du réservoir de l’extrême droite.

 

Toute cette semaine, Sarkozy, Fillon, Bertrand ont battu les estrades reprenant en cœur les thèmes de la présidentielle, n’hésitant pas, pour le Premier Ministre, a annoncé la mort d’un policier qui est toujours en vie.

Le Canard Enchainé titrait, mercredi : « les électeurs rendent hommage à Jean Ferrat : que la mandale est belle ! »

Dimanche, je suis pour un aller et retour.

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 15:45

L’abstention a battu de nouveaux records lors du 1er tour des régionales.

Elle est impressionnante dans certaines villes et cités populaires. Dans des localités symboles de la politique dite « de la ville », elle atteint des sommets : 73% à Vaulx en Velin, 72% à Sarcelles, 72% à Roubaix, 71,5% à Clichy sous bois.

Et regardons ici, près de chez nous : 63% dans les quartiers sud ouest de Compiègne, 61% dans les quartiers sud est, 62% à Noyon.

Il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour comprendre cette attitude qui grandit au fil des scrutins.

Le découragement d’abord. Beaucoup ne se sentent plus partie prenante de la société. Ils n’ont plus envie de rendre à cette dernière ce qu’elle ne leur offre pas. Ils ne perçoivent plus d’horizon.

Le rejet ensuite : ils ont le sentiment que, quelles que soient les majorités en place, rien ne change pour eux. Tout s’aggrave, au contraire. Et ils trouvent indécent que les « politiques » s’intéressent à eux au moment des élections pour mieux les abandonner après. Bref, ils considèrent qu’ils ne peuvent peser d’aucun poids dans les évolutions de la société. Ils s’en situent donc à la marge.

Un analyste constatait que c’était dans les quartiers qui s’étaient le plus mobilisés pour Ségolène Royal (souvenons-nous de ces jeunes qui s’étaient inscrits massivement sur les listes électorales pour faire barrage à Sarkozy) que l’abstention a souvent été la plus forte.

Il y a là pour les forces de gauche et de progrès un vrai sujet de réflexion. Si, en effet, la politique de la droite enfonce ces cités dans davantage de ghettoïsation, la gauche n’est pas pour rien dans les espoirs déçus et l’absence de perception d’une perspective pour des millions de nos concitoyens.

Il ne peut y avoir d’issue que dans la volonté claire de changer de société, pas seulement de mettre un peu de baume sur les plaies mais de rompre avec la tyrannie des actionnaires et des financiers pour faire à nouveau prévaloir l’intérêt général, celui des plus modestes en particulier.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 15:45

Jean Ferrat nous a quittés. Le poète s’en est allé.

Voici l’un de ses textes, vieux de quelques années seulement, qui sonne comme un testament, un message à tous ceux qui n’ont pas renoncé à changer la société marchande, dont l’intérêt n’a pas supplanté l’idéal. Son titre est plus qu’un clin d’œil : les cerisiers.

 

« J'ai souvent pensé c'est loin la vieillesse
Mais tout doucement la vieillesse vient
Petit à petit par délicatesse
Pour ne pas froisser le vieux musicien

Si je suis trompé par sa politesse
Si je crois parfois qu'elle est encor loin
Je voudrais surtout qu'avant m'apparaisse
Ce dont je rêvais quand j'étais gamin

Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train

Bien sûr on dira que c'est des sottises
Que mon utopie n'est plus de saison
Que d'autr' ont chanté le temps des cerises
Mais qu'ils ont depuis changé d'opinion

Moi si j'ai connu des années funestes
Et mes cerisiers des printemps pourris
Je n'ai pas voulu retourner ma veste
Ni me résigner comme un homme aigri

Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train

Tant que je pourrai traîner mes galoches
Je fredonnerai cette chanson-là
Que j'aimais déjà quand j'étais gavroche
Quand je traversais le temps des lilas

Que d'autres que moi chantent pour des prunes
Moi je resterai fidèle à l'esprit
Qu'on a vu paraître avec la Commune
Et qui souffle encore au cœur de Paris


Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train »

 

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 15:27

Un spectre hante l’Europe : celui du refus de plus en plus bruyant des peuples de payer l’addition de la crise financière du capitalisme mondialisé.

Samedi dernier, les citoyens islandais ont massivement refusé, par référendum, d’éponger les dettes d’Icesave, la banque en ligne qui a fait faillite. Cela leur aurait coûté 12 000 € par habitant.

Jeudi, la Grèce a été de nouveau paralysée par un mouvement de grève générale supérieur à celui de la semaine passée. Les salariés refusent les baisses de salaires et des pensions, l’augmentation de la TVA, le report de l’âge de la retraite et les coupes dans les budgets de l’éducation et de la santé.

Les mesures annoncées sont, en effet, destinées à réaliser, en l’espace d’un an, plus de 4 milliards € d’économies et à revenir au plus vite dans les clous du pacte européen de stabilité, Athènes comme ses partenaires européens s’étant appliquée à renflouer le monde de la finance englué dans la folie spéculative.

Partout en Europe, les résistances se précisent.

Le Portugal descend dans la rue pour rejeter un plan du même genre. Le ton monte en Espagne ou en Allemagne contre le report de l’âge légal de départ à la retraite à …soixante sept ans.

Alors même que les gouvernements, tant de droite que sociaux-démocrates, présentent la facture de la crise du capitalisme aux peuples, que constatent ces derniers au terme d’informations diffusées cette semaine ?

Les groupes du CAC 40 ont réalisé, en 2009, 47 milliards € de profit, en recul certes de 20% sur l’année d’avant. Mais le journal « les Echos » note que si l’industrie lourde et la construction sont en très net retrait, les valeurs financières, c'est-à-dire les banques, les assurances, se sont bien tenues. La palme revient à AXA avec un résultat en hausse de 291 % et à la BNP avec + 93%. « Les Echos »  sont d’ailleurs très rassurants, et précise que « les entreprises du CAC 40 ont reconstitué leur trésorerie, réduit leur endettement net. Les analystes attendent un rebond des profits en 2010. Les actionnaires n’ont par ailleurs aucun souci à se faire : ils toucheront 35,5 milliards €, comme l’année passée.

Ajoutons enfin la parution, cette semaine, du palmarès des milliardaires. Ils sont au nombre de 1011 à travers le monde contre 793 l’an passé. Tout va donc bien pour eux, merci ! Le premier français arrive en septième position : Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, avec une fortune de 20,1 milliards €.

A part cela, 432 000 emplois sont passés à la trappe en France en 2009. 6,1 millions d’emplois on disparu en Europe depuis mars 2008.

Autant d’informations qui, mises en vis-à-vis, sont de nature à éclairer les consciences sur le mal qui nous ronge, sur la nécessaire mobilisation populaire pour imprimer une autre logique dans la conduite des affaires du monde.

Cela est d’autant plus urgent que l’Union européenne souhaite que la purge infligée aux grecs s’étende à l’ensemble des Etats, devienne la norme. Sarko en rêve mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 16:40

Sarkozy s’est penché, cette semaine, sur le sort de l’industrie française. Il était temps.

Ainsi sabre (de bois) au clair, le Président histrion a affirmé sa volonté d’augmenter de 25% en volume la production industrielle française d’ici à 2015, de pérenniser l’emploi industriel sur le long terme, de revenir à une balance commerciale excédentaire, d’augmenter de 2% la part de la France dans la valeur ajoutée européenne. Quel beau programme ! On dirait qu’il vient d’être élu et que des jours radieux se présentent à nous. Mais où était-il donc ces dernières années ?

En 2009, la production industrielle française a chuté de 11,9%.

Après la suppression de 81 300 emplois en 2008, 196 100 emplois industriels ont été détruits en 2009, sans compter les emplois d’intérimaires liquidés par dizaines de milliers. Les effectifs de l’industrie sont tombés à 3,316 millions de salariés en 2009. Pour mémoire, nous en comptions 5,3 millions au début des années 80.

Depuis 2007, la balance commerciale de l’industrie française est devenue négative. En 13 ans, la part de marché de la France dans les exportations mondiales a reculé de 5,8 % à 3,8 %

Qu’a donc fait Sarkozy depuis qu’il est aux commandes ?

Hier quand Vilvorde fermait, Jospin nous expliquait que l’Etat ne pouvait pas tout. Aujourd’hui, à l’heure où les grandes entreprises françaises délocalisent à tour de bras, Sarkozy s’agite, fait de grands moulinets avec les bras…et les usines ferment après qu’on a promis aux salariés de les sauver, comme chez Arcelor-Mittal. Une fois les ouvriers dispersés, le silence gouvernemental s’installe, espérant que l’opinion publique oublie vite les effets d’annonce non suivis d’effets.

L’Etat est encore propriétaire de Renault à hauteur de 15 % du capital. Deux tiers des effectifs du groupe sont à l’étranger ; un tiers seulement en France. Cela veut dire que des voitures vendues en France sont fabriquées à l’étranger afin d’accroître les marges bénéficiaires pour les actionnaires privés. Où est l’intervention de Sarkozy et du gouvernement ? Ah si, ils interviennent et donnent 6 milliards € pour « aider la filière automobile à survivre »… et à délocaliser.

Autre exemple : La France possédait avec Pechiney une filière industrielle enviée de fabrication de l’aluminium nécessaire à notre industrie Affimet à Compiègne en faisait partie.

Péchiney a été vendu et l’ensemble du groupe dépecé. Aujourd’hui, il nous faut exporter l’aluminium nécessaire à notre industrie. Où était Sarkozy ?

Le Président peut bien organiser trois sorties médiatisées par semaine pour tenter de donner le change. Il ne parviendra pas à dissimuler sa capitulation et sa soumission aux exigences de la finance et des multinationales, qui sont la cause des maux dont nous souffrons.

 

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 16:31

Le député rentier Gonnot a décidé de « faire son intéressant ». Ni sa circonscription, ni la population n’en sont l’objet. Ce serait d’ailleurs bien la première fois !

Après la défaite de l’équipe de France de football face à l’Espagne, il s’est fendu d’une question écrite à la Ministre des Sports, Rama Yade, sollicitant son intervention pour que Domenech soit « viré ». Cela lui a valu d’aller faire le guignol sur RTL, France Inter, RMC, Sud Radio, BFM TV et Canal + Sport. Même le Monde s’y est collé.

Et pour les accrocs des mauvais sketchs, ils pourront retrouver l’humoriste dans Stade 2, ce week end.

Nous savions que Sarkozy, grâce à ses amis milliardaires et aux différents réseaux qui les accompagnent, souhaite décider de tout en France.

Personne n’avait encore pensé qu’une prérogative supplémentaire pourrait lui échoir : la désignation de l’entraineur de l’équipe nationale de foot.

Et Gonnot d’argumenter : « Frappés par la crise, les Français ont le moral en berne et on ne peut quand même pas continuer à voir se profiler sous nos yeux une catastrophe pour la coupe du monde sans réagir ».

Si donc la crise, nous n’y pouvons rien, donnons donc au peuple de prestigieux jeux du cirque.

Le cynisme du député rentier est décidemment absolu.

Rappelons tout de même à ce matamore que sa circonscription est sans doute l’une des plus touchée par les suppressions d’emplois, les liquidations d’entreprises et les délocalisations, les services publics, bradés et la politique gouvernementale qui orchestre ce triste massacre.

Qu’il soutienne ces orientations, se moque comme d’une guigne de leurs effets sur notre territoire sont une chose. Qu’il y ajoute des guignolades pour faire parler de lui est indécent.

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