Après l’embrasement des banlieues, en novembre dernier, le gouvernement a décidé d’implanter de nouvelles zones franches urbaines (ZFU). Il s’agit d’exonérer de cotisations sociales et de taxes professionnelles pendant cinq ans, les entrepreneurs qui choisiraient de s’installer dans les quartiers concernés. Si nous considérons les incidents violents survenus encore récemment en Seine St Denis, nous pouvons douter de l’efficacité de ces mesures. A l’évidence, le divorce entre les jeunes des quartiers concernés et la société ne se résoudra pas par de telles dispositions, qui le plus souvent n’offrent que des emplois précaires et sous payés.
Le député Gonnot, qui depuis 4 ans, avait déserté la circonscription pour les salons parisiens, a soudain eu une idée : une ZFU à Noyon. Les Noyonnais seront sans doute ravis de constater que leur parlementaire daigne, à un an des élections, se préoccuper de leur sort. Reste que ce choix risque fort de n’être pas plus efficace à Noyon qu’ailleurs. Ce dont le Noyonnais a besoin, c’est d’être accessible et attractif pour que les investisseurs y viennent. C’est d’abord à cette condition-là que ces derniers jugeront de l’opportunité de s’implanter ou non. Il conviendrait également d’avoir des élus et, en premier lieu, un député qui soit un véritable démarcheur pour valoriser ce territoire de la circonscription qui en a temps besoin. Mais pour cela, il ne faut pas se réveiller seulement tous les 5 ans pour faire du vent et tenter de se faire réélire.