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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 16:30

Après l’embrasement des banlieues, en novembre dernier, le gouvernement a décidé d’implanter de nouvelles zones franches urbaines (ZFU). Il s’agit d’exonérer de cotisations sociales et de taxes professionnelles pendant cinq ans, les entrepreneurs qui choisiraient de s’installer dans les quartiers concernés. Si nous considérons les incidents violents survenus encore récemment en Seine St Denis, nous pouvons douter de l’efficacité de ces mesures. A l’évidence, le divorce entre les jeunes des quartiers concernés et la société ne se résoudra pas par de telles dispositions, qui le plus souvent n’offrent que des emplois précaires et sous payés.

Le député Gonnot, qui depuis 4 ans, avait déserté la circonscription pour les salons parisiens, a soudain eu une idée : une ZFU à Noyon. Les Noyonnais seront sans doute ravis de constater que leur parlementaire daigne, à un an des élections, se préoccuper de leur sort. Reste que ce choix risque fort de n’être pas plus efficace à Noyon qu’ailleurs. Ce dont le Noyonnais  a besoin, c’est d’être accessible et attractif pour que les investisseurs y viennent. C’est d’abord à cette condition-là que ces derniers jugeront de l’opportunité de s’implanter ou non. Il conviendrait également d’avoir des élus et, en premier lieu, un député qui soit un véritable démarcheur pour valoriser ce territoire de la circonscription qui en a temps besoin. Mais pour cela, il ne faut pas se réveiller seulement tous les 5 ans pour faire du vent et tenter de se faire réélire.

 

 

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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 16:29

En 2003, le géant canadien de l’aluminium Alcan a absorbé, par une OPA, le groupe français Péchiney. Une entreprise du Nord-Compiégnois est directement concernée : Affimet à Compiègne. Pour le moment, nul ne sait ce que sont les intentions d’Alcan à l’égard de cette usine. A l’échelle du groupe, la réorganisation a débuté avec la vente de l’établissement d’Annecy à un fonds financier américain et de celui de Chambéry à une société italienne. Le complexe de Lannemezan est condamné à la fermeture en 2008.

 Le numéro 2 mondial de l’aluminium après avoir fait main basse sur les technologies et les brevets de Péchiney procède à un désengagement de l’Europe de l’Ouest. Cette situation est particulièrement préoccupante car l’aluminium est un matériau de référence dans des secteurs aussi importants que l’automobile, l’aéronautique, l’emballage, le câblage ou encore l’électronique grand public. La France et l’Europe risquent donc de devenir entièrement dépendantes des Etats-Unis et du Canada.

Le groupe des députés communistes et républicains viennent de déposer à l’Assemblée Nationale une proposition de résolution visant à créer une commission d’enquête sur les conséquences de l’absorption de Péchiney par Alcan et sur les conditions nécessaires à la sauvegarde et au développement de la filière aluminium en France et en Europe. J’ai participé à l’élaboration de cette proposition.

 

 

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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 16:27

Le député Guy Drut vient d’être amnistié par Jacques Chirac. Il avait été condamné à 15 mois de prison avec sursis et 50.000 € d’amende suite à l’affaire des marchés truqués d’Ile de France dans laquelle il avait trempé. Le Ministre de la Justice a justifié cette décision présidentielle devant les députés en précisant que, sans cela, Guy Drut ne pourrait plus siéger au Comité International Olympique (CIO).

Que dira-t-on des innocents d’Outreau jetés en prison et qui eux ont tout perdu : leur emploi, leur logement, leur famille, leurs amis et leur dignité. Qui, au sommet de l’Etat, s’est préoccupé de leur sort et de leur avenir ? Que dira-t-on encore de ces jeunes qui, protestant contre le C.P.E., ont été embarqués par la police, mis en garde à vue (certains étaient mineurs) et condamnés à des peines de prison ferme alors que les faits qui leur étaient reprochés n’étaient pas établis ?

« Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs ». Chirac fait mieux que La Fontaine  : au jugement de cour, il substitue le fait du prince.

 

 

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26 mai 2006 5 26 /05 /mai /2006 17:10

La direction de la SNCF a décidé de diminuer le nombre des agents en poste à la gare de Ribécourt, à compter de juin prochain. Actuellement, l’établissement compte un responsable, un agent de manœuvre et deux agents circulations. Seuls demeureraient ces deux derniers affectés à la vente des billets. Or ils jouent un rôle décisif, en particulier en ce qui concerne la sécurité. La gare de cette commune accueille une importante activité fret au service de RHODIA et SECO. Ces entreprises reçoivent et expédient des matières dangereuses. Nous sommes, en effet, en zone SEVESO. En cas d’incidents, les agents concernés sont en mesure de prendre les premières dispositions de sécurité qui s’imposent. Nous avons vécu ce type de scénario en décembre dernier avec le déraillement d’une citerne de butadiène à hauteur de Thourotte.

Il en est de même en ce qui concerne l’activité TER - très importante - car beaucoup de jeunes empruntent les trains pour se rendre dans les deux lycées de la ville. Les deux mêmes agents sont en mesure de trouver des moyens de substitution en cas de suppression de trains ou encore d’intervenir efficacement pour l’appel des secours en cas d’accidents de personnes. En affectant ces personnels à la seule vente des billets, la SNCF renonce à assurer la sécurisation d’une site pourtant aussi sensible.

Patrice CARVALHO, Daniel BEURDELEY (pour le Conseil Régional) et Jean-Guy LETOFFE (Maire de Ribécourt) ont décidé de s’adresser à Louis GALLOIS, Président de la SNCF.

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19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 11:50

Le rapport du Conseil National de la Chirurgie, rendu public le 3 avril dernier, préconise la fermeture de 113 blocs opératoires d’hôpitaux de proximité. Parmi ceux-ci figure Noyon, aux côtés de Chauny, Hirson, Péronne, Montdidier et Clermont. La Picardie est particulièrement visée.

Ces dispositions concerneraient les établissements réalisant moins de 2000 interventions par an et complètent le plan de fermeture des hôpitaux et maternité de proximité.

Sont mises en avant des exigences de sécurité sanitaire et de compétence des chirurgiens. Un curieux argument si l’on considère que les maladies nosocomiales sont le propre des grands établissements et pas des petits et que les chirurgiens n’opèrent pas que dans ces hôpitaux de proximité mais aussi dans les autres.

Ce rapport n’est pas un acte isolé. Il est en réalité une pièce du dispositif mettant en cause l’hôpital public et notre système de soins fondé sur le droit à la santé pour tous grâce à un système de protection sociale reposant sur la solidarité. C’est cette politique qu’il faut mettre en cause.

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19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 11:47

La situation n’est pas nouvelle mais elle s’aggrave : manque de personnel (médecins, infirmières), déficit structurel des établissements. Le nouveau mode de financement des hôpitaux accentue les problèmes au lieu de les alléger. Nous sommes passés du budget global annuel à un financement à l’activité. C’est-à-dire que l’acte de soin est d’abord un acte financier. Ce dispositif incite à ne gestion comptable des hôpitaux.

Dans le même esprit, le gouvernement envisage d’organiser le recrutement des médecins hospitaliers selon la volonté de chaque directeur d’établissement, ce qui a été à l’origine d’une journée d’action le 11 mai dernier. Actuellement, les nominations sur des postes sont nationales. Ainsi le praticien bénéficie d’une sécurité d’emploi et d’une indépendance professionnelle sur ses choix médicaux. En outre, il est envisagé qu’une part de la rémunération soit variable et subordonnée au respect d’un engagement contractuel collectif des praticiens. Il s’agit ni plus ni moins que d’un contrat d’objectifs comme dans l’industrie privée.

L’hôpital public est donc au centre d’une offensive qui s’inscrit dans la réforme « hôpital 2007 » avec la transformation de l’hôpital en entreprise et des médecins en producteurs de soins. C’est la négation même de ce qui fonde notre système.

 

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19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 11:45

M. Marini persiste et signe. Il confirme que l’Etat financera les 38 millions du viaduc de la rocade nord-est complétés par les 11 millions restants à la charge de l’ARC. Une convention bilatérale entre le Préfet de Région et l’ARC devrait être signée en ce sens. S’agit-il d’un nouvel effet d’annonce ? Nous pouvons le craindre si nous considérons que depuis 2002 les engagements pris par l’Etat n’ont jamais été tenus. La convention bilatérale comportera-t-elle un calendrier précis de mobilisation des crédits et un engagement clair du gouvernement à le respecter. Cette question posée par Jacques Desmoulin (conseiller municipal de Choisy au Bac) à Philippe Marini lors de la réunion de présentation du 18 mai dernier est demeurée sans réponse satisfaisante.

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11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 16:10

Cela fait 10 ans que les Cosaciens attendent le 3ème tronçon de leur déviation qui reliera la RD 66 et la RD 130. Les négociations avec l’ONF et les propriétaires n’ont pas été faciles. Nous avons, en outre, dû faire face, en ce début d’année, aux tergiversations des services de l’Etat pour déterminer s’il fallait entreprendre des investigations archéologiques sur le site. Le Préfet de Région vient de signer un arrêté annulant le précédant et précisant qu’il n’y aurait pas de fouilles. Le chantier va donc pouvoir débuter. Le déboisement a été réalisé. Nous inaugurerons cette nouvelle voie à la fin de 2006. J’ai, en effet, décidé d’en faire une priorité du Conseil Général pour cette année.

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11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 16:06

Depuis 2002, la droite compiégnoise nous annonce, chaque année, que la rocade nord-est, qui reliera la RN 32 à la RN 31 entre Clairoix et Choisy au Bac, est enfin financée par l’Etat.

En 2003, 49 millions d’€ devaient être inscrits au contrat de plan Etat/Région. Nous n’en avons pas vu un centime.

En 2005, l’opération a été renouvelée avec l’annonce de l’affectation d’une partie du milliard d’€ pris sur la privatisation des autoroutes. Or, en 2005, l’Etat n’aura pas versé un € pour la rocade nord-est.

En mars 2006, le sénateur maire de Compiègne nous annonce le déblocage 38 millions d’€ complétés par 11 millions d’€ de l’ARC. Ces fonds seraient pris sur la rallonge de 300 millions d’€ décidée par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire du 6 mars dernier pour financer le volet routier des contrats de plan.

Ainsi la rocade nord-est absorberait-elle à elle seule 13% de ces 300 millions.

Renseignements pris : il s’agit d’un nouveau coup d’effet d’annonce. La lettre du 1er Ministre dont se prévaut M. Marini n’est qu’un courrier type adressé à tous les parlementaires et ne comporte aucun engagement chiffré. Confirmation du côté du Ministère des transports qui rend compte des travaux du Comité Interministériel et cite les travaux qui seront financés. La rocade nord-est n’y figure pas.

En 2006, cette voie d’un coût total de 82 millions d’€ bénéficiera de 7.6 millions d’€ de la part de l’Etat. Juste de quoi enterrer les lignes à haute tension sur le tracé.

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11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 15:28

Rendre plus accessible le nord-compiégnois, telle est la condition de notre développement économique. C’est pourquoi, j’ai l’ambition de réaliser, dans les meilleurs délais possibles, la déviation de la RN 32 jusqu’à Noyon. 

Voici un rappel de ce qui a été engagé depuis l’inauguration du 1er tronçon entre Compiègne et Ribécourt puis, depuis que je suis chargé des routes départementales, et enfin le calendrier à venir pour conduire à son terme cette nouvelle infrastructure.

23 janvier 2002 : Nous avons inauguré le 1er tronçon. J’avais pris l’engagement que ce projet serait achevé durant mon mandat de député entre 1997 et 2002. La promesse a donc été tenue. Dans le même temps, j’avais obtenu de l’Etat des engagements précis concernant le 2ème tronçon. 5,5 millions d’€ étaient inscrits au contrat de plan Etat/Région 2000-2006 pour lancer les études préalables avec l’objectif de nouveaux crédits en 2003 pour réaliser les travaux.

12 novembre 2002 : La majorité du Conseil Général de M. Mancel demande à l’Etat de se dessaisir de la maîtrise d’ouvrage de ce 2ème tronçon et de la confier au département et à la région. Le gouvernement donne une suite favorable. Du même coup les 5,5 millions d’€ budgétés disparaissent et le financement revient désormais intégralement aux Conseils Général et Régional.

1er avril 2004 : La majorité du Conseil Général change et je suis élu Vice-président chargé des routes. Je découvre alors que le dossier est vide. Il existe seulement  un vague tracé établi à la hâte, juste avant les élections cantonales. Il s’agit d’une route à 2 x 1 voie avec report inévitable des embouteillages de Chiry Ourscamp à l’entrée de Noyon.  

 

Juin 2004 : Le dossier est entièrement reconsidéré. Nous élaborons des tracés sur la base d’une 2 x 2 voies et nous lançons la concertation sur le choix du fuseau.

2 juillet 2004 : J’organise une réunion publique à Noyon pour présenter les résultats des études préliminaires et j’envoie le dossier pour avis à la Préfecture et au Conseil Régional.

Fin 2004 : Nous obtenons les réponses des différents services de l’Etat (DIREN, DDASS, DDAF, DRIRE). La réponse de la DDE se fera attendre et il faudra deux relances du Préfet en janvier et en avril 2005 pour enfin obtenir un avis en juillet 2005.

Nous avons ainsi, malgré notre volonté, perdu 6 mois et je ne suis pas dupe des intentions que sous-tendent ces retards.

Début 2005 : Le Conseil Général retient les fuseaux et lance les études d’avant projet sommaire : levé topographique, études hydraulique, Natura 2000, géotechnique, acoustique, paysagère.

Septembre – novembre 2005 : Je réunis les propriétaires et exploitants potentiellement concernés ainsi que tous les services de l’Etat.

5 décembre 2005 : Je réunis les élus des 7 communes concernées.

17 février 2006 : L’adaptation la plus importante concernait le système d’échanges au niveau de Noyon. Il s’agissait de ventiler au mieux les flux de véhicules. Une nouvelle configuration de ce dispositif a été définie.

Telles sont les différentes étapes que nous avons franchies depuis 20 mois. Ma volonté était de conduire un véritable travail de concertation. La diversité incontournable des intervenants ne fait évidemment pas gagner du temps et parfois nous en fait perdre. Mais il en est ainsi de la procédure. Nous avons donc été au plus vite dans les limites des marges de manœuvres qui nous étaient imposées.

J’ai rencontré le Président du Conseil Régional de Picardie afin de m’assurer de l’engagement de la Région dans le financement de ce dossier. M. Claude GEWERC m’a donné toute assurance, partageant l’urgence d’agir face à la situation économique et sociale du Noyonnais.

Maintenant, le calendrier sera le suivant :

- enquête publique et Déclaration d’Utilité Publique avant la fin de 2006

- démarrage de la construction des ouvrages d’art en 2007

- achèvement des études détaillées et des acquisitions foncières à la fin de 2008 (nous sommes déjà propriétaires de 3 maisons sur 4 sur le tracé)

Deux ans de travaux seront nécessaires, la mise en service sera donc effective en 2010.

 

 

 

 

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