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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 16:15

Jeudi dernier, les retraités ont défilé dans de nombreuses villes de France pour la revalorisation de leurs pensions. Leur pouvoir d’achat a reculé, entre 10 et 12 %, en dix ans. Et pourtant, ils doivent faire face à une liste qui s’accroît de médicaments déremboursés mais toujours prescrits, des forfaits à la charge du patient (1 € sur tout acte médical, 18 € sur les interventions de plus de 91 €, un forfait hospitalier de 14€ et bientôt de 15 €), tandis que les tarifs des mutuelles s’envolent pour compenser ce que la Sécurité Sociale ne prend plus en charge. Il faut compter également avec les dépenses pour l’énergie, le coût du chauffage touchant proportionnellement davantage les retraités qui passent en moyenne plus de temps chez eux.

A l’heure actuelle, près de la moitié des nouveaux retraités entament leur nouvelle vie avec le minimum contributif, soit à peine 600 € mensuel auxquels s’ajoutent, au mieux, 100 à 150 € de retraite complémentaire.

Le départ en retraite des baby boomers et l’allongement de l’espérance de vie posent la question des financements, et donc irrémédiablement l’exigence d’une croissance plus forte et d’une politique de créations d’emplois. Telle n’est évidemment pas l’orientation politique actuelle qui ne répond qu’aux vœux du MEDEF et des actionnaires. Le conseil d’orientation des retraites insiste également sur la nécessaire réforme e l’assiette des cotisations patronales. Et j’y ajouterai la mise à contribution des revenus financiers.

Ce sont ces voies qu’il faut explorer si nous voulons que les retraités d’aujourd’hui et de demain puissent vivre décemment à l’issue de leur parcours professionnel.

 

 

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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 16:11

La Commission Européenne, par la voix du commissaire au marché intérieur, Charlie Mc CREEVY a présenté, le 18 octobre dernier, un projet de directive, qui prévoit l’ouverture totale des services postaux à la concurrence au 1er janvier 2009.

Cette étape est la dernière d’un processus entamé depuis 10 ans : deux directives européennes en 1997 et 2002 ont ouvert aux marchés les plis de + de 350 grammes, puis de + de 100 grammes. Depuis le 1er janvier 2006, seul le courrier de - de 50 grammes pouvait, selon les pays, rester le monopole d’un opérateur public, comme La Poste en France. Ce sera donc fini en 2009. Ne devrait demeurer qu’un « service universel » conservant ce que le privé estimera le moins rentable.

Quelles conséquences pour les Français ? Les auteurs de la directive précisent que la libéralisation se traduira, au mieux, par la distribution des lettres aux particuliers « cinq jours par semaine » à un « prix abordable ». Quel progrès pour un pays comme le nôtre où le facteur passe 6 jours sur 7 et où un prix unique du timbre est garanti à tous les usagers, quel que soit le lieu où il réside. Il faut, en outre, s’attendre à de massives suppressions d’emplois et à la fermeture de bureaux postaux, notamment en milieu rural. Déjà la restructuration en cours de La Poste intitulée « Cap qualité courrier » doit se traduire par 40.000 suppressions d’emplois d’ici 2010. Du côté des guichets, 20.000 emplois seront supprimés.

 La première réaction du gouvernement français a été éloquente : « Rien à déclarer », comme si les Français n’avaient pas dit NON à une Europe libérale, un certain 29 mai 2005.

 

 

 

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 17:00

J’ai signé, le 12 octobre dernier, un Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) avec l’Etat et les autorités judiciaires. Ce fut l’occasion de rappeler ce qu’était notre approche, à Thourotte, de ces questions. Il s’agit certes d’un thème à la mode en ces périodes pré-électorales, qui fait l’objet de multiples exploitations. Je ne me situe pas sur ce terrain.

J’ai ainsi précisé que nos réponses se nommaient d’abord prévention et éducation, que la répression ne devait intervenir que lorsque le reste avait échoué et que la punition devait elle-même avoir valeur éducative et pédagogique. Je ne conçois pas, en effet, que nous puissions nous résoudre à considérer que tel ou tel jeune, quelle que soit la gravité de ses actes, soit pour toujours un paria. Tout ce que nous entreprenons doit conduire à lui permettre de trouver sa place dans la société.

J’ai donc détaillé l’éventail de dispositions que nous avons déjà mises en œuvre : à l’école avec des études dirigées, des établissements dotés des nouvelles techniques d’information et de communication, l’apprentissage de la musique, l’essor de la pratique des activités sportives, l’ouverture des salles de sports le soir pour les jeunes avec un encadrement adapté, l’existence d’un centre social et un effort particulier pour aider les sans emploi à retrouver le chemin du travail, la coopération avec les bailleurs de logements sociaux, avec notre réseau associatif.

Il s’agit à présent, non seulement d’améliorer tout ce qui existe mais d’être plus réactif face aux actes de délinquance. Cela suppose une mobilisation des citoyens, une coopération plus étroite entre ces derniers, les élus, la gendarmerie et la justice. Telles sont les orientations que nous souhaitons voir présider à la mise en place de ce CLSPD.

Ainsi considérée l’exigence de sécurité n’est pas seulement un slogan ou l’objet de promotion médiatique mais une construction à partir de toutes les données qui en conditionnent la mise en œuvre.

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 16:58

La société française des papiers peints, ESSEF, à Balagny-sur-Thérain (canton de Mouy), était promise à la liquidation par sa direction. Le Tribunal de Commerce de Senlis l’avait prononcée avec le 11 octobre comme échéance. Mais les salariés avaient élaboré un plan de reprise et des délais avait été obtenus, afin d’examiner la fiabilité de cette proposition.

Trois ministres avaient manifesté leur accord pour ces délais : MM. BRETON, LARCHER et BORLOO. Malgré cela, la direction avait décidé de procéder, le 12 octobre, à la vente aux enchères publiques du matériel de production. Contre l’engagement de l’Etat, SARKOZY, via le Préfet de l’Oise, malgré l’intervention du Président du Conseil Général, de nombreux élus régionaux et locaux, ont dépêché les forces de l’ordre pour expulser les salariés et permettre au patron de procéder à la vente.

C’est du jamais vu : ainsi un ministre foule au pied les engagements pris par trois de ses collègues en charge des secteurs concernés : industrie, emploi, affaires sociales. Voilà un bel éclairage sur ce que nous propose Nicolas SARKOZY dans " sa France de demain ". Il reste au Premier Ministre à prendre aujourd’hui des dispositions pour que le plan de reprise conçu par les salariés puisse être pris en compte après la chevauchée policière du Ministre de l’Intérieur.

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 16:54

Il revient actuellement au Sénat d’examiner le projet de privatisation de Gaz de France. Un nouveau coup de théâtre est intervenu cette semaine car le projet de fusion entre GDF et SUEZ semble, aujourd’hui, gravement compromis. On se souvient que le gouvernement invoquait l’OPA hostile de l’italien ENEL sur SUEZ pour justifier la fusion avec GDF, la privatisation de l’entreprise publique avec l’objectif annoncé d’un géant industriel de l’énergie.

Au cours de ces derniers jours, la Commission Européenne a fait part de nouveaux griefs contre ce projet de fusion et exige un nombre toujours croissant de cessions d’actifs de SUEZ et de GDF. Dans le même temps, selon le journal " les Echos " l’homme d’affaires, François PINAULT, un proche de Jacques CHIRAC, a annoncé une OPA avec le groupe ENEL sur le pôle environnement de SUEZ, ce qui aboutirait au démantèlement de ce dernier, avant sa fusion avec GDF, laquelle n’aurait plus aucune justification.

Nous sommes donc, désormais, à des années lumière du prétendu grand projet initialement annoncé et les masques tombent : le seul et unique objectif du pouvoir était de livrer, aux appétits privés, Gaz de France. Dans ces conditions, les parlementaires des partis de gauche ont demandé de retirer le projet de loi discuté actuellement au Sénat.

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 16:51

Si le député GONNOT est un parlementaire discipliné, qui vote tout ce que le gouvernement lui demande, sur son blog il a tendance à se lâcher, sans doute pour donner le change.

Ainsi, reproche-t-il à ses amis au pouvoir de ne pas avoir respecté ses préconisations pour désengorger les aéroports d’Orly et de Roissy et éviter la construction d’un 3ème aéroport. Nous apprenons également qu’il désapprouve l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics, au prétexte qu’une telle disposition " emmerderait les Français ".

Enfin, il regrette l’élargissement prochain de l’Union Européenne à la Roumanie et à la Bulgarie, considérant que l’Europe à 25 est déjà bien compliquée à gérer. Ce qu’il fait sans doute semblant de ne pas savoir, c’est que l’objectif de ces élargissements n’est pas d’abord d’améliorer le bien-être des peuples concernés mais d’offrir de nouveaux espaces de rentabilisation des capitaux, grâce à des mains d’œuvre à bas prix.

Si les Français souhaitent d’ailleurs ne plus être " emmerdés " par les amis de M. GONNOT et les prises de position à géométrie variable de ce dernier, ils sauront quoi faire en 2007.

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 16:49

Le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale profitait de sa " niche " parlementaire pour obtenir l’examen d’une proposition de loi pérennisant le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle. Depuis 3 ans, le conflit est latent et la situation des artistes et techniciens concernés se précarise de jour en jour.

A l’évidence, le Ministre de la Culture et les députés de l’UMP avaient décidé qu’il était urgent de ne rien faire. Ainsi ont-ils utilisé une manœuvre de procédure (la vérification du quorum de députés en séance) pour reporter le vote à une date indéterminée. Lamentable !

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 16:00

L’Assemblée Nationale s’est donc prononcée, le 3 octobre dernier, sur le projet de loi de privatisation de GDF. Le texte a été adopté par 327 voix contre 212. Les groupes socialiste et communiste ont voté contre. 25 parlementaires UDF ont exprimé le même choix sur un ensemble de 30 députés. 322 députés UMP ont voté pour, parmi lesquels Olivier DASSAULT, Edouard COURTIAL, Lucien DEGAUCHY et Eric WOERTH. 10 parlementaires UMP ont voté contre et 7 se sont abstenus.

Si nous faisons le décompte, nous constatons que sur les 362 députés du groupe UMP, 22 d’entre eux ont décidé de briller par leur absence. Parmi eux, un certain François Michel GONNOT, qui dans un premier temps s’était prononcé pour un pôle public " Energie de France ", puis avait déclaré qu’il voterait le texte et enfin s’était ravisé. Le tout pour aboutir à cette téméraire position : courage, fuyons.

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 15:58

Nicolas SARKOZY vient d’inaugurer, en politique, une toute nouvelle méthode : la télé réalité. Elle consiste à organiser, au petit matin, des descentes policières dans des quartiers dits sensibles, en embarquant, à bord des fourgons, caméras et journalistes.

Ainsi en a-t-il été, cette semaine, aux Mureaux (Yvelines) dans la cité des musiciens. Cette descente intervenait 3 jours après des échauffourées entre jeunes et policiers. Le show a débuté à 6 heures pile du matin. Sans discernement, les forces de l’ordre ont pénétré violemment dans des appartements, avant de molester leurs occupants, puis de reconnaître leur erreur. Riche bilan : une seule arrestation.

Même scénario, quelques jours auparavant, à Corbeil-Essonnes dans le quartier des Tarterêts. Il s’agissait, cette fois-ci, d’interpeller les auteurs d’un guet-apens qui avait débouché, le 19 septembre dernier, sur la sauvage agression de 2 CRS. Là encore, les médias avaient été invitées au spectacle. Il apparaît aujourd’hui qu’il n’y a pas eu préméditation.

Quoiqu’il en soit, il n’est pas acceptable que des opérations de police soient désormais systématiquement médiatisées pour servir la cause et les ambitions présidentielles du Ministre de l’Intérieur. De telles méthodes, loin de conduire à l’apaisement, ne font que jeter de l’huile sur le feu. Mais cela importe-t-il réellement à Nicolas SARKOZY, prêt à tout pour parvenir à ses fins et qui pense, sans doute, que l’embrasement des quartiers est de nature à le servir ?

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 15:57

Les députés commencent l’examen du projet de budget pour 2007 et de celui de financement de la Sécurité Sociale. Ces 5ème budgets UMP s’inscrivent dans la droite file des précédents : le gouvernement comprime les moyens de l’action publique pour mieux exonérer les gros patrimoines, les placements spéculatifs et les revenus financiers. Il prétend lutter contre l’endettement de la France, mais se garde bien d’évoquer les 6 milliards d’€ de cadeaux, qui seront offerts, en 2007, au patronat et à quelques milliers de riches contribuables privilégiés avec l’entrée en vigueur du bouclier fiscal et des allègements d’impôts sur le revenu et de taxe professionnelle votée l’an dernier. Ce nouveau budget va creuser davantage les inégalités et accentuer l’injustice sociale. Alors que notre pays a besoin d’une fonction publique renforcée et rénovée, d’investissements socialement efficaces dans les transports collectifs, l’école, la recherche, le logement, la culture et l’insertion professionnelle des jeunes, la majorité de droite continue à rationner les dépenses utiles, étouffe les salaires des fonctionnaires, annonce 15.000 suppressions d’emplois dont 8.000 dans l’Education Nationale.

Afin de rompre avec cette politique d’austérité et d’injustice, il faut dégager des ressources nouvelles pour relancer le budget de la nation et assurer également la pérennité et l’essor de la Sécurité Sociale. En matière fiscale, il s’agirait de rétablir une véritable et juste progressivité de l’impôt sur le revenu, d’améliorer le rendement de l’impôt sur les sociétés en le modulant en fonction des pratiques d’emplois, de renforcer l’impôt sur la fortune qui rapporte 60 fois moins que la TVA ou encore d’étendre les prélèvements sur les actifs et les revenus financiers.

D’autre part, l’avenir des retraites et de notre système de santé impose de rompre avec la logique d’économie et de déremboursement du projet de loi de financement sur la Sécurité Sociale pour 2007, en revenant sur les exonérations massives de cotisations patronales et en créant des recettes supplémentaires, notamment par une prise en compte de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises.

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