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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 16:41

La Commission de Bruxelles s’est adressée, par courrier, aux directions de GDF et de SUEZ. Il s’agit d’un document de quelques 200 pages. Le gouvernement a refusé de communiquer aux députés ce texte dans son intégralité, ce qui est un comble, alors que la représentation nationale doit délibérer sur le projet de privatisation de GDF. L’insistance des députés de l’opposition a toutefois permis que chaque parlementaire puisse prendre connaissance individuellement d’une version expurgée du document.

En substance, Bruxelles se déclare satisfait de la privatisation mais en demande encore davantage. La concurrence privée pour s’installer sur le marché français devra utiliser les infrastructures de GDF pour le transport, le stockage, la distribution. La Commission exige donc que GDF cède également des actifs de ces structures à la concurrence. C’est le dépeçage de GDF.

Elle demande également qu’il soit mis fin aux contrats à long terme avec nos fournisseurs russes et algériens, ce qui nous permet aujourd’hui d’obtenir des prix bas et une sécurité de nos approvisionnements. Il faudra donc y renoncer au nom de la concurrence. Elle invite enfin la France à abandonner les prix réglementés toujours au nom de la concurrence. Conséquence de ces deux exigences : une augmentation vertigineuse des tarifs.

Sachons que tous les pays qui se sont engagés dans la voie d’une énergie privatisée déchantent. En 5 ans, les prix de l’électricité livrée au privé ont augmenté de 91.5% au Danemark, 80.7% au Royaume-Uni, de 77.4% en Suède, de 66.5% en Finlande. Et en France, le marché déjà dérégulé pour les grandes entreprises a connu une hausse de 75.6%.

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 16:38

Le député UMP Gonnot se distingue par l’extrême souplesse de sa colonne vertébrale et par un talent maîtrisé du grand écart. En 2003, il était l’auteur d’une proposition de loi, qui envisageait la fusion d’EDF et de GDF, sous le beau vocable d’ "Energie de France ". Dès lors, comment réagirait-il au projet de loi de privatisation du gouvernement ? 

Dans un hebdomadaire régional, en date du 6 septembre dernier, il déclare : " GDF-Suez est un beau projet industriel qui peut donner naissance à un géant mondial… je voterai ce texte. " Voilà un magnifique virage, à 180°, qui relève du tête à queue. Il a, certes, des modèles de références, puisque Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy juraient encore récemment que jamais GDF ne serait privatisé.

Mais, le député contorsionniste enclenche à nouveau la première pour négocier un nouveau virage. Sur son blog, le 11 septembre, il nous vante à nouveau son projet de fusion d’EDF et de GDF sans en dire davantage sur son vote concernant la privatisation.

Reconnaissons lui néanmoins un certain sens de la lucidité, lorsqu’il déclare, à propos du projet gouvernemental : " à un peu plus de 6 mois de la présidentielle, c’est un coût politique trop élevé " . A-t-il réfléchi à ce que sera pour lui le coût politique de ses positions à géométrie variable ? Quand on se laisse porter au gré du vent, on a l’avenir d’une feuille morte.

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 16:36

Le Sénat a débuté l’examen du projet de loi de Nicolas Sarkozy sur la prévention de la délinquance. Il s’agit du 6ème texte sécuritaire depuis 2002, après la loi sur la sécurité intérieure, les lois Perben I et II, la loi sur la récidive et celle sur le terrorisme. Voilà une situation pour le moins paradoxale. Le Ministre d’Etat vante son bilan en matière de sécurité. Dès lors, pourquoi faudrait-il un énième texte, si ce n’est l’aveu d’une réelle impuissance de l’action conduite ?

Dans ce dispositif, les maires sont transformés en "shérifs".Ainsi, toute personne faisant appel aux services sociaux lui sera signalée. Les enfants d’âge scolaire seront répertoriés dans un fichier municipal, de même que les personnes hospitalisées d’office en psychiatrie. Dans le texte, on trouve également l’instauration d’une peine d’initiation au travail dès l’âge de 13 ans, une procédure de comparution immédiate pour les 16-18 ans, le placement des mineurs en détention provisoire.

En résumé, sous couvert d’insécurité, se trouve développée une politique axée essentiellement sur l’ordre public, avec la mise en place d’un projet de société où l’individu doit être mieux cadré et contrôlé car il est source de tous les dangers. Il ne s’attaque évidemment pas aux causes véritables de l’exclusion sociale. Il stigmatise les situations et fait porter aux personnes la responsabilité de leurs difficultés, sans discernement. Il tourne le dos à l’action éducative et développe les idées d’enfermement pour les jeunes, de contraintes pour tous les citoyens présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles. En définitive, ce projet, loin de garantir la paix civile, la menace.

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 16:35

L’association " Avec Patrice CARVALHO pour le Nord-Compiégnois " réunira son assemblée générale le vendredi 29 septembre prochain à 18 heures à Thourotte.

A l’ordre du jour, la préparation des échéances électorales et la reconquête de la 6ème circonscription, afin que nos concitoyens du Nord-Compiégnois puissent à nouveau compter sur un député, qui les défende vraiment et qui soit porteur d’une politique de justice et de progrès social.

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 09:12

La société Alsthom Power Boilers a été condamnée, le 4 septembre dernier, par le Tribunal correctionnel de Lille, à 75.000 € d’amende pour avoir exposé ses salariés à de l’amiante entre 1998 et 2001 sur le site de Lys-lez-Lannoy (Nord), alors que l’utilisation de matériau était interdite depuis le 1er janvier 1997. La société devra également verser 10.000 € à chacun de ses 150 employés et 5.000 € à quatre associations, qui s’étaient portées parties civiles.

En outre, l’ancien directeur de l’usine est condamné à neuf mois de prison avec sursis et 3.000 € d’amende pour le non respect des règles d’hygiène et de sécurité.

La condamnation d’une entreprise pour « mise en danger de la vie d’autrui » est une première judiciaire dans le dossier de l’amiante. Elle constitue une victoire pour toutes celles et tous ceux qui se battent depuis si longtemps pour faire reconnaître leurs droits et condamner les employeurs responsables.

Je pense bien évidemment aux salariés de St Gobain Chantereine, Ferodo Abex ou Continental, exposés à l’amiante et dont certains nous ont quittés.

Entre 1997 et 2002, comme député, je m’étais battu pour l’indemnisation des victimes et la reconnaissance de faute inexcusable des patrons. Mais il était rare que les tribunaux suivent… Voici donc une belle victoire qui nous en appellent d’autres.

 

 

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 09:09

Que feront donc les députés UMP de l’Oise face au projet de loi de privatisation de GDF ? Il en est un qu’il faudra suivre avec attention : François Michel GONNOT.

Il est rapporteur de la commission des affaires économiques sur les dossiers de l’énergie. Il s’est prononcé, avec d’autres députés UMP, pour la constitution d’un pôle public de l’énergie regroupant EDF et GDF.

Quelle attitude sera la sienne ? Mangera-t-il son chapeau ? Selon les rumeurs, il semblerait que oui.

On connaissait les députés « godillots » qui votent tout sans était d’âme. Il existe maintenant des députés « GONNillOTs » qui non seulement votent tout mais n’hésitent pas à se renier. A suivre.

 

 

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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 17:06

En cette rentrée, le gouvernement a repris, tambour battant, son refrain favori : « le chômage recule, la croissance repart ». Qu’en est-il en réalité ? L’économiste Patrice ARTUS, un expert de référence, nous livre son point de vue dans la Tribune du 28 août dernier. Selon lui et à partir des chiffres officiels, le nombre des chômeurs a diminué de 267.000 depuis mi-2005. En revanche, le nombre des emplois créés s’évalue à 163.000. Où sont donc les 104.000 qui font la différence ? En premier lieu, nous les trouvons dans le mode de comptabilisation des chômeurs. Ces derniers sont classés en 8 catégories mais seule la 1ère d’entre elles est rendue publique. Par ailleurs, les organisations syndicales, dans leur diversité, relèvent que les emplois créés sont pour l’essentiel des postes précaires et sous payés. Dans ces conditions, le recul du chômage vanté par De Villepin est en trompe l’œil.

En ce qui concerne la croissance (en augmentation de + 1.1%), elle est due, pour 0.7%, à la consommation des ménages mais cette dernière n’est pas le résultat d’une hausse du pouvoir d’achat (en diminution de 0.5% au 2ème trimestre) ni d’une embellie de l’emploi (en hausse seulement de 0.3% pour la même période). Elle est la conséquence du recours des familles à l’épargne et à l’endettement. Ce recours au crédit est en augmentation de 12% sur un an, soit 3 fois plus que la création des richesses. Qui prétendra que nous avons là une situation économique saine ?

 

 

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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 17:05

Le gouvernement s’est réuni en séminaire, cette semaine, à Troyes. A cette occasion, le Premier Ministre a découvert la réalité des bas salaires en France et affirmé sa volonté d’y remédier. Les mesures annoncées pour 2007 vont pourtant exactement à l’encontre de cet objectif.

Ainsi, dans les entreprises de moins 20 salariés, les rémunérations au SMIC seront exonérées de toutes cotisations sociales. Conséquence pour la Sécurité Sociale  : moins 640 millions d’€. Notons au passage que ces exonérations représentaient 3 milliards en 1993 et 24 milliards en 2006, soit 26% des dépenses publiques. Dès lors, que valent les discours sur le déficit de la protection sociale ? Mais il y a plus grave. Le rapporteur de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, l’UMP Gilles CARREZ note que, pour financer cette mesure, il faudra que l’Etat puise dans les fonds de la Sécu. Par ailleurs, si ces exonérations étaient créatrices d’emplois, cela se saurait. Or le gouvernement se refuse à étudier les retombées concrètes de ces cadeaux sur l’emploi.

En outre, il s’agit d’une véritable incitation aux bas salaires. Quel patron se risquera à augmenter ses salariés au-delà du SMIC au risque de devoir payer les cotisations sociales correspondantes. C’est également un encouragement à la filialisation des PME, car il vaudra mieux avoir 4 entreprises de 20 salariés plutôt qu’une seule en comptant 80. Et surtout, pour les établissements de 20 salariés ou moins, il s’agit d’une incitation à ne pas créer d’emplois supplémentaires afin de ne pas dépasser le seuil.

Cette mesure gouvernementale tombe au moment où la Cour des Comptes vient de publier un rapport, qui met en cause cette politique d’exonération de cotisations sociales. Ainsi existent-t-il aujourd’hui 46 dispositions d’exonérations, dont 36 sont en vigueur depuis 2005. La Cour relève qu’elles ne créent, au mieux, que des emplois peu qualifiés et qu’elles constituent une trappe à bas salaires. On ne saurait dire mieux.

 

 

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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 17:04

Le Premier Ministre a également annoncé l’augmentation pour 2007 de la prime pour l’emploi, à hauteur de 130 €. Il était tout fier de préciser que ce montant, financé par l’Etat, constituerait un 13ème mois pour les revenus les plus modestes. Pour ces derniers, nul ne niera qu’un tel apport est toujours bon à prendre, encore que la hausse annoncée ne représente que 10 € par mois.

Mais l’essentiel réside dans l’effet pervers d’une telle mesure. Il s’agit d’une incitation en direction des patrons à ne pas augmenter leurs salariés. Il sera facile d’utiliser l’argument suivant : « Si je vous augmente, vous ne toucherez plus la prime pour l’emploi, et donc vous y perdrez ». C’est donc d’une mesure qui encourage les bas salaires, où l’Etat se substitue au patronat, et qui ne stimulera, en définitive, ni la consommation, ni la croissance et ni l’emploi.

 

 

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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 17:03

L’Assemblée Nationale s’apprête à examiner, à partir du 7 septembre, en session extraordinaire, le projet gouvernemental de privatisation de Gaz De France destiné à permettre sa fusion avec le groupe SUEZ. Depuis longtemps, la droite rêve d’en finir avec ces entreprises publiques, telles qu’ EDF et GDF. Tout doit être livré à la marchandisation. Jusqu’à présent, elle avançait à petits pas, au rythme des directives européennes prônant l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie.

Elle a sauté, cette fois-ci, sur l’occasion de l’OPA de l’Italien ENEL sur SUEZ pour monter « cette usine à gaz » (mes excuses pour ce jeu de mots) que constitue le projet de privatiser GDF pour se fondre dans SUEZ et ainsi résister à la fameuse OPA. La ficelle est évidemment un peu grosse et ne manque pas de faire tanguer le navire UMP, d’autant que son président Nicolas SARKOZY, Ministre des Finances en 2004, jurait alors, à cette époque, que jamais l’Etat ne ramènerait sa participation dans GDF à moins de 70%. Il leur faut, à présent, manger leurs chapeaux, ce qui n’est pas seulement indigeste mais électoralement risqué à quelques mois des élections présidentielle et législatives.

L’opposition de gauche est résolue à combattre ce projet et à accompagner la résistance conduite par les organisations syndicales. Cette privatisation présente de réels dangers sur la garantie de notre approvisionnement en gaz, mais aussi laisse présager une augmentation des tarifs, comme cela se pratique dans tous les pays où l’énergie est aux mains du privé. Jusqu’à présent, la France était enviée pour ses entreprises publiques, qui garantissaient des fournitures stables, à des prix équivalents sur tout le territoire et parmi les plus bas du monde. C’est tout l’enjeu du débat parlementaire qui s’ouvre.

 

 

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