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16 juin 2006 5 16 /06 /juin /2006 16:44

Une enquête menée par le ministère de l’emploi (Dares) et l’ACOSS vient de révéler que seulement 10% des Contrats Nouvelles Embauches soit environ 44000, correspondent à de véritables créations d’emplois.

Près d’un sur trois a été rompu avant six mois. Le solde net des créations d’emplois dues au CNE est très éloigné du quart, voire du tiers, des contrats signés dont fait état le gouvernement.

Cette même enquête montre que 70% des embauches sous CNE seraient intervenues de toute façon, sans ce dispositif, à parts égales en CDD et CDI. 20% des CNE conclus relèvent de simples anticipations de recrutement.

Le CNE apparaît donc pour ce qu’il est : un renforcement de la précarité qui ne répond en rien aux besoins des demandeurs d’emploi et qui contribue à l’appauvrissement et à l’insécurité sociale des salariés.

Il est urgent de lui faire subir le même sort que le CPE, son descendant.

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16 juin 2006 5 16 /06 /juin /2006 16:41

Le gouvernement vient d’annoncer la suppression de 15.000 emplois dans la Fonction publique en 2007, dont 8.700 dans l’Education nationale.

Il y aurait donc en France trop d’enseignants, trop de personnel hospitalier, trop d’agents de l’équipement, trop de postiers, trop de cheminots…

Dans l’Oise, chaque année, parents et instituteurs se mobilisent parce que, des classes sont fermées, parce que d’autres sont surchargées, parce que dans tel ou tel collège ou lycée, il manque des professeurs, parce que disparaissent dans les établissements des infirmières, des assistantes sociales, des médecins, des psychologues scolaires, parce que l’accueil en maternelle recule, parce que les moyens accordés aux ZEP sont menacés...

Et à cela s’ajoutent les transferts de personnels de l’Etat vers les collectivités territoriales, comme c’est le cas avec les agents techniques (TOS), autant de charges en moins pour l’Etat.

La vérité, c’est que ce gouvernement veut en finir avec le service public et livrer toutes les activités humaines aux lois du marché. Tel est le sens des privatisations en chaîne. Mais ce choix-là ne peut aboutir qu’à davantage d’inégalités et d’injustices.

La raison d’être du service public réside dans la volonté politique d’offrir les mêmes services à tous les citoyens où qu’ils se trouvent sur le territoire, à des tarifs identiques et accessibles à tous, à garantir la gratuité lorsqu’il s’agit d’éléments aussi essentiels que l’Education.

Voilà ce que veut briser ce gouvernement. Il est vraiment temps de changer de cap.

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16 juin 2006 5 16 /06 /juin /2006 16:34

La privatisation de Gaz de France figurera-t-elle au palmarès des mauvais coups de l’été ? Finalement, rien n’est moins sûr.

Dominique de Villepin voulait mener l’affaire au pas de charge et conclure, si ce n’est avant la fin du mois de juin, au moins avant le 14 juillet.

Il s’agissait de prendre prétexte de l’OPA hostile de l’italien Enel sur Suez pour engager la fusion privatisation de GDF-Suez. Et quiconque s’y opposerait prendrait évidemment la responsabilité de mettre Suez en danger.

La ficelle est certes un peu grosse mais il fallait boucler la boucle ouverte avec le loi du 9 août 2004 transformant l’entreprise publique EDF-GDF en deux sociétés anonymes dans le cadre de directives européennes destinées à ouvrir le marché de l’énergie à la concurrence et avec la loi d’orientation sur l’énergie de juin 2005.

Le Premier Ministre voyait l’occasion d’accélérer le mouvement avant l’ouverture totale du marché au 1er juillet 2007.

C’était sans compter sans l’opposition immédiate des organisations syndicales et sur le rejet persistant du libéralisme par l’opinion publique.

Cette dernière sait faire ses comptes : en 18 mois, la facture de gaz a grimpé de 30%, soit dix fois l’inflation. Qu’en sera-t-il quand il faudra rémunérer des actionnaires voraces ?

Le marché dérégulé de l’électricité pour les entreprises, quant à lui, a conduit à une hausse de 48% des tarifs en un an. 

Même les députés UMP ont commencé à se dire que cela suffisait comme cela. Après le fiasco du CPE, les odeurs nauséabondes de l’affaire Clearstream, il serait temps d’arrêter. Comment allons-nous nous faire réélire, pensent-ils, d’autant que Sarkozy, alors ministre des finances en 2004, avait promis que la participation de l’Etat dans EDF et GDF ne descendrait pas sous la barre de 70% ? 

Bref, de Villepin n’a pas de majorité pour son entreprise de bradage.

Le débat n’en reste pas moins ouvert : face à un libéralisme qui rêve de tout avaler, il est  nécessaire de se doter d’un pôle public de l’énergie capable de faire face et de développer des coopérations avec d’autres partenaires comme Suez.

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9 juin 2006 5 09 /06 /juin /2006 15:56

Avec l’arrivée de Sarkozy en 2002, au Ministère de l’Intérieur, on allait voir ce que l’on allait voir. Les délinquants n’avaient qu’à bien se tenir. Quatre ans après, le ministre vient de dresser son bilan dans une conférence de presse tenue le 8 juin dernier. Il nous annonce une délinquance en baisse de 8,8%. Il faut entendre par là une baisse des délits de voie publique et des atteintes aux biens. Il reste qu’il en est des actes de délinquance comme du calcul du nombre des chômeurs. Il suffit de ne pas tous les enregistrer pour que la tendance soit à la baisse. Je suis bien placé pour en parler, si je considère les nombreux témoignages qui me parviennent de personnes qui n’ont pu faire enregistrer leur plainte à la gendarmerie ou au commissariat.

Pourtant, malgré ce tour de passe-passe, Sarkozy a dû reconnaître que ces résultats étaient mitigés, car il apparaît que les violences aux personnes (soit 1 acte de délinquance sur 8) sont en hausse de 12% en 4 ans. Cela relativise d’autant les déclarations du député godillot Gonnot, qui se flattait d’un recul de la délinquance de 30%, entre 2002 et 2005, dans le Nord-Compiégnois. Les Français ne sont pas dupes.

Dans un sondage BVA publié, le 8 juin dernier, dans le Figaro, 9% seulement des personnes interrogées considèrent que la délinquance baisse, tandis que 45% jugent qu’elle augmente. Depuis 10 ans (entre 1996 et 2005), les atteintes aux personnes ont augmenté de 80%.

Nous sommes face à un phénomène qui concerne les mineurs comme les majeurs et qui montre à quel point notre société est malade, combien les rapports sociaux se détériorent à mesure qu’un nombre toujours plus grand de nos concitoyens se trouvent exclus de la formation, de l’emploi, d’un revenu décent. A l’évidence, ce ne sont pas avec des méthodes de cow-boys et des opérations coups de poing médiatisées que nous en sortirons, mais en s’attaquant aux vrais problèmes et en agissant pour que chacun trouve sa place dans la société.

 

 

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9 juin 2006 5 09 /06 /juin /2006 15:26

Après l’échec sur le CPE, dû à la forte mobilisation de tous (jeunes, salariés et les retraités), le gouvernement poursuit dans la même voie, avec pour cible cette fois, les salariés les plus âgés et des conséquences particulièrement dramatiques pour les femmes et les moins qualifiés.

Les solutions ne se trouvent ni dans la multiplication de contrats précaires à l’image de ce nouveau contrat pour les seniors, ni dans le durcissement des conditions d’indemnisation des chômeurs.

L’enjeu est de conquérir un véritable droit à l’emploi pour tous, comportant un ensemble de garanties sécurisant l’intégralité du parcours professionnel de chacun. Exercer un emploi dans de bonnes conditions jusqu’à l’âge de la retraite, c’est ce dont nous avons tous besoin.

La suppression de la contribution Delalande, qui pénalisait les entreprises licenciant les salariés les plus âgés, ou le développement du cumul emploi-retraite, sont calamiteux pour l’emploi stable et bien rémunéré.

Les dispositions concernant la formation professionnelle, le développement d’actions de prévention en matière de conditions de travail peuvent être des points d’appui pour le maintien dans l’emploi. Les enjeux de ce plan emploi seniors rejoignent la bataille pour le droit à la retraite anticipée pour pénibilité et le niveau général des retraites.

Précariser l’emploi, appauvrir le salariat n’ont jamais débouché sur davantage de croissance et d’efficacité économique. Il n’est de prospérité que dans des salariés plus qualifiés et mieux rémunérés avec à la clé plus de compétitivité et de productivité.

 

 

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9 juin 2006 5 09 /06 /juin /2006 14:55

Les salariés de Lajous étaient en grève cette semaine. Le groupe Euralcom, dont dépend le site compiégnois, prévoit une réduction de la masse salariale de 12 millions €, soit la suppression de 300 emplois sur 2000 existants. Le couperet pourrait tomber à la rentrée et être un prélude à la cession d’Euralcom au groupe indien Barhat.

Les ouvriers compiégnois sont, pour leur part, tenus soigneusement à l’écart de ces grandes manœuvres, dont ils seront pourtant les premiers à faire les frais. D’où leur colère. Voici pourtant quelques semaines, M. Marini les recevait pour leur assurer que tout allait bien. Il est temps d’en finir avec l’impuissance de ces " politiques " face aux géants de l’industrie et de la finance et d’agir pour que la volonté politique reprenne le pas sur les intérêts des puissances d’argent.

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9 juin 2006 5 09 /06 /juin /2006 14:53

Le forum régional sur les programmes européens 2007-2013 s’est réuni à Amiens le 8 juin dernier. Pour la programmation des fonds européens à partir du 1er janvier 2007, la Picardie disposera d’une enveloppe en baisse de 30% par rapport à la période 2000-2006.

L’Etat ne sera pas en reste puisqu’il prévoit, pour sa part, de diminuer des deux tiers sa participation aux futurs contrats de projet. Au lieu d’une enveloppe de 290 millions, il faudra se contenter de 120 millions. Le Préfet de Région a concédé que le montant pourrait être de 180 millions.

En résumé, la Picardie devra se passer de 400 à 500 millions d’€, un paradoxe si l’on considère les retards accumulés par notre région notamment en matière de formation et le fait que c’est en Picardie que l’Europe diminuera le plus sa contribution. Le FEDER (Europe, développement régional) sera réduit de 27%, le FSE (Fonds Social Européen) de 34%.

Une fois de plus, nous le constaterons, le libéralisme, qui sévit en Europe et en France, n’est pas facteur de développement et de croissance. Les Picards ne regretteront pas d’avoir dit massivement NON au projet de Constitution européenne.

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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 16:34

Le gouvernement jubile : le chômage serait en baisse de 26.300 demandeurs d’emploi en avril 2006 et de 212.000 en un an.

Comment ont-ils pu disparaître des fichiers de l’ANPE ?

Regardons les chiffres de près. La réponse n’est pas dans l’emploi marchand qui continue de tourner au ralenti : 5.000 à 6.000 par mois au cours des 12 derniers mois. Les sorties de l’ANPE pour reprise d’emploi sont en baisse de 7,2%, tout comme les entrées en stage (moins 14%). Les offres d’emploi déposées à l’ANPE sont en chute libre : 30.000 de moins qu’en mars 2006, soit moins 11%.

Où est donc l’explication ? D’abord dans la comptabilisation des chômeurs. Ils sont répartis en huit catégories. Seule la catégorie n°1 est prise en compte. Si on considère les 7 autres catégories, qu’on y ajoute les dispensés de recherche d’emploi, les chômeurs en ASS, les non-inscrits, principalement des jeunes qui n’ayant aucun droit ne voient pas l’utilité d’être convoqués et contrôlés, on arrive sans exagération à près de 5 millions de personnes.

Ensuite, il faut ajouter les radiations : 45.000 personnes supplémentaires ont ainsi quitté les fichiers de l’ANPE au cours de trois derniers mois (181.000 par mois contre 166.000 par mois précédemment), soit près des ¾ de la baisse du chômage sur la même période.

Enfin, l’autre explication réside non pas dans l’action du gouvernement mais dans la baisse de la population active, conséquence du départ en retraite des baby boomers.

Conclusion : le chômage continue de progresser au rythme des plans sociaux, des fermetures d’entreprises et des délocalisations. L’autosatisfaction du gouvernement s’appuie donc sur une opération de camouflage.

 

 

 

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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 16:33

Le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo ferait des miracles. Qu’en est-il vraiment ?

En réalité, il ne compense même pas les dégâts causés par la suppression des dispositifs mis en place en direction des jeunes avant 2002. Ainsi il y avait, fin mars 2006, 540.000 jeunes en contrat en alternance (apprentissage, contrat de professionnalisation ou de qualification) contre 575.000 en avril 2002 ; nous comptions 275.000 personnes en contrats aidés dans le secteur non marchand (CAE, contrat d’avenir, emplois jeunes…) contre 400.000 en avril 2002.

Le déficit s’élève à 163.000 contrats aidés, ce qui prouve que si ces dispositifs avaient été maintenus, la baisse du chômage se serait poursuivie après 2002.

 

 

 

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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 16:32

La précarité reste l’une des raisons dominantes de la flambée du chômage. Les inscriptions à l’ANPE représentent 32% pour les fins de contrats CDD et intérim.

En outre, les offres d’emplois précaires déposées en avril représentent 60% de l’ensemble des offres. Le patronat est évidemment demandeur de cette flexibilité et le gouvernement montre la voie, notamment avec le Contrat Nouvelle Embauche, grand frère du C.P.E. auquel Chirac, de Villepin et Sarkozy ont dû renoncé, face à la colère populaire.

 

 

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